Djeddah, circuit de l'extrême
Entre chaleur étouffante et rythme effréné, les pilotes ont puisé dans leurs dernières ressources lors du GP d'Arabie Saoudite. Piastri et Norris ont reconnu leur état de fatigue extrême, tandis qu'Antonelli, rookie chez Mercedes, a visiblement souffert de l'intensité de la course.


Un tracé exigeant, un rythme infernal
La chaleur suffocante, les 27 virages du circuit urbain de Djeddah et l'absence de neutralisations majeures ont transformé le Grand Prix d'Arabie Saoudite en véritable marathon physique pour les pilotes. Dès l'arrivée, Andrea Kimi Antonelli, rookie chez Mercedes, s'est montré exténué. Le jeune Italien a mis plusieurs secondes à sortir de sa monoplace, visiblement marqué par l'intensité de la course. Le jeune pilote essoufflé n'avait vraiment pas l'air bien, obligé de s'appuyer sur l'épaule de son manager, les images ont déjà fait le tour sur les réseaux sociaux. Oscar Piastri, pourtant vainqueur, confiait : « C'est l'une des courses les plus difficiles du calendrier. Je suis ravi, mais épuisé. » Le contraste est fort avec les GP plus stratégiques où les pneus s'usent rapidement et imposent un rythme moins soutenu. Ici, les gommes dures ont tenu la distance, forçant les pilotes à attaquer sans relâche.
Les pneus durs, coupables idéaux
C'est l'un des paradoxes de ce week-end saoudien : des conditions extrêmes combinées à un composé de pneus très endurant. Les durs, très peu sujets à la dégradation, ont poussé les pilotes à adopter une cadence élevée tout au long de la course. Exit les phases de gestion, place à l'offensive constante. Lando Norris, quatrième à l'arrivée et proche du podium, s'est confié : « J'ai besoin d'une pause. » Cette intensité, couplée à l'humidité et aux températures flirtant avec les 35°C, a transformé chaque tour en une épreuve de résistance.
Un enfer dans l'habitacle
Le GP d'Arabie Saoudite 2025 a rappelé que, derrière le glamour de la F1, se cache une dimension athlétique redoutable. Dans un cockpit où la température dépasse les 50°C, les pilotes encaissent des G à chaque freinage et virage rapide. Les conditions de cette édition ont mis les organismes à rude épreuve, certains perdant jusqu'à trois kilos pendant la course. Pour Antonelli, ce fut un baptême du feu, le plus intense depuis son arrivée dans la catégorie reine.
Vers une prise de conscience ?
Cette épreuve saoudienne remet en lumière un sujet récurrent : la santé physique des pilotes face à des calendriers toujours plus denses. Si les machines progressent, les corps, eux, ont leurs limites. La FIA pourrait être amenée à repenser certains enchaînements de courses ou à revoir les exigences en matière de conditions extrêmes. Pour l'heure, les pilotes devront composer avec un championnat sans répit, où chaque Grand Prix peut devenir un combat contre soi-même.
Il avait vraiment pas l'air bien après la course…
(James Vowles qui le félicite 🤝)#F1#SaudiArabianGPhttps://t.co/oCrTZw0f1Kpic.twitter.com/ulryS77MFZ
— Andrea Kimi Antonelli Fan 🇫🇷🇮🇹 (@AKA12_FanPageFR) April 21, 2025