F1

Après l'accident de Doohan au Japon, la GPDA prend le sujet du DRS sur deux lignes opposées

Carlos Sainz et George Russell, qui sont à la tête de l'association des pilotes de Grand Prix de Formule 1, ont des opinions divergentes quant à la nécessité pour la FIA d'apporter des modifications suite au grave accident de Jack Doohan à Suzuka.

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La question du DRS automatique fait débat.
© Overtake/Motors Inside / La question du DRS automatique fait débat.

On se souvient tous de l'énorme crash de Jack Doohan lors de la deuxième session d'essais libres à Suzuka.
Dans l'entrée du virage 1, le pilote avait oublié de fermer son DRS, ce qui lui a valu un choc de 50 G dans le mur.

Ce problème n'a pas été détecté dans le simulateur avant le week-end, malgré une entrée de virage virtuelle similaire. Il n'avait pas participé au EL1, puisque Ryo Hirakawa avait pris le volant.

Samedi, après l'accident, plusieurs pilotes ont sollicité le directeur de course de F1, Rui Marques, pour examiner s'il existe un système capable de désactiver automatiquement le DRS à l'approche des virages en tant que mesure de sécurité au cas où le pilote ne le fasse pas. Une proposition envisage la possibilité que le système DRS se ferme automatiquement grâce au GPS dans certaines sections de la piste, telles que le virage 1 à Suzuka.

George Russell et le nouveau directeur du GPDA, Carlos Sainz, ont exprimé des opinions divergentes quand on leur a demandé ce week-end s'il était nécessaire de changer quelque chose.

« Avec ces voitures, la sécurité est toujours notre préoccupation majeure, surtout compte tenu des vitesses que nous atteignons. À aucun autre moment de l'histoire de la F1, Jack ne pourrait marcher ou tenir debout aujourd'hui », a affirmé le pilote espagnol.

Avant d'ajouter qu'ils ont eu de la chance que cela n'arrive pas plus souvent, avant d'évoquer que parfois le bouton s'enclenche mal et ne ferme pas vraiment le DRS. « Je crains qu'il n'y ait pas eu suffisamment d'accidents de ce type pour prouver que nous devons peut-être travailler sur la sécurité liée à cet élément. Mais j'espère que l'accident de Doohan montre qu'il faut créer un système qui se ferme automatiquement 100 ou 50 mètres avant le freinage, pour éviter toute erreur du pilote ou toute défaillance du DRS. Et cela vous prévient que, même si le système n'a pas été fermé par la FIA, il faut le fermer », a-t-il conclu.

Dès l'année prochaine, le DRS sera abandonné, le problème n'existera donc plus. Cependant, comme le souligne l'Espagnol, l'aérodynamisme actif à l'avant et à l'arrière nécessitera toujours une gestion manuelle du mode de traînée réduite et donc d'un faible appui.

Pour George Russell, qui est aussi directeur du GPDA pour la troisième saison, estime qu'il devrait être laissé aux pilotes le soin d'éviter ce type d'incidents.

Le Britannique a d'abord insisté sur le fait que tout automatisé n'est pas la solution la plus adéquate, rajoutant qu'il y avait « déjà trop de gadgets et de systèmes » à bord des monoplaces.

Il ne nie pas que ce qui est arrivé à Jack Doohan était malheureux, et il compatit avec le pilote australien. Mais pour lui, « c'est probablement le seul virage de tout le calendrier où cela pose problème ».

Le pilote Mercedes a conclu par une piqûre de rappel par rapport au professionnalisme et à la responsabilité des pilotes, sur le fait qu'ils savent qu'après une ligne droite, « une simple pression sur le bouton pour désactiver le DRS fait partie du travail. »

Ces incohérences au sein de la GPDA soulignent deux perspectives différentes concernant la sécurité des pilotes et de leur équipement. À la FIA de faire la part des choses et d'écouter chaque proposition.

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