Liam Lawson en difficulté chez Red Bull : « Ce n'est tout simplement pas suffisant »
Shanghai n'a pas souri à Liam Lawson. Dernier en qualifications pour la troisième fois consécutive, il enchaîne les contre-performances. Le Néo-Zélandais, qui semble avoir du mal à s'adapter à la RB21, est déjà sous pression.


Liam Lawson, fraîchement promu chez Red Bull, connait un début de week-end à oublier sur le tracé de Shanghai. Qualifié dernier lors du sprint vendredi, le pilote néo-zélandais a légèrement relevé la tête en remontant à la 14ᵉ place en course. Mais en qualifications pour le Grand Prix, retour à la case départ : dernier, à 1,2 seconde du chrono de référence d'Oscar Piastri.
Son élimination en Q1, la troisième d'affilée depuis qu'il a pris le volant de la RB21, commence à sérieusement poser question. Avec une monoplace visiblement capricieuse, l'apprentissage est brutal pour le jeune pilote, qui n'a pas mâché ses mots après sa séance : « Je pense qu'il est temps. Malheureusement, je n'ai pas vraiment le temps », a-t-il confié aux médias, visiblement frustré.
Une adaptation express, mais un défi immense
Propulsé au sein de l'une des meilleures équipes du plateau, Liam Lawson n'a pas le droit à l'erreur. Red Bull laisse peu de marge aux pilotes qui peinent à performer, et le temps joue contre lui. « Ce n'est pas que je ne me sens pas confiant. Mais la fenêtre est si petite que, pour l'instant, elle me manque. J'ai juste besoin de m'en occuper. Je ne sais pas comment le dire autrement, mais ce n'est tout simplement pas suffisant », a-t-il analysé après son élimination en Q1.
Et quand on sait que même Max Verstappen a eu du mal avec la RB20 l'an dernier, la tâche s'annonce encore plus compliquée pour le jeune pilote qui n'est aujourd'hui plus vraiment considéré comme un rookie.
Les exigences de Red Bull sont claires : pas de temps d'adaptation, il faut performer immédiatement. Le problème, c'est que pour Liam Lawson, tout est à découvrir. Il n'a jamais couru sur les circuits australien et chinois et doit désormais affronter Suzuka, un tracé mythique où chaque erreur coûte cher.
« C'est vraiment difficile, honnêtement. C'est connu, mais ce n'est pas une excuse, comme si je devais m'en occuper », a-t-il reconnu. La marge de manœuvre est réduite, et le jeune pilote se retrouve déjà dans une situation où chaque course est un test grandeur nature pour son avenir en F1.
La RB21, une machine encore trop pointue ?
Si la Red Bull 2025 semble plus docile que la monoplace de l'année dernière, elle reste une monoplace difficile à cerner, surtout pour un jeune pilote. « C'était une séance chaotique. Si nous n'avions pas eu à gérer le trafic et ce genre de choses, cela aurait pu être bien, mais, pour être honnête, ce n'est toujours pas suffisant. Avoir ces problèmes, et c'est la raison pour laquelle nous sommes éliminés, nous devrions être assez rapides sur notre premier tour. Ce ne devrait pas être un problème, j'ai juste besoin d'en avoir le contrôle », a confié Lawson aux médias après son élimination en Q1.
L'avenir de Lawson chez Red Bull dépendra de sa capacité à hausser son niveau dès les prochaines courses. On le sait, la patience n'est pas une vertu chez les taureaux...