Le sombre avenir du Grand Prix d'Imola
Stefano Domenicali, directeur de la Formule 1, s'est exprimé quant à l'avenir des Grand Prix italiens. L'un des deux pourrait bien disparaître.


Stefano Domenicali semble préparer le terrain à une potentielle mauvaise nouvelle pour les Italiens (et la plupart des fans de F1). Interviewé à la radio italienne, le directeur de la catégorie reine du sport auto averti sur l'avenir incertain des Grand Prix d'Imola et de Monza.
Inscrit au calendrier de la F1 depuis 1981, le circuit d'Imola a longtemps eu une place indéboulonnable. Pourtant en 2006, on lui reproche sa vétusté, s'en suit alors 15 années sans qu'il n'accueille la F1. Réintégré au calendrier en 2020, en pleine pandémie de Covid-19, le Grand Prix d'Émilie-Romagne et son circuit de 4,909 km a été confirmé en 2022 jusqu'en 2025.
« Je n'oublie pas qu'Imola a répondu présent dans un moment de grande difficulté, » souligne d'ailleurs Domenicali « Lorsqu'il a fallu trouver de nouveaux lieux, ils ont immédiatement répondu avec un grand enthousiasme et la capacité d'une ville entière. » Toutefois, la situation évolue et l'intérêt pour la Formule 1 ne fait que grandir. « D'un point de vue humain, ce ne sera pas facile, mais je dois exercer un rôle international qui me met face à tant de demandes dans le monde entier de la part des pays émergents qui peuvent permettre à la F1 de se développer. »
Imola dispose d'une image bien moins marquante que l'autre manche italienne, Monza, et ce malgré des moments grandioses comme les duels entre Michael Schumacher et Fernando Alonso en 2005 et 2006, mais aussi le week-end le plus sombre de l'histoire de la discipline avec les décès d'Ayrton Senna et Roland Ratzenberger le même week-end, en 1994. Monza, quant à elle, figure au calendrier chaque année depuis 1950, en dehors d'une absence en 1980, et est sous contrat avec la F1 jusqu'en 2031.
« Il sera difficile que la situation actuelle perdure longtemps »
« Il sera de plus en plus difficile d'avoir deux courses dans le même pays parce que l'intérêt pour la Formule 1 augmente et c'est une situation à laquelle nous devrons faire face dans les mois à venir, » assure le natif d'Imola avant d'insister sur le fait qu'il sera « difficile que la situation actuelle perdure longtemps, avec Imola et Monza ensemble au calendrier. »
Pourtant, si on prend le temps de faire un tour d'horizon du calendrier, trois manches se déroulent aux États-Unis (à Las Vegas, Miami et Austin). Dans le même temps, plusieurs manches européennes voit leur avenir remis en question, comme c'est le cas du Grand Prix de Belgique. De nouvelles courses pourraient en revanche voir le jour aux quatre coins de la planète.