F1

George Russell, syndicaliste malgré lui : au cœur du bras de fer entre la FIA et les pilotes

Engagé sans en avoir vraiment eu l'intention, George Russell se retrouve aujourd'hui au centre d'un affrontement politique inattendu entre les pilotes de F1 et la FIA. Un rôle de plus en plus stratégique dans une discipline en plein essor.

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George Russell, l'entremetteur malgré lui de la F1, sort de sa monoplace
© Motorsinside / George Russell, l'entremetteur malgré lui de la F1, sort de sa monoplace

Depuis 2021, George Russell porte une double casquette. Pilote Mercedes sur la piste, il est aussi directeur de la GPDA (Grand Prix Drivers' Association), l'union syndicale des pilotes de F1. Si cette mission lui paraissait au départ plus symbolique que politique, les récents conflits avec la FIA ont changé la donne. Et l'Anglais ne cache pas que cette responsabilité est devenue bien plus prenante qu'il ne l'aurait imaginé.

« Je n'avais pas prévu d'être aussi politiquement impliqué avec la FIA », confie-t-il. « C'était censé être une affaire collaborative. Aujourd'hui, ça l'est beaucoup moins. »

Un climat tendu avec la FIA

L'un des points de friction majeurs a été le très controversé “fluchverbot”, l'interdiction pour les pilotes de s'exprimer librement sur certaines causes ou opinions politiques. Ce climat tendu entre Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, et les pilotes a obligé Russell à monter davantage au front.

« Ces 18 derniers mois ont été bien plus chargés que prévu. Certaines évolutions ont été très surprenantes, même pour moi. »

Pour autant, Russell ne compte pas fuir cette mission devenue pesante. Au contraire, il y voit un devoir, dans un sport plus populaire que jamais.

« Nous surfons sur une vague incroyable, mais il ne faut rien tenir pour acquis. Un seul faux pas, et tout peut s'effondrer, comme une tour de Jenga. »

Un groupe soudé… et parfois très drôle

Malgré les tensions avec l'institution, Russell se réjouit de la cohésion entre pilotes. Elle se manifeste notamment dans la fameuse conversation WhatsApp des membres de la GPDA, parfois sérieuse… mais pas toujours.

« C'est un mélange ! Une fois que ça démarre, les messages fusent. Imaginez Messi et Ronaldo s'envoyant des mèmes… C'est un peu ça ! »

Ce lien, presque fraternel, entre les pilotes actuels est rare dans le sport de haut niveau. Et Russell en est l'un des garants.

« Certaines relations sont plus fortes que d'autres, bien sûr, mais on forme un groupe unique. »

Un syndicat plus crucial que jamais

Alors que la F1 connaît une popularité mondiale sans précédent, l'enjeu est de taille : maintenir une unité entre pilotes, défendre leur liberté de parole, et préserver la stabilité du sport.

Et même si ce rôle n'était pas celui qu'il avait envisagé au départ, George Russell s'en accommode. Mieux : il l'assume pleinement.

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