Esteban Ocon critique la manière dont Alpine a géré la situation avec Jack Doohan

Esteban Ocon affirme ne pas être surpris par la décision d'Alpine de rétrograder Jack Doohan, tandis qu'Oliver Bearman, son coéquipier chez Haas, juge cette sanction « injuste » à l'égard du jeune pilote australien.

« Malheureusement, ce n'est vraiment pas une surprise venant de certaines des décisions prises récemment par l'équipe », a-t-il déclaré en marge du week-end à Imola. « C'est évidemment triste pour Jack. Je suis sûr qu'il reviendra en F1 un jour. Il a montré des moments très forts cette année, avec d'excellentes qualifications et un bon rythme. »

Esteban Ocon reconnaît toutefois que Franco Colapinto mérite sa chance : « Franco a aussi sa place en F1. Il a réalisé de très belles performances avec Williams l'an dernier. Le problème, c'est qu'il n'y a tout simplement pas assez de baquets pour tous les talents du plateau. »

Une fin difficile avec Alpine

Esteban Ocon avait aussi connu une chose similaire avec l'écurie française la saison dernière. La saison 2024 n'a clairement pas été de tout repos pour lui. « L'année a été loin d'être simple pour l'équipe, surtout sur la deuxième moitié de saison, qui a été compliquée pour plusieurs raisons. Malgré tout, je n'ai aucun regret : j'ai toujours tout donné », avait confié le Normand. Il avait ensuite ajouté : « Ce n'est pas de cette manière que j'aurais souhaité que l'aventure se termine. Mais le paddock est un petit monde, et je suis certain que je recroiserai beaucoup d'entre vous. »

Après cinq saisons passées chez Alpine, Esteban Ocon arrivait naturellement au terme d'un cycle avec l'écurie française, et un départ semblait de plus en plus inévitable. L'équipe a officialisé la séparation via ses réseaux sociaux, avant d'annoncer dans la foulée que Jack Doohan prendrait le relais au volant pour le dernier Grand Prix de la saison. Une décision radicale qui avait fait beaucoup parler.

Oliver Bearman dénonce une pression trop forte

Oliver Bearman, lui aussi débutant cette saison, n'a pas caché son incompréhension face à cette décision : « C'est extrêmement dur de subir autant de pression dès sa première course. Je n'ose imaginer ce qu'il a pu ressentir. »

Le Britannique met également en avant un calendrier peu clément pour les rookies : « Sur les six premières manches, quatre se sont déroulées sur des circuits totalement nouveaux pour nous. Et en plus, deux d'entre elles étaient au format sprint, ce qui complique encore davantage l'apprentissage. On l'a écarté avant même qu'il puisse courir sur des pistes qu'il connaissait. »

Oliver Bearman conclut avec fermeté : « Je pense qu'il a été traité de manière très injuste. C'est, selon moi, d'une sévérité extrême. »

Un ressenti partagé par plusieurs membres du paddock, alors qu'Alpine traverse une période d'instabilité et peine à retrouver une direction claire.