F1

Portrait des rookies 2025 : Isack Hadjar, le surdoué

Ils débarquent, ils apprennent, ils impressionnent. Dans Portrait de rookie, partez à la découverte des nouveaux visages de la F1. Premiers exploits et ambitions brûlantes : zoom sur ceux qui pourraient bien être les stars de demain.

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Isack Hadjar devient le 3e français présent sur la grille en 2025
© Racing Bulls / Isack Hadjar devient le 3e français présent sur la grille en 2025

A l'âge où les enfants apprennent à lire, Isack Hadjar, lui, était déjà au volant d'un kart. Il fait ses premiers tours de roues à Paris, sa ville natale, à tout juste 6 ans. Huit ans plus tard, il remporte le Volant Winfield, ce qui lui ouvre les portes de la monoplace. Le 22 mai 2021, alors qu'il roule en FRECA (Championnat d'Europe de Formule Régionale), Isack obtient une victoire remarquée à Monaco. Quelques minutes après le podium, un coup de fil va changer sa vie. On lui annonce qu'il est attendu à l'hôtel par Helmut Marko. « Quand j'arrive à l'hôtel, c'est un peu la folie, » se souvient-il. « Je vois Sergio Pérez, Max Verstappen, Christian Horner. » Helmut Marko, responsable de la filière des jeunes pilotes, lui propose une place au sein de la Red Bull Junior Team.

Après plusieurs années à jongler entre école et sport auto, la galère est terminée pour le jeune pilote. Dès l'année suivante, en 2022, Isack Hadjar pilote en F3 pour l'équipe anglaise, Hitech Racing, avec qui il remporte 3 victoires, 5 podiums et se classe 4e au championnat. Grâce à ses belles performance, le Français intègre directement la F2, toujours avec Hitech Racing.

« L'année la plus difficile de ma vie ? C'est en F2. En 2023, à certains moments je me disais ‘jamais je n'irai en F1'. Quand ça ne fonctionne pas du tout, il y a certains week-end ou tu te demandes pourquoi tu as fait le déplacement. »

Après une première année rythmée de hauts et de bas, il persévère, change d'équipe, et joue le titre jusqu'au dernier Grand Prix en 2024. Si le titre de champion lui file entre les doigts au profit de Gabriel Bortoleto, Isack est loin d'être perdant puisque Racing Bulls le choisi pour être le coéquipier de Yuki Tsunoda. Ça y est, à 20 ans, son rêve de devenir pilote de Formule 1 devient réalité.


Le mini-Prost

En s'installant dans son baquet le 16 mars, en Australie, pour la première course de la saison, Isack Hadjar sera le 72e pilote tricolore à courir en F1, le 3e de la grille actuelle, avec Pierre Gasly et Esteban Ocon. La France est ainsi le deuxième pays le plus représenté après le Royaume-Unis (4).

En parlant de nationalité, Hadjar est souvent comparé à une légende française du sport automobile. « Je ne sais pas si c'est par rapport à mon approche ou par rapport à ma tête, mais Helmut Marko m'appelle 'mini-Prost' ». La caractère et le comportement d'Isack plaisent effectivement beaucoup à Helmut Marko, qui retrouve en lui certaines qualités qu'avait Alain Prost. Bien que le compliment soit flatteur, Isack le sait, la route est encore longue pour égaler la carrière du quadruple champion du monde. L'objectif de cette première année en F1 est plutôt de profiter et de continuer à apprendre. « C'est le travail de toute une vie. C'est fort que ça se réalise. C'est un gros moment pour moi et ma famille. Je reste quand même conscient du challenge que a va être. »

Ses premiers pas

Helmut Marko n'est pas le seul a avoir remarqué l'intelligence d'Isack. Alors que la saison n'a même pas encore débutée, Laurent Mekies, directeur de Racing Bulls, souligne également la soif d'apprendre du jeune pilote.

«Il a montré énormément de motivation, d'humilité depuis son arrivée. Il a conscience de tout ce qu'il y a à apprendre et a envie d'aller à la recherche d'information ce qui est essentiel. Les rookies sont tellement submergés par la quantité d'informations qui leur arrive quand ils passent de la F2 à la F1, que si on n'a pas cet appétit, ça devient compliqué,» explique Mekies pour l'AFP.

De l'appétit, Isack Hadjar en a. Il n'hésite pas à déjà exprimer ses ambitions de victoires et ses envie de devenir le meilleur. « Est-ce que je pense avoir le potentiel pour être le meilleur au monde ? Je vais te dire oui, c'est sûr. Si tu penses pas comme ça je pense pas que tu puisses réussir. »

Néanmoins, il le sait, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Le fan d'Ayrton Senna doit gagner en expérience et apprendre à connaître sa monoplace avant de réellement performer. Pluie, conditions de pistes…autant de paramètres auxquels il va devoir s'habituer. « Piloter une F1 dans des conditions changeantes, elles sont tellement compliquées à piloter qu'on peut vite se faire avoir. On a vu des rookies sous la pluie et c'était très dur, » raconte-il à FT sports. « Découvrir des nouvelles pistes dans une Formule 1, si c'est pendant un week-end sprint je n'aurais même pas le temps, donc ça va être compliqué je le sais. »

S'il a, jusqu'ici, connu une ascension fulgurante, la difficulté augmente encore d'un cran. Le surdoué doit donc continuer de prouver son talent pour conserver son siège dans une famille aussi impitoyable que Red Bull.

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