Newey a "trouvé quelque chose" concernant les règles 2026
L'ingénieur britannique a rejoint Aston Martin depuis deux mois. S'il a déclaré travaillé discrètement sur la voiture de 2025, il aurait déjà trouvé des zones de développement sur celles de 2026.


Enfin une bonne nouvelle pour Aston Martin ? Alors que l'écurie britannique vit des jours difficiles (14 points seulement après six courses), l'avenir pourrait être différent. En effet, en 2026, de nouvelles réglementations vont être introduites et un renouvellement dans la hiérarchie va s'opérer. Une situation qu'a déjà prévue Aston Martin puisque l'écurie basée à Silverstone a multiplié les recrutements ces derniers temps, dont le plus notable est celui d'Adrian Newey. L'ancien ingénieur chez Red Bull a d'ailleurs donné une première interview dans sa nouvelle équipe. Il est notamment revenu sur les nouvelles règles qui vont être en vigueur en 2026, des règles qu'il estime "moins rigides" qu'au premier abord.
Si les écuries continuent d'apporter des évolutions cette saison, elles sont surtout concentrées sur la conception de la monoplace 2026. Parmi elles, Aston Martin espère que cette nouvelle ère en F1 marquera son retour aux sommets après des résultats décevants depuis quelques mois (aucun podium depuis le Grand Prix du Brésil 2023) alors que l'écurie avait entamé la saison 2023 tambour battant (cinq podiums lors des six premières courses). Cette année, la situation est encore plus difficile, son pilote Fernando Alonso n'ayant toujours pas ouvert son compteur de points.
De possibles solutions déjà identifiées par Adrian Newey
Néanmoins, l'arrivée d'Adrian Newey pourrait tout changer. Le Britannique aurait d'ailleurs trouvé « quelque chose » concernant les règles 2026. Ce sont en tout cas les propos rapportés par l'ancien pilote et désormais consultant Damon Hill. Le champion du monde 1996 a diffusé une vidéo dans laquelle Adrian Newey évoque les futurs règlements. Selon lui, ils vont donner plus d'opportunités que prévu aux ingénieurs de trouver des idées innovantes. « Mon avis sur les règlements 2026 est similaire à celui que j'avais lors du grand changement réglementaire de 2022 : au départ, je pensais que les règles étaient tellement rigides qu'il n'y avait plus grand-chose à faire pour un designer », a-t-il expliqué.
« Mais en creusant un peu, on se rend compte qu'il y a plus de flexibilité qu'il n'y paraît au premier abord, avec des possibilités d'innovation et différentes approches. La diversité entre les voitures est une bonne chose. C'est ennuyeux si elles se ressemblent toutes et que seule la livrée permet de les différencier. Je pense qu'il y a de fortes chances pour qu'on observe la même chose en 2026 qu'en 2022. »
Des résultats pas encore à la hauteur des investissements mis en place
Malgré tout, pour pouvoir être prêt en 2026, l'écurie de Lawrence Stroll doit absolument retrouver de la performance. Pour cela, Adrian Newey a déjà identifié des domaines à renforcer, notamment le secteur aérodynamique. « Le département aérodynamique est l'un des secteurs de notre équipe qui a besoin de se développer. Mais pour le court terme, cela signifie que nous devons décider des orientations qui seront les plus fructueuses et concentrer nos ressources sur celles-ci. »
« Bien sûr, en faisant cela, il y a toujours un risque de passer à côté d'une piste. Bien souvent, il faut aller loin dans une certaine branche avant de savoir si elle sera fructueuse ou non. Je n'aime jamais dire à un collègue ingénieur qu'il ne devrait pas approfondir quelque chose, mais étant donné les délais très courts, dans ce cas, je dois le faire. » L'ingénieur britannique est donc pleinement investi dans son travail, même s'il a déclaré discuter avec d'autres ingénieurs ainsi que Lawrence Stroll concernant la monoplace de cette année. Néanmoins, le milliardaire canadien concentre tous ses efforts financiers et architecturaux afin de préparer au mieux les prochaines échéances.
Après des temps difficiles, Aston Martin semble préparer au mieux son avenir. Avec l'arrivée d'Adrian Newey et la construction d'un campus technologique ultra-moderne, elle tient là l'occasion de briller. Reste à savoir si l'écurie et sa monoplace verte sauront se montrer à la hauteur de ses ambitions.