GP de Bahreïn : Ferrari en tête des évolutions techniques face à Red Bull et McLaren

Ferrari est arrivé à Bahreïn avec une série de modifications aérodynamiques significatives, signant sa première grande évolution de la saison 2025. Cinq éléments ont été retouchés, tous concentrés sur l'arrière de la SF-25, une réponse directe aux plaintes répétées de Lewis Hamilton concernant l'instabilité de sa monoplace. L'écurie italienne cherche aussi à combler son déficit face à McLaren, Red Bull et Mercedes.

Ferrari mise sur une refonte du plancher

Les modifications de la Scuderia se concentrent sur quatre zones du plancher : les ailettes verticales à l'avant, le corps du plancher avec un bord d'attaque redessiné, le bord extérieur du plancher et une refonte du diffuseur. Selon les documents techniques officiels publiés par la FIA, ces changements visent à « améliorer la gestion des pertes d'air en aval » et à canaliser davantage d'air vers le diffuseur pour générer plus d'appui sur l'arrière de la voiture. À ceux-là s'ajoute une mise à jour du déflecteur de pilier central (aileron arrière), conçu pour améliorer l'efficacité aérodynamique globale.

Tous ces changements répondent particulièrement aux difficultés d'instabilité de l'arrière de la voiture signalées par Lewis Hamilton qui a confirmé après les essais libres vendredi « Les évolutions fonctionnent définitivement [...] On avance pas à pas, et maintenant, il faut en tirer le maximum. » Son coéquipier Charles Leclerc, bien que satisfait des améliorations, reste lucide : « Le potentiel de la voiture reste le même et nous ne sommes tout simplement pas assez rapides. Quand on regarde McLaren, ils sont sur une autre planète pour l'instant. », a-t-il déclaré après les essais libres.

Red Bull modifie son aileron avant

L'équipe autrichienne n'est pas en reste et propose également des évolutions pour sa monoplace. Red Bull a développé un nouveau volet à corde plus longue pour l'aileron avant, offrant un potentiel de charge aérodynamique accru. Cette modification permet à l'équipe de mieux équilibrer la voiture avec les différentes configurations d'ailerons arrière dont elle dispose.

En plus de cette amélioration aérodynamique, Red Bull a également adapté son système de refroidissement aux conditions attendues à Bahreïn en élargissant les ouvertures de ses persiennes latérales pour une meilleure circulation d'air autour du groupe propulseur.

McLaren revoit l'aérodynamique avant

McLaren adopte une approche plus ciblée avec une seule mise à jour concentrée sur l'avant de sa MCL39. L'équipe britannique a développé une nouvelle ailette pour le conduit de frein avant, visant à améliorer le conditionnement du flux d'air et, par conséquent, la performance aérodynamique globale.

Cette modification, bien que moins visible que celles de Ferrari, vise à apporter une amélioration continue de McLaren qui cherche à maintenir sa compétitivité face à ses concurrents.

Haas ajuste son refroidissement

Haas, comme Red Bull, a choisi d'adapter sa monoplace aux exigences spécifiques du circuit de Bahreïn en matière de refroidissement. L'équipe américaine a élargi la sortie centrale du capot moteur pour permettre une meilleure évacuation de la chaleur.

Selon les documents techniques de l'équipe, cette modification n'est pas permanente mais constitue une option qui sera utilisée uniquement en cas de besoin spécifique, notamment lors des courses où les températures ambiantes sont particulièrement élevées comme à Bahreïn.

Un premier pas pour Ferrari, mais des défis persistants

Malgré ces progrès, Ferrari reste limitée par un problème récurrent : l'impossibilité de rouler la voiture aussi basse que souhaité, par crainte d'usure excessive des patins sous le châssis qui mène à un risque de disqualification. Hamilton espère que l'équipe parviendra à affiner les réglages pour les qualifications, mais le décalage avec McLaren, meilleure voiture du vendredi selon Charles Leclerc, reste préoccupant.
Pour McLaren et Red Bull, ces ajustements confirment une approche pragmatique, privilégiant l'optimisation plutôt que les révolutions.