F1

Domenicali défend la règle controversée des deux arrêts à Monaco malgré les critiques des pilotes

Le PDG de la F1, Stefano Domenicali, assume pleinement la décision d'imposer deux changements de pneus lors du Grand Prix de Monaco 2025. Une expérimentation inédite, vivement critiquée par les pilotes, qui a pourtant permis, selon lui, de susciter débat et attention autour de la course.

Logo Mi mini
Rédigé par Par
voie des stands Monaco
© Motorsinside / voie des stands Monaco

Face à l'impossibilité de dépasser dans les rues étroites de Monte-Carlo, la F1 a tenté une approche originale pour l'édition 2025 : imposer deux arrêts aux stands à tous les pilotes. Mais cette tentative de dynamiser le spectacle a provoqué l'effet inverse : peu de changements en piste et des stratégies jugées antisportives.

Hormis l'abandon de Fernando Alonso pour un problème technique, le seul changement de position dans le top 10 est venu du passage aux stands de Lewis Hamilton. Malgré ce statu quo, Stefano Domenicali a défendu cette règle expérimentale.

« C'était une tentative pour créer de l'attention, et ça a marché. Le débat a été intense, personne ne savait exactement comment ça allait se passer. C'est une bonne chose que l'on en parle. »

Des pilotes en colère :

Plusieurs pilotes n'ont pas caché leur frustration après la course, dénonçant une manipulation stratégique poussée à l'extrême. Certaines équipes ont ordonné à l'un de leurs pilotes de rouler lentement pour bloquer le peloton, permettant à leur coéquipier d'effectuer ses arrêts sans perdre de place.

Alexander Albon, qui a lui-même adopté ce comportement sur demande de son équipe, a qualifié la course de « très laide » et a présenté ses excuses aux fans. Carlos Sainz a affirmé que la règle avait « échoué » et que ce type de stratégie n'était « pas la manière dont je rêve de courir à Monaco ».

Le vainqueur du Grand Prix, Lando Norris, s'est montré encore plus direct : « La dernière chose que je veux, c'est une course artificielle. Il faut s'éloigner de ça et améliorer les voitures et les pneus pour voir plus de dépassements naturellement. »

Un circuit mythique mais figé

Interrogé sur la possibilité de modifier le tracé monégasque, en place depuis 1929, Domenicali reconnaît que la tâche est extrêmement complexe, malgré la volonté de la F1 et des organisateurs locaux.

« On discute avec la ville, mais ce n'est pas facile. Il faut aussi profiter de l'événement tel qu'il est : Monaco a été incroyable cette année, avec une affluence record, sur terre comme en mer. » Reste à savoir si cette règle des deux arrêts sera reconduite l'an prochain. Le Monégasque Charles Leclerc, interrogé avant la course, avait d'ailleurs suggéré d'y renoncer si l'expérience n'était pas concluante.

Une règle qui divise, un spectacle qui interroge

Si l'objectif était de faire parler de Monaco, le pari est réussi. Mais à quel prix ? La Formule 1 devra trancher : faut-il privilégier le show à tout prix ou revenir à un sport pur et équitable ? La polémique relance en tout cas le débat sur l'avenir du Grand Prix de Monaco, à la fois légende vivante et casse-tête moderne pour la F1.

Votre commentaire
Merci de choisir un pseudo.
Votre email est obligatoire pour valider votre commentaire.
Vous avez déjà un compte ?
Me connecter
Vous recevrez un e-mail de vérification pour publier votre commentaire.
Commentaire en attente de publication. Un email vous a été envoyé.
Le formulaire n'est pas valide.
Haut {{message_merci}}