F1

Williams prend 50 000 € d'amende après une erreur de procédure sur les caméras embarquées

Ce matin, la FIA a infligé une amende de 50 000 € à Williams. La raison ? Une carte SD manquante dans les caméras embarquées, pourtant obligatoires pour surveiller la flexibilité des ailes. Un oubli bête, mais coûteux.

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Carlos Sainz durant le Grand Prix d'Australie
© Motors Inside / Carlos Sainz durant le Grand Prix d'Australie

Williams a écopé d'une amende de 50 000 euros, dont 40 000 euros avec sursis, pour avoir omis d'installer correctement les cartes SD dans les caméras embarquées du FW47 lors de la séance d'essai du vendredi matin à Shanghai. Ces caméras sont cruciales pour surveiller la flexibilité des ailes avant et arrière, un point de contrôle imposé par la FIA via la directive TD034L, publiée juste avant le week-end du Grand Prix de Chine.

C'est Jo Bauer, le délégué technique de la FIA, qui a relevé l'anomalie et convoqué l'équipe devant les commissaires de course. La directive est pourtant limpide : « Les équipes sont responsables de s'assurer que les caméras sont équipées d'une carte SD vide et correctement formatée au moins 10 minutes avant le début de toute session durant laquelle les caméras doivent être installées. » Une consigne que Williams n'a, visiblement, pas suivie.

Un malentendu aux lourdes conséquences

D'après la FIA, l'erreur viendrait d'un simple malentendu. L'équipe aurait cru que les caméras étaient déjà équipées de cartes SD fournies par la fédération et ne s'est donc pas inquiétée de vérifier. Pire encore, lorsque les ingénieurs ont remarqué une lumière rouge clignotante sur la caméra en pleine session, ils ont bien signalé l'anomalie à Bauer… sans pour autant comprendre ce que cela signifiait. Une erreur de procédure qui leur coûte cher.

« Il est incontestable que l'équipe n'a pas réussi à le faire. La raison de l'échec était apparemment la croyance de l'équipe que les caméras seraient équipées de cartes SD fournies par la FIA. Ils n'ont pas vérifié », indique la FIA dans son rapport. Williams écope donc d'une amende de 50 000 euros, dont 40 000 suspendus jusqu'à la fin de l'année 2025, sous condition de ne pas reproduire l'erreur.

Soyons clairs : il n'y a eu aucune fraude sur la flexibilité des ailes, et la FIA l'a précisé noir sur blanc. « Pour éviter tout doute, rien n'indique que les ailes ne soient pas conformes aux exigences de souplesse de la carrosserie du Règlement technique », a déclaré la fédération.

L'équipe britannique a également tenu à rassurer sur la légalité de son aileron : « Nous n'avons aucune inquiétude quant à la légalité de notre aile. Il s'agit de la même aile que nous avons exploitée à Melbourne, elle est entièrement conforme et nous n'avons pas eu à apporter d'autres ajustements à l'émission du nouveau TD. »

Williams assume et promet de faire mieux

Plutôt que de contester la sanction, Williams a reconnu l'erreur et s'est engagée à améliorer ses procédures internes pour éviter toute récidive. « À la suite de la séance, la FIA et nous-mêmes avons examiné toutes les procédures, et nous pouvons confirmer que le fait de ne pas fournir les images dans le délai imparti était dû à une erreur de communication », a déclaré l'écurie aux médias.

Afin de prouver leur bonne foi, Williams rappelle qu'ils avaient bien fourni les images demandées lors du Grand Prix précédent en Australie, sans aucun problème : « Pour des raisons d'exhaustivité, nous avons fourni toutes les images demandées à Melbourne sans problème et nous continuerons de soutenir la FIA et de fournir toutes les images requises en temps opportun. »

Désormais, Williams sait ce qu'il lui reste à faire : bien vérifier toutes ses caméras avant chaque session.

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