F1

Les débuts de Lawson en karting : des moments compliqués, jusqu'à la F1

Avec une famille étrangère au sport automobile, les débuts de la carrière de pilote de Liam Lawson ont été complexes : entre résultats décevants et manque de moyens financiers, sa famille a dû faire de nombreux sacrifices pour lui permettre de faire ses preuves. Il a eu la chance de trouver de bons sponsors qui l'ont guidé tout au long de son début de carrière.

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Liam Lawson avant les qualifications du Grand Prix d'Australie 2025
© Motors Inside / Liam Lawson avant les qualifications du Grand Prix d'Australie 2025

Dans une interview donnée à GQ, Liam Lawson, pilote titulaire chez Red Bull Racing, a décri le début de sa carrière en sport automobile.

Une famille loin du monde du sport automobile

Un certain nombre de pilotes actuels en F1 ont pu profiter de l'influence ou bien des conseils de proches familiers avec le sport automobile. C'est le cas par exemple de Carlos Sainz Jr, dont le père court toujours en rallye, de Max Verstappen, avec un Jos Verstappen ancien pilote de F1 et toujours présent dans le paddock, ou encore de Lance Stroll, dont le père possède carrément l'écurie pour laquelle il pilote.

Mais une passion partagée

Son père, Jared, travaillait dans le transport de marchandises. Lorsqu'il visionnait des courses de Supercar et de Formule 1 à la télévision, Liam le rejoignait : « Je les regardais avec lui parce que j'étais obsédé par les voitures », déclare Lawson. Cependant, il était loin d'être le seul garçon de son âge à se trouver dans ce cas. En effet, « La plupart des enfants avec qui j'ai grandi l'étaient aussi. La Nouvelle-Zélande a en fait une communauté de karting assez dynamique — quand nos meilleurs pilotes partent à l'étranger pour concourir en Amérique ou en Europe, ils s'en sortent souvent très bien. Mais beaucoup d'enfants se sont mis au karting grâce à leurs parents, ou parce que leur père courait. Et même si mon père regardait les courses, il n'était pas un véritable fan. C'est en réalité mon meilleur ami de maternelle qui m'a donné envie. Je l'ai vu courir quand il avait cinq ans, et c'est à ce moment-là que j'ai su que je devais le faire aussi. » La passion du sport automobile n'est donc pas venue de la famille mais du cercle amical.

Des débuts compliqués en karting

Liam Lawson débute le karting à sept ans. Durant cette première saison, ses résultats étaient catastrophiques : il finissait absolument toutes les courses à la dernière position. « Je n'étais même pas proche des autres », insiste-t-il. « Je me contentais de rouler en arrière-plan pendant que tout le monde s'éloignait devant moi. » Lawson était certain que c'est son kart qui était responsable de ces mauvais résultats. « Je crois que je me suis plaint à mon père de mon kart pendant plus d'un an », explique-t-il, avant de préciser : « Je lui disais que le moteur était nul, mais lui pensait en secret que c'était moi qui étais nul. Finalement, il en a eu assez de m'entendre râler et a acheté deux bons moteurs. On les a installés pour la première fois lors d'une grande course. » Ce changement n'a pas tardé à produire des effets : « Et là, on a signé la pole position. À partir de ce moment-là, on s'est mis à courir toujours en tête. Ce fut un tournant décisif, le moment où le karting est devenu sérieux. Ça l'a toujours été pour moi. Mais pour mon père, tout a changé ce week-end-là. » Et en effet, C'est à ce moment que son père a compris que son fils avait eu raison : il était tout à fait capable de gagner s'il avait les moyens matériels de le faire.

Des sacrifices énormes

Mais cette révélation impliquait d'importants sacrifices financiers afin d'être en mesure d'offrir à son fils les moyens matériels dont il avait besoin pour s'épanouir dans le sport automobile. Et c'est ainsi que les parents de Lawson ont vendu leur maison. Et ils n'ont toujours pas pu en racheter une : « Ils n'ont toujours pas de maison ». « À cause de moi », déplore Liam Lawson.
Ce sacrifice n'était même pas suffisant pour assurer l'avenir de Lawson, au-delà du karting. Il a fallu l'intervention de sponsors. « Les débuts de ma carrière n'auraient pas été possibles sans les sponsors. J'ai rencontré un homme incroyable qui a consacré tout son temps à me trouver des sponsors — il allait voir des entreprises et, en quelque sorte, me vendait comme pilote. » Il s'estime « très, très chanceux » d'avoir fait les bonnes rencontres au début de sa carrière.

Aujourd'hui, Lawson est toujours très reconnaissant envers ceux qui l'ont aidé. D'autant plus maintenant qu'il a atteint la F1. « Je dois énormément à mes parents, à mes frères et sœurs, et aux gens qui m'ont entouré. Tant de personnes formidables ont fait d'énormes sacrifices — des gens qui voulaient voir un Néo-Zélandais en F1. J'ai juste eu la chance qu'ils me choisissent. »

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