F1

David Richards en colère contre la FIA dans une lettre ouverte

Une énième controverse au sein de la FIA  : David Richards s'oppose publiquement à Mohammed Ben Sulayem, accusant le président de l'instance dirigeante de manque de transparence et d'une concentration excessive du pouvoir.

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La crise à la FIA n'a pas fini de grogner.
© Motors Inside / La crise à la FIA n'a pas fini de grogner.

David Richards, président de Motorsport UK, a publiquement critiqué Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, l'accusant d'un « changement de boussole morale » au sein de l'organisation. Cette accusation est formulée dans une lettre ouverte où Richards exprime de vives préoccupations concernant le manque de transparence, de responsabilité et d'intégrité de la FIA sous la direction de Ben Sulayem.

Le conflit a atteint un point de rupture lorsque Richards s'est vu interdire de participer à une réunion du conseil mondial de la FIA (WMSC) après avoir refusé de signer un accord de confidentialité qu'il juge inacceptable. Richards reproche à la FIA « un mépris décevant » pour les inquiétudes exprimées par lui-même et par d'autres, quant à une concentration excessive du pouvoir entre les mains du président et à une opacité croissante dans la gouvernance de l'organisation. Il s'oppose particulièrement à l'absence de procédures claires et indépendantes pour évaluer les violations de l'accord de confidentialité et résoudre les litiges potentiels. Richards a menacé d'intenter une action en justice à ce sujet, et cette action reste en suspens.

En réponse, la FIA, par l'intermédiaire de son directeur général Alberto Villarreal, a défendu l'accord de confidentialité comme une pratique courante et a exprimé son incompréhension face à la réticence de Richards à se soumettre aux mêmes règles que ses collègues, compte tenu des préjudices causés par les fuites d'informations confidentielles du WMSC. Bien que Richards ait reconnu l'existence de fuites par le passé, il n'avait jamais confirmé leur provenance du WMSC lui-même.

L'action en justice, que Richards a menacé d'engager le mois dernier à ce sujet, se poursuit en arrière-plan.

Les enjeux et les perspectives d'avenir

Malgré cette escalade de tensions, David Richards exprime l'espoir de pouvoir engager un dialogue constructif avec le conseiller juridique de la FIA pour résoudre les points de désaccord, soulignant que ces questions ne sont pas insurmontables. Il met en évidence le fait que Liberty Media, le détenteur des droits commerciaux de la Formule 1, a obtenu un accord de confidentialité révisé et moins restrictif après avoir exprimé des objections similaires, et regrette de ne pas avoir bénéficié de la même opportunité.

Richards, tout en reconnaissant les réalisations récentes de la FIA, insiste sur la nécessité de maintenir un niveau élevé de transparence et d'ouverture au sein de l'organisation. « Mais nous ne pouvons pas permettre un changement de boussole morale de nos dirigeants qui irait jusqu'à rejeter toute demande de transparence et de discours ouvert », ajoute-t-il.

Il prévoit de rencontrer Mohammed Ben Sulayem lors du Grand Prix de Bahreïn, ce week-end, pour tenter de trouver une solution à ce différend. La FIA, pour sa part, a décliné tout commentaire supplémentaire.

La situation actuelle intervient dans un contexte particulier  : Mohammed Ben Sulayem envisage un nouveau mandat à la présidence de la FIA cette année. Bien qu'aucun candidat ne se soit encore déclaré pour le défier, il est sous-entendu qu'au moins un adversaire potentiel se prépare en coulisses. David Richards, en raison de son âge, ne peut pas se présenter lui-même, la limite d'âge pour l'élection étant fixée à 70 ans. L'issue de cette confrontation pourrait avoir des implications importantes pour l'avenir de la gouvernance de la FIA et du sport automobile mondial.

Retrouver la lettre ouverte en integralité : cliquez ici

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