La FIA convoquera une réunion exceptionnelle sur le retour de moteurs V10
Il y a un sujet qui fait du bruit depuis quelques semaines : celui de la remise en place des moteurs V10. Si Mohammed Ben Sulayem et Stefano Domenicali sont pour ce projet, les motoristes, eux, sont plutôt sur la négative. Le président de la FIA avait déjà organisé des groupes de travail sur ce sujet. Ce sera donc à Bahreïn, en début de semaine, que se jouera le possible avenir des moteurs V10.


L'idée d'un retour des moteurs V10 enchante de nombreux fans de Formule 1. Sous l'impulsion du président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, l'instance explore la possibilité de réintroduire des groupes motopropulseurs emblématiques, alimentés par des carburants durables.
Le directeur technique de la FIA, Nikolas Tombazis, a confirmé que des discussions sont en cours pour étudier la viabilité du projet. L'objectif serait de proposer une alternative plus abordable et potentiellement plus spectaculaire aux complexes moteurs hybrides V6 actuels.
Cependant, le timing de cette possible révolution reste incertain. Alors que Ben Sulayem souhaiterait un retour des V10 dès 2028 ou 2029, peu après l'introduction de la nouvelle réglementation moteur prévue pour 2026, cette option semble peu probable. Les constructeurs, ayant déjà investi massivement dans le développement des groupes motopropulseurs de la prochaine génération, restent sur la réserve d'abandonner ces projets avant même leur mise en œuvre. La date de 2031, marquant la fin du prochain cycle moteur, apparaît désormais comme une perspective plus réaliste pour ce retour en force.
La FIA a donc programmé une réunion exceptionnelle avec tous les motoristes de Formule 1 à Bahreïn, avant le Grand Prix. Bien que l'ordre du jour n'ait pas été divulgué, il est clair que l'objectif est de jauger le soutien des constructeurs à un éventuel retour des V10.
Au-delà de l'aspect nostalgique, le passage à un moteur V10 alimenté par un carburant durable présenterait l'avantage d'une réduction des coûts de production, comparé aux moteurs hybrides V6, plus complexes et onéreux à fabriquer et concevoir.
Reste à savoir si cette initiative audacieuse de la FIA parviendra à convaincre les motoristes et à s'inscrire dans une vision durable de l'avenir de la Formule 1. La réunion de Bahreïn promet d'être riche en débats et déterminante pour le futur sonore du sport automobile.
la situation semble grippée pour les motoristes
Point important pour que ce retour voit le jour, le projet doit être soutenu par quatre des cinq motoristes présents sur la grille en 2026 (Mercedes, Ferrari, Honda, Red Bull et Audi). Ce dernier s'est déjà positionné et ne soutient absolument pas le projet mené par Ben Sulayem. Ils optent pour les principes hybrides avec un accent mis sur l'électrification. Les dirigeants d'Honda, qui ont finalement décidé de ne pas quitter la catégorie reine, grâce notamment au projet 2026, ne se sont pas encore exprimés sur la possible réintroduction des moteurs thermiques V10.
Néanmoins, la proposition du retour des moteurs vrombissants qui anime la nostalgie des passionnés devrait être rejetée par les fabricants la semaine prochaine.