Kimi Antonelli éliminé dès la Q1 en Australie : des dégâts sur le fond plat qui ont coûté trop de temps

Tout allait bien pour Kimi Antonelli avant cette première session de qualifications à Melbourne. Lors de la dernière séance d'essais, le jeune Italien avait fait bonne figure, avec un temps à moins de trois dixièmes du leader George Russell. Mais dès les premières minutes du Q1, les choses ont pris une tournure malheureuse. « C'est juste qu'il y avait une grande parcelle de gravier sur la bordure et, quand je suis passé à travers, j'ai pris un peu de dégâts », explique Antonelli aux médias après sa sortie prématurée.

Les dégâts sur le plancher ont eu un impact direct sur la performance de la voiture, affectant tant la vitesse de pointe que l'aérodynamique. Résultat : un retard de 0,09 seconde par rapport à la Q2 et une élimination en Q1. « Je perdais beaucoup sur les lignes droites, tout d'abord parce que le plancher frottait sur la voie, puis j'ai perdu beaucoup de charge aérodynamique parce que, évidemment, le plancher n'était pas aligné », ajoute-t-il. Un coup dur pour le pilote de 18 ans, qui aurait pu viser mieux.

Des dégâts invisibles

Pour les pilotes de Formule 1, les bordures des virages sont des zones sensibles, souvent à la limite de la tolérance mécanique. En Australie, le virage 6 a été l'endroit où Antonelli a pris des dégâts importants, invisibles au premier abord. Andrew Shovlin, le directeur du service d'ingénierie sur piste de Mercedes, a commenté : « Kimi a eu la malchance de passer sur la bordure de sortie au virage 6. Cela a causé des dommages au sol qui ont considérablement affecté son rendement, tant sur les lignes droites que dans les coins ».

Ces bordures, souvent inoffensives pour la majorité des pilotes, ont mis en lumière une fragilité dans l'alignement de la voiture, réduisant considérablement la stabilité et la vitesse de la W16 de Kimi Antonelli.

Malgré la déception de l'élimination en Q1, Antonelli garde la tête haute. Mercedes a toujours de grands espoirs pour ce jeune pilote, et même si cette journée ne s'est pas passée comme prévu, le talent est là. « Le rythme de la voiture est là », déclare Antonelli. « C'est très serré, parce que les équipes se rapprochent les unes des autres maintenant, mais c'est pourquoi c'est assez décevant. Car nous aurions certainement pu nous battre pour une bien meilleure position ».

Le week-end n'est pas encore perdu, et la pluie annoncée pour le lendemain pourrait tout changer. L'Italien reste optimiste : « Demain, il va évidemment pleuvoir, tant de choses peuvent arriver. Nous allons essayer de construire quelque chose de bon à partir de là ».

Un espoir pour le rookie

Le temps change rapidement à Melbourne, et la météo pourrait offrir une opportunité à Antonelli de briller. Après une première expérience difficile en qualifications, la pluie pourrait niveler les chances sur la grille de départ. « Je pense que la pluie pourrait nous donner la chance de bien progresser sur le terrain », a déclaré Shovlin, optimiste malgré la malchance du jour.

Pour Antonelli, l'arrivée de la pluie est un défi qu'il attend avec impatience. « C'est la deuxième fois que je suis dans l'eau, alors ça va être amusant, je pense », a-t-il plaisanté. « J'aime vraiment la pluie. Évidemment, cette piste semble un peu difficile, mais je pense que nous pouvons faire quelque chose de bien à partir de là ». Ne jamais sous-estimer l'adaptabilité d'un pilote, surtout d'un rookie motivé, même face à une météo capricieuse.