
Charles Leclerc a dû se contenter de la deuxième place lors de son Grand Prix national, une performance solide mais insuffisante pour le pilote Ferrari qui rêvait d'une deuxième victoire consécutive à Monaco. Malgré un rythme supérieur en fin de course, l'étroitesse du circuit monégasque l'a empêché de menacer sérieusement Lando Norris.
Parti deuxième sur la grille, Leclerc a parfaitement négocié le départ, conservant sa position derrière Norris. Les deux leaders avaient adopté une stratégie similaire, effectuant leur premier arrêt autour du 20e tour. Ferrari a notablement bien réagi à l'arrêt de Piastri chez McLaren au 22e tour, en rappelant Leclerc dès le tour suivant pour un pit-stop parfaitement exécuté en deux secondes, évitant ainsi tout risque d'undercut.
La frustration du rythme sans dépassement
Dans les derniers tours, Leclerc était légèrement plus rapide que Norris, sans toutefois pouvoir concrétiser cet avantage. Devant, Max Verstappen, qui devait encore effectuer un arrêt obligatoire, a délibérément ralenti le rythme en espérant une voiture de sécurité ou un drapeau rouge pour préserver sa position. Cette tactique a figé les positions derrière lui jusqu'à son arrêt à l'avant-dernier tour.
Leclerc avait alors tenté de pousser Norris à la faute : « J'ai dû laisser un écart à Lando, sinon j'aurais touché à chaque virage. Quand j'ai vu que Max temporisait, j'ai essayé de forcer un peu les choses », a-t-il expliqué. Pris en étau entre la Red Bull devant et la Ferrari derrière, le pilote britannique a commis quelques erreurs, relevées par Leclerc à la radio au 74e tour. Mais malgré cette pression, aucune ouverture ne s'est présentée.
La qualification, moment décisif
Comme souvent à Monaco, tout s'est joué en qualifications. Leclerc en a lui-même convenu : « Au final, nous avons perdu la course hier. Nous aurions dû faire un meilleur travail. Lando a été plus fort ce week-end et il mérite sa victoire. » Malgré sa déception, le pilote Ferrari a relativisé en rappelant sa victoire de l'an passé : « J'ai réalisé mon rêve d'enfant l'année dernière, pas cette année », a-t-il confié.
En ce qui concerne les performances de la Ferrari, il a admis avoir été surpris : « Je ne m'attendais pas à ça, je pensais que viser le top 10 serait difficile et, au final, on termine deuxième. Ça reste un bon week-end dans l'ensemble, mais j'aurais aimé gagner. » La SF-25 du Monégasque a affiché un bon niveau de performance tout le week-end. Ainsi, il a dominé les trois séances d'essais libres, échouant de peu dans sa quête de la pole.
Leclerc s'est également montré réceptif à l'introduction des deux arrêts obligatoires, mise en place cette saison pour dynamiser la course. « Depuis l'intérieur de la voiture, c'était plus intéressant qu'avant, où c'était parfois un peu ennuyeux », a-t-il noté.
Malgré cette frustration de ne pas avoir gagné, le pilote monégasque a pu compter sur le soutien indéfectible de ses compatriotes qu'il a tenu à saluer : « En tant que pilote Ferrari, nous avons de la chance d'avoir du soutien partout, mais être né ici et voir tous les Monégasques derrière moi est quelque chose de très spécial. Ça réchauffe mon cœur d'être à la maison et d'avoir tant de soutien. J'aurais aimé pouvoir leur donner la première place, mais espérons l'année prochaine. » Il devra patienter avant d'offrir à ses fans une nouvelle victoire à domicile. En attendant, le prochain défi se profile dès ce week-end au Grand Prix d'Espagne.