Piastri : « C'était l'une des courses les plus difficiles de ma carrière »

Oscar Piastri a signé une victoire importante au Grand Prix d'Arabie Saoudite, la troisième de sa saison et la cinquième de sa carrière. Grâce à un départ décisif face à Max Verstappen, l'Australien a pris les commandes d'une course éprouvante qu'il a su maîtriser jusqu'au bout. Il s'installe ainsi en tête du championnat, devant son coéquipier Lando Norris et Verstappen.

Un départ décisif

Dès le départ, Piastri a pris un meilleur envol que Verstappen. Le pilote McLaren s'est placé à l'intérieur du premier virage, forçant le Néerlandais à sortir large. Cette manœuvre a conduit à une investigation des commissaires qui ont finalement infligé une pénalité de cinq secondes au pilote néerlandais pour avoir quitté la piste et conservé l'avantage.

« Une fois que j'étais à l'intérieur, je ne sortais pas du premier virage en deuxième position. J'ai fait de mon mieux et évidemment les commissaires ont dû intervenir, mais je pensais être suffisamment avancé et finalement c'est ce qui nous a fait gagner la course », a déclaré Piastri après sa victoire.

Après la relance suivant l'accident entre Tsunoda et Gasly au virage quatre, Verstappen a conservé la tête de course. Cependant, l'écart avec Piastri n'était pas inquiétant durant cette première phase de course.

Un passage aux stands maîtrisé

Au 20ème tour, McLaren a fait rentrer Piastri aux stands, un arrêt qui n'a pas été le plus rapide, mais suffisant pour lui permettre de prendre la tête de course. Sorti derrière Lewis Hamilton, l'Australien a réalisé un dépassement audacieux sur le septuple champion du monde dans un nuage de poussière hors de la ligne de course, contrairement à son coéquipier qui a eu de la peine sur le même exercice. « L'air propre était agréable après l'arrêt au stand, c'était une course propre et on a fait ce qu'on devait faire correctement. », a résumé Piastri.

Lorsque Verstappen s'est arrêté au 22ᵉ tour, profitant de son passage aux stands pour purger sa pénalité, Piastri s'est retrouvé avec trois secondes d'avance sur le Néerlandais, un écart qu'il a maintenu jusqu'à la fin de la course.

Une course éprouvante

La chaleur et l'humidité de Djeddah ont rendu cette épreuve particulièrement exigeante physiquement pour les pilotes. « Je cherche un canapé, c'était une course assez difficile. Je suis très heureux d'avoir gagné, j'ai fait la différence au départ et j'ai défendu ma position au premier virage et cela a suffi », a commenté Piastri, soulagé d'en être arrivé à bout.

Il a ajouté : « C'était vraiment difficile de suivre en piste, je ne pouvais pas vraiment rester avec Max Verstappen à la fin du premier relais et j'ai juste usé mes pneus. L'une de nos plus grandes améliorations cette semaine, c'était le système de boisson qui fonctionnait. C'est toujours une course difficile ici, c'est un peu plus tard dans l'année donc je pense qu'il fait un peu plus chaud et un peu plus humide, c'est définitivement l'une des courses les plus difficiles que j'ai eues dans ma carrière, donc je suis heureux d'avoir pu la remporter. »

Un début de championnat très disputé

Cette victoire, la troisième de la saison pour Piastri, le place en tête du championnat du monde avec 99 points. Son coéquipier Lando Norris (89), leader avant cette course, a dû se contenter d'une quatrième place après un accident en qualification qui l'avait relégué à la dixième position sur la grille.

Avant la course, Zak Brown, le PDG de McLaren, avait anticipé que Piastri serait en mesure de rivaliser avec Verstappen. « Je pense qu'Oscar va attaquer Max, c'est sûr. La course est longue, donc s'il a une opportunité dans le premier virage, il la tentera », avait-il confié. « Le podium n'était pas hors de portée pour Lando », avait-il ajouté. Ses prédictions se sont révélées exactes, confirmant la solide forme de McLaren, avec deux pilotes capables de se battre pour les titres des pilotes et des constructeurs.

Piastri, désormais avec cinq victoires en F1, égale Norris, qui a toutefois 82 courses de plus à son actif. Cela renforce l'équilibre au sein de l'équipe, mais intensifie aussi la rivalité interne. Cependant, à Djeddah, c'était surtout le rythme de la RB21 de Verstappen qui préoccupait l'Australien : « Il nous a manqué un petit quelque chose, Max [Verstappen] était un peu trop proche à notre goût, mais c'était une excellente course et un super week-end », a conclu le vainqueur du jour.