Charles Leclerc : « À Barcelone, ce sera peut-être le tournant »
En quête de régularité et de performance, Charles Leclerc mise sur l'arrivée d'une nouvelle aile avant pour relancer Ferrari dès le Grand Prix d'Espagne. Un pari qui coïncide avec un changement de réglementation attendu sur les ailerons flexibles.


Malgré un podium décroché à Djeddah, Charles Leclerc reste lucide sur les limites de sa monoplace actuelle. Le Monégasque mise désormais sur une évolution importante attendue pour le Grand Prix d'Espagne, avec l'introduction d'un nouvel aileron, pour relancer les ambitions de Ferrari et réduire l'écart avec la concurrence.
Un podium mérité, mais un plafond de verre
Troisième à Djeddah, Charles Leclerc a signé son premier podium de la saison. Une course maîtrisée, mais frustrante pour le Monégasque, conscient des limites de sa monoplace. « Nous sommes derrière McLaren et Red Bull, c'est sûr, derrière Mercedes, je crois aussi », a-t-il confié sans détour après la course. Dans une saison où les écarts se resserrent derrière Red Bull, Ferrari manque encore de la dernière marche pour se battre aux avant-postes. Pourtant, du côté de Leclerc, les sensations sont bonnes. « Je n'ai jamais été aussi à l'aise avec la voiture », glisse-t-il. La direction de développement empruntée ces dernières courses semble enfin lui convenir. Mais le constat reste le même : « Nous extrayons le maximum de la voiture. Nous avons juste besoin d'une meilleure voiture. »
Barcelone comme bascule
Ce « mieux » pourrait arriver dès Barcelone, où Ferrari introduira une nouvelle version de son aileron avant. Ce timing n'a rien d'un hasard : la neuvième manche du championnat coïncidera avec une nouvelle directive technique de la FIA. Les contrôles de rigidité sur les ailes avant seront renforcés, dans un contexte où certaines équipes sont suspectées de jouer avec les limites aérodynamiques. Pour Leclerc, ce rendez-vous est capital : « Je pense qu'un tournant pour la saison sera à Barcelone, avec un nouvel aileron avant. J'espère qu'il pourra jouer un peu en notre faveur. »
Une exécution sans faute… en attendant mieux
En attendant les évolutions techniques, Ferrari mise sur sa rigueur. À Djeddah, tout a fonctionné : stratégie, gestion du rythme, arrêt au stand. « Honnêtement, je pense que nous avons fait la course parfaite. [...] Pit stop, encore une fois, parfait », a souligné Leclerc. L'écurie italienne se distingue d'ailleurs par sa constance sur cet aspect : « Nous dominons la bataille d'arrêt depuis le début de la saison. » Mais cette excellence opérationnelle ne peut suffire à rattraper le déficit de performance. Barcelone s'annonce donc comme un juge de paix. Et peut-être, enfin, comme le moment où Ferrari cessera d'être « la meilleure des autres ».