F1

Faut-il réinventer Monaco ? Hülkenberg et Alonso défendent un Grand Prix à part

Alors que les critiques fusent chaque année sur le manque de spectacle du Grand Prix de Monaco, Nico Hülkenberg et Fernando Alonso montent au créneau. Pour eux, cette course mythique n'a pas besoin d'être modifiée, et le problème vient surtout des attentes irréalistes du public.

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Le Grand Prix de Monaco fait toujours couler de l'encre pour son manque d'action en piste.
© Motors Inside / Le Grand Prix de Monaco fait toujours couler de l'encre pour son manque d'action en piste.

Chaque saison, Monaco cristallise les débats. Circuit aussi prestigieux que complexe, le tracé princier peine à offrir du spectacle en piste, en raison de son étroitesse et des difficultés de dépassement. Et pourtant, c'est toujours l'un des événements les plus attendus du calendrier. Comme chaque année, les critiques ont refait surface après une édition 2025 jugée soporifique, malgré l'instauration d'une règle de deux arrêts obligatoires.

Face à cela, Nico Hülkenberg n'a pas mâché ses mots. En conférence de presse à Barcelone, le pilote Sauber a exhorté les détracteurs à « arrêter de pleurnicher ». Pour lui, le problème n'est pas Monaco, mais ceux qui s'entêtent à espérer un spectacle qui ne correspond pas à l'ADN du circuit. « Les gens savent ce qui va se passer, et pourtant ils se plaignent quand même », a-t-il lancé, avant de conclure sans détour : « Si vous voulez faire mieux, qualifiez-vous mieux. »

Une réponse sèche, qui illustre bien la lassitude de certains pilotes face à un débat sans fin. Car oui, Monaco est unique, et selon Hülkenberg, c'est justement cette singularité qu'il faut préserver.

« C'est Monaco » : quand l'histoire pèse plus que le spectacle

Du côté d'Aston Martin, Fernando Alonso partage cet avis. À 43 ans, le double champion du monde est l'un des pilotes les plus expérimentés de la grille et sa vision est claire : Monaco ne devrait pas être jugé selon les critères classiques. « Peut-être qu'on peut réfléchir à quelques idées, tous ensemble, dans le sport, mais je ne pense pas qu'il soit nécessaire de changer quoi que ce soit », a-t-il affirmé. Pour lui, la vraie question est ailleurs : « Il y a toujours cette tendance à pointer ce qui va mal, plutôt que ce qui va bien. »

Le vétéran espagnol regrette une époque où les pilotes étaient plus directs, moins soumis à l'écosystème médiatique. « Aujourd'hui, on répond à toutes les questions, on est trop gentils », lâche-t-il. « Si vous aviez interrogé Senna ou Prost une semaine après Monaco, alors qu'ils se battaient pour le titre, ils auraient été moins polis. »

Ce plaidoyer pour le statu quo prend tout son sens en observant les tribunes pleines à craquer et les yachts bondés. Malgré un scénario de course souvent prévisible, Monaco reste une vitrine hors norme, où le glamour prime parfois sur la compétition.

Alors, faut-il adapter Monaco à la Formule 1 moderne, ou continuer à le considérer comme une exception culturelle ? Le débat est ouvert, mais une chose est sûre : pour des figures comme Alonso et Hülkenberg, cette course mythique mérite mieux que les critiques automatiques qu'elle suscite chaque mois de mai.

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