Max Verstappen en pole, mais pas à l'abri : le Grand Prix d'Arabie saoudite s'annonce explosif
À quoi s'attendre ce dimanche ? Pas une simple formalité pour Max Verstappen. Malgré sa pole position, le quadruple champion du monde aura fort à faire sur le tracé ultra-rapide de Djeddah, face à une McLaren incisive et une course où la stratégie pourrait tout bouleverser.
Un duel technique : virages contre vitesse de pointe
À première vue, l'avantage semble pencher du côté de Red Bull. Max Verstappen a signé une nouvelle pole position avec un chrono impressionnant de 1:27'865'', mais la menace vient bien de McLaren. Oscar Piastri s'élancera à ses côtés après une performance solide, portée par une voiture redoutable dans les sections sinueuses du circuit.
Selon Matteo Bobbi (Sky Sport), « McLaren est extrêmement compétitive dans les virages, mais manque encore de vitesse de pointe, là où Red Bull excelle ». Le tracé de Djeddah, avec ses 27 virages et une vitesse moyenne supérieure à 250 km/h, ne pardonnera aucune faiblesse aérodynamique.
Un départ crucial, mais pas rédhibitoire
L'importance de la première ligne ne doit pas faire oublier les opportunités qu'offre la piste saoudienne. Trois zones de DRS, de longs secteurs à pleine charge et un taux élevé d'interventions de la voiture de sécurité pourraient redistribuer les cartes en pleine course.
George Russell (Mercedes, P4) et Charles Leclerc (Ferrari, P5) pourraient jouer les trouble-fêtes. Les longs runs du vendredi ont révélé une Ferrari plutôt équilibrée, tandis que Mercedes semble avoir trouvé une meilleure fenêtre de fonctionnement sur ses pneus.
Le facteur X : l'usure des pneus et les températures
La dégradation des gommes s'annonce comme un élément clé. Selon RaceFans.net, Red Bull est la seule équipe à avoir complété une simulation de course propre avec charge de carburant complète, Max ayant aligné sept tours consécutifs en EL2. Mais ce travail s'est fait dans des conditions plus fraîches.
« Les températures seront plus hautes que lors des essais libres. Ça pourrait jouer contre Red Bull, surtout si les soucis de surchauffe réapparaissent », a rappelé Mara Sangiorgio (Sky).
Le choix de Pirelli d'introduire des composés plus tendres que l'an dernier ouvre la voie à des stratégies divergentes : un arrêt, voire deux pour ceux qui auront du mal à contenir le grainage à l'arrière.
Pas qu'un duel Verstappen-Piastri
Même si tous les projecteurs sont braqués sur la première ligne, il serait imprudent de résumer la course à une bataille à deux. L'ingéniosité sur les stands, les neutralisations imprévues, ou encore la montée en puissance d'un Lando Norris (P10) ou d'un Carlos Sainz pourraient créer la surprise.
Le verdict ? Encore incertain
En résumé, ce Grand Prix pourrait s'avérer beaucoup plus disputé qu'il n'y paraît. Si Red Bull a fait les devoirs, McLaren joue la carte de la finesse technique. Et derrière eux, les rivaux n'ont pas dit leur dernier mot.
