La FIA crée une compétition d'e-sport pour les filles, Sophia Flörsch monte au créneau
Au lendemain de la création d'une compétition de e-sport lancée par la FIA, la pilote allemande a fustigé l'instance en assurant que cela accentue la ségrégation des femmes.


La Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) a annoncé, jeudi 24 avril, la création d'une toute nouvelle compétition mondiale d'e-sport afin de trouver les meilleurs talents féminins de course au monde.
Organisée en partenariat avec le jeu iRacing et le fournisseur officiel de la FIA pour les installations de courses de simulation professionnelles, Advanced Simracing, la compétition est ouverte aux femmes âgées de 16 ans et plus, peu importe leur parcours en sport automobile ou leur situation géographique.
Les sélections des joueuses se feront par le biais d'une qualification en ligne, et les dix meilleures seront invitées à concourir lors d'une finale pendant la Semaine des assemblées générales extraordinaires de la FIA à Macao. « La FIA s'engage à doubler la participation au sport automobile et les opportunités de pilotage pour les femmes et les jeunes filles. L'e-sport nous permet de toucher un public plus large et plus jeune, en particulier ceux dont le talent est encore inexploité ou qui ont un accès limité aux filières traditionnelles du sport automobile », explique Burcu Çetinkaya, la présidente de la commission femmes dans le sport automobile de la FIA.
Si cette nouvelle prouve que la FIA et les diverses instances mondiales cherchent à attirer des femmes dans un milieu très masculin, Sophia Flörsch ne l'a pas vu de cet œil. L'Allemande a estimé que créer une compétition exclusivement réservée aux filles était une mauvaise chose.
« La ségrégation se poursuit. Pourquoi les filles ne peuvent-elles pas jouer aux jeux vidéo contre les garçons ? Triste évolution. Le e-sport n'est pas la boxe, ni la natation, ni la course à pied. Je pense qu'il s'agit plutôt d'une performance du cerveau, de la réaction et de la concentration. L'entraînement est probablement le facteur le plus décisif. Pourquoi la FIA encourage-t-elle cette ségrégation entre les sexes ? », s'est-elle emportée sur les réseaux sociaux.
L'ancienne pilote de F3 et d'Indy NXT n'a jamais été une grande fan des catégories 100% féminines. À plusieurs reprises, elle a fustigé la W Series, l'ancêtre de la F1 Academy, et se bat pour que les femmes et les hommes s'affrontent dans un même championnat.