Pirelli clôture ses essais pluie 2026 à Fiorano avec Zhou et Leclerc
Pirelli a finalisé cette semaine le développement de ses pneumatiques pluie pour 2026 lors de deux journées d'essais à Fiorano. Zhou Guanyu et Charles Leclerc ont testé des prototypes d'intermédiaires et de pluie extrême au volant d'une Ferrari SF-25 modifiée, permettant au manufacturier italien de finaliser ses spécifications avant la révolution technique de 2026.

Pirelli a mené deux journées d'essais dédiées aux pneus pluie et intermédiaires de la saison 2026 sur le circuit de Fiorano, en collaboration avec Ferrari. Le pilote réserviste Guanyu Zhou a pris le volant le premier jour, suivi de Charles Leclerc le lendemain.
Les essais ont utilisé une SF-25 modifiée pour s'adapter aux dimensions des pneus 2026, avec une piste arrosée artificiellement pour simuler des conditions humides.
Premier jour avec Zhou
Le pilote de réserve Ferrari Guanyu Zhou a ouvert le bal jeudi au volant d'une SF-25 modifiée pour accueillir les dimensions des pneus 2026. Le Chinois a bouclé 159 tours sur la piste de 2,976 kilomètres, soit l'équivalent de 473 kilomètres parcourus.
Zhou a établi son meilleur temps en 59.820 sur pneus slicks lors de la mise au point matinale. Sur gommes intermédiaires, il a signé un chrono de 1:07.400. Les ingénieurs Pirelli ont pu comparer différents prototypes en utilisant le système d'arrosage artificiel du circuit privé de Maranello.
Deuxième jour, Leclerc prend le relais
Charles Leclerc a enchaîné vendredi pour la seconde journée d'essais. Le Monégasque, qui sortait tout juste de la première du film F1 à New York après le Grand Prix du Canada, a parcouru 110 tours supplémentaires. Son meilleur temps global s'établit à 59.210 sur pneus secs, tandis qu'il a tourné en 1:06.800 sur intermédiaires.
Ces sessions visaient à comparer différents prototypes de composés et structures, en vue des nouvelles régulations techniques de 2026. Au total, les deux pilotes ont effectué 269 tours, permettant une collecte de données approfondie.
Mario Isola, directeur motorsport de Pirelli, s'est montré satisfait du travail accompli : « Ces deux jours d'essais ont été très utiles, ils nous permettent de boucler le développement des pneus intermédiaires et pluie de l'année prochaine. Nous allons maintenant analyser toutes les données et finaliser les solutions définitives. »
Les défis du développement 2026
Le travail de Pirelli s'avère particulièrement complexe cette année. En effet, les voitures mulets ne permettent pas de simuler avec précision les charges et comportements attendus avec la réglementation 2026. Les changements techniques importants à venir - aérodynamique revisitée, voitures allégées, unités de puissance avec composante électrique renforcée - influenceront directement le comportement des pneumatiques.
Isola a d'ailleurs souligné cette difficulté : « Il n'est jamais facile de travailler sur le développement des pneus pluie, car il est difficile de reproduire de manière constante les conditions de piste et la température joue aussi un rôle important. »
Le prochain test 2026 aura lieu à Silverstone après le Grand Prix de Grande-Bretagne. Pirelli vise une amélioration des performances et de la fenêtre d'utilisation par rapport aux pneus actuels, un aspect déterminant alors que les conditions de pluie posent régulièrement des problèmes de visibilité et de sécurité en Formule 1.