F1

"Je vais te chasser avec un couteau" : le harcèlement en F2 atteint un niveau alarmant

La Formule 2 traverse une crise silencieuse mais grave : celle du harcèlement en ligne envers ses pilotes. Après des propos menaçants adressés à Richard Verschoor et l'effondrement d'Alex Dunne en conférence de presse, la FIA, la F2, la F3 et la F1 appellent au respect. Mais face à la haine déversée, cela sera-t-il suffisant ?

Logo Mi mini
Rédigé par Par
Richard Verschoor, pilote de F2, a été harcelé en ligne.
© Motors Inside / Richard Verschoor, pilote de F2, a été harcelé en ligne.

Un climat de tension insoutenable. Les réseaux sociaux sont devenus un champ de bataille où la passion dérape en violence. C'est ce qu'ont vécu plusieurs pilotes de Formule 2 ces dernières semaines. Alex Dunne, critiqué pour un accrochage au départ du Grand Prix de Monaco, a littéralement fondu en larmes en conférence de presse à Barcelone. Une scène qui a ému autant qu'elle a alerté.

Son confrère Richard Verschoor a, lui aussi, pris la parole pour dénoncer les menaces reçues. Certaines dépassent l'entendement. « Richard Verschoor, quand je vais te mettre la main dessus… », « Tu as intérêt à courir parce que je vais te chasser avec un couteau », a-t-il reçu.

Des messages qui, selon le Néerlandais, deviennent de plus en plus courants. « Ce genre de propos ne devrait pas devenir la norme. »

Une condamnation collective, mais des limites réelles

Face à l'ampleur du phénomène, la FIA, ainsi que les directions de la F1, F2 et F3, ont publié un communiqué dans le cadre de la campagne Unis contre le harcèlement en ligne. Ils y réaffirment leur engagement à signaler et combattre ce type de violence verbale. « Nous demandons à tout le monde de rester respectueux envers les athlètes et leurs équipes. »

Mais cette prise de position collective semble bien modeste face à la violence des propos. Le communiqué, bien qu'indispensable, suffira-t-il à endiguer la vague de haine ?

McLaren et Andrea Stella montent au front

Le plus ferme soutien est venu d'Andrea Stella, directeur de McLaren F1, écurie dont Alex Dunne est pilote junior. « Les gens peuvent attaquer sans fondement, parfois sans compétence. Je suis fier de la façon dont Alex a réagi. »

Stella en appelle à une prise de conscience générale. « Le sens des responsabilités est le principal appel que j'aimerais lancer. » Il défend également son pilote sur le fond, rappelant que l'erreur fait partie du processus d'apprentissage.

« Alex est rapide, talentueux, et la situation vécue à Monaco peut être une source d'apprentissage. Sa course aujourd'hui, calme, propre et intelligente, est une réponse directe à cette pression. »

Des pilotes sous pression constante

La proximité numérique avec les fans est une lame à double tranchant. Si elle renforce l'accessibilité, elle expose les jeunes pilotes à une violence psychologique constante. Dunne a déjà supprimé ses réseaux sociaux. Combien d'autres devront le faire avant que les plateformes ne prennent réellement leurs responsabilités ?

Ce n'est plus seulement une affaire de sport, mais une question de santé mentale et de sécurité. Dans ce contexte, la mobilisation des instances et des écuries est cruciale, mais elle devra s'accompagner d'actions concrètes.

Votre commentaire
Merci de choisir un pseudo.
Votre email est obligatoire pour valider votre commentaire.
Vous avez déjà un compte ?
Me connecter
Vous recevrez un e-mail de vérification pour publier votre commentaire.
Commentaire en attente de publication. Un email vous a été envoyé.
Le formulaire n'est pas valide.
Haut {{message_merci}}