Hadjar : « La 8e place était possible sans les Williams »

Isack Hadjar a décroché un petit point en terminant 10e du Grand Prix d'Arabie saoudite à Djeddah. Le Français de Racing Bulls a pourtant vu ses ambitions de meilleur résultat freinées par la défense coordonnée des Williams d'Alex Albon et Carlos Sainz.

Une stratégie alternative payante

Parti 14e, Hadjar a misé sur une stratégie à contre-courant. Quand la majorité du plateau démarrait en pneus médiums pour finir en durs, le Français et son équipe ont fait l'inverse, une approche qui lui a permis de prolonger son premier relais et de s'offrir ainsi l'avantage de gommes plus tendres dans les derniers tours.

« On a eu un bon départ cette fois, la stratégie était bonne et c'était l'objectif. On était sur une stratégie alternative avec l'idée d'allonger, et c'est ce qu'on a fait. Je ne savais pas que les points étaient possibles, mais on avait un très bon rythme et on a réussi à le faire », a-t-il expliqué.

Malgré ses pneus plus frais en fin de course, Hadjar s'est heurté au mur Williams. En effet, Albon (9e) et Sainz (8e) ont parfaitement coordonné leur défense pour verrouiller l'accès au DRS, le premier profitant de l'aspiration offerte par son coéquipier pour se protéger des attaques du Français.

P8 était à portée

Hadjar ne s'attendait pas à pouvoir marquer des points uniquement grâce au rythme de sa monoplace, mais l'équipe y est parvenue, ce qu'il a considéré comme une belle performance. Une solide prestation qui laisse pourtant un goût d'inachevé, car selon lui, sans la collaboration entre les deux Williams, la 8e place était clairement accessible.

« Les deux Williams étaient devant moi après l'arrêt au stand et ensuite ils ont joué le jeu d'équipe, Alex n'a pas fait d'erreurs et s'ils n'avaient pas été coéquipiers, on aurait pu finir P8. Deux pilotes expérimentés qui s'entraident, je pense qu'il n'y avait rien que je pouvais faire », a regretté le jeune pilote de 20 ans.

Hadjar souligne toutefois la qualité de sa propre course, estimant même avoir été plus fort qu'au Japon, où il avait terminé 8e : « C'était une course parfaite, et ne marquer qu'un seul point, c'est un peu dur. C'était une très bonne performance, peut-être même un peu meilleure qu'au Japon, parce qu'il y avait plus de défis. »

Lawson dans le rétro

Son équipier Liam Lawson, bien que plus rapide en qualifications, a vu sa course compromise par une pénalité de 10 secondes après un dépassement litigieux sur Jack Doohan. Le Néo-Zélandais a terminé 12e, juste derrière Fernando Alonso.

Lawson commence à trouver ses marques au sein de l'équipe après son transfert depuis Red Bull. Hadjar a d'ailleurs reconnu les progrès de son coéquipier et n'a pas manqué de les saluer : « Ce week-end, il était vraiment très rapide. En qualifications, il a tiré le maximum de la voiture. Il devient clairement de plus en plus solide et il me pousse vraiment, tout comme Yuki [Tsunoda] le faisait aussi. »

Malgré la déception de ne pas grappiller plus de points à Djeddah, Hadjar reste positif, surtout après l'épisode australien où il avait dû abandonner la course suite à un crash pendant le tour de formation : « C'est l'amour de la course. J'adore ça, je suis simplement à fond dedans. C'est pour ça qu'un coup dur comme Melbourne ne suffit pas à me démoraliser », a-t-il expliqué.

Avec Miami en ligne de mire, Hadjar veut désormais améliorer ses performances en qualifications : « On va analyser pourquoi notre rythme en qualifications n'était pas bon. Miami sera intéressant puisque c'est un week-end sprint. » Un défi supplémentaire pour les pilotes qui n'auront qu'une seule séance d'essais avant les qualifications.