F1

Isack Hadjar, l'étoile montante que Red Bull ferait mieux de ne pas précipiter

Brillant depuis ses débuts en F1, Isack Hadjar séduit paddock et observateurs. Mais face à l'hypothèse d'un passage rapide chez Red Bull, plusieurs voix, dont Nico Rosberg, appellent à la prudence.

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Isack Hadjar, un avenir prometteur pour le jeune franco algérien
© Motors Inside / Isack Hadjar, un avenir prometteur pour le jeune franco algérien

Un début de saison qui bouscule la hiérarchie. À seulement 20 ans, Isack Hadjar a fait bien plus qu'entrer discrètement dans le monde très fermé de la Formule 1 : il y a fait une entrée fracassante. Aligné chez Racing Bulls, l'écurie sœur de Red Bull, le Français d'origine algérienne a déjà inscrit des points dans six des neuf premiers Grand Prix de la saison, avec une sixième place remarquée à Monaco.

Un démarrage fulgurant qui n'a pas échappé à Christian Horner : « Il est clairement le meilleur des six rookies cette année », a déclaré le patron de Red Bull.

Nico Rosberg : « Décline, décline aussi fort que tu peux »

Naturellement, des rumeurs de promotion vers l'écurie mère commencent à enfler, d'autant que Red Bull peine toujours à trouver un coéquipier capable de rivaliser avec Max Verstappen. Yuki Tsunoda, actuel titulaire du second baquet, alterne entre éclairs de vitesse et performances en retrait.

Mais pour Nico Rosberg, champion du monde 2016, Hadjar n'a aucun intérêt à brûler les étapes. « Si j'étais Hadjar, et que l'équipe commençait à évoquer une promotion, je déclinerais aussi fort que possible », a-t-il lancé sur Sky Sports F1. « Il fait un travail remarquable avec Racing Bulls, il est dans une position idéale. Il doit dire “non, hors de question”. »

Le piège du deuxième baquet

L'ancien pilote indien Karun Chandhok, également consultant chez Sky, partage ce scepticisme. Selon lui, Hadjar aurait tout intérêt à regarder ailleurs à moyen terme. « S'il reste performant, il pourrait viser un volant chez Ferrari ou Aston Martin », avance-t-il.

Le raisonnement est simple : rares sont les pilotes ayant survécu à la pression du deuxième siège chez Red Bull, conçu avant tout pour maximiser les performances de Verstappen, quitte à déstabiliser ses coéquipiers.

David Croft, commentateur, nuance cependant : « Hadjar est peut-être le seul à pouvoir dompter la RB21. Son style de pilotage est très proche de celui de Max. Cela pourrait faire de lui un candidat naturel. »

Rester pour mieux régner ?

La tentation est grande, mais les avertissements sont clairs : rejoindre Red Bull trop tôt pourrait briser un élan aussi prometteur que fragile. Le cas de Sergio Perez, relégué cette saison au second plan, en est un triste rappel. L'histoire récente regorge de jeunes talents propulsés trop vite dans l'antichambre de l'élite… avant de s'y brûler les ailes.

Pour Hadjar, la meilleure trajectoire semble être celle de la patience. Briller encore chez Racing Bulls, bâtir son expérience, puis choisir son avenir sans précipitation. Un luxe que peu de rookies peuvent se permettre, mais qu'il a gagné de haute lutte.

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