Nico Hülkenberg : "Désolé les gars, aujourd'hui c'est aussi mon jour"
Après 13 saisons et 239 Grand Prix, le pilote allemand a enfin décroché son tout premier podium en carrière. Et quel podium ! Une troisième place arrachée à la force du poignet, dans des conditions météo infernales, au terme d'une course aussi folle qu'émouvante.


Parti depuis la 19e place sur la grille après une séance de qualifications compliquée, peu auraient misé sur une telle remontée. Mais dès les premiers tours, disputés sous la pluie et avec des pneus intermédiaires, Nico Hülkenberg a montré qu'il avait une lecture parfaite de la piste. Grâce à une stratégie bien exécutée et une conduite sans faute, il a progressivement gravi les échelons, capitalisant sur les erreurs des autres et les moments clés de la course.
Une gestion parfaite du chaos
La course a été marquée par des averses soudaines, une piste changeante, plusieurs passages par la voie des stands et des périodes de voiture de sécurité virtuelle. Dans ce chaos, le pilote Sauber a fait preuve de calme et de constance, notamment lors de la transition cruciale entre les pneus pluie et les pneus slicks. C'est dans la seconde moitié de la course qu'il s'est emparé de la troisième place, en dépassant notamment Lance Stroll avant de résister au retour de Lewis Hamilton.
Le soulagement d'une carrière entière
Sous la menace constante de la Ferrari de Lewis Hamilton en fin de course, Nico Hülkenberg a tenu bon. Lorsqu'il a franchi la ligne d'arrivée, les cris de joie dans le stand Sauber ont traduit l'ampleur de ce moment. Après plus d'une décennie à jouer les outsiders, à remplacer des titulaires ou à rater de peu les places d'honneur, Hülkenberg monte enfin sur le podium.
« Je savais que Lewis allait tout tenter devant son public, mais aujourd'hui, c'était aussi mon jour », a-t-il confié avec un grand sourire.
« Aujourd'hui, j'étais dans le déni jusqu'au dernier arrêt au stand, puis j'ai entendu qu'on avait creusé l'écart avec Lewis, alors je me suis dit : ok, un peu d'air. Mais ensuite, il revenait fort. La pression était là, course intense, mais on n'a pas craqué. »
Ce podium n'est pas qu'un bel instant d'émotion, c'est aussi un message fort : la ténacité paie. À 37 ans, Nico Hülkenberg prouve qu'il n'est jamais trop tard pour écrire une grande page de sa carrière. Et ce résultat pourrait bien relancer les ambitions de Sauber, en quête de performances depuis plusieurs saisons.