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Massa espère faire son retour au Brésil

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© Une volonté hors du commun pour le brésilien ici dans son stand juste avant l'accident en Hongrie, durant les qualifications /

On pourrait dire que Felipe Massa et le terme 'déterminé' forment un euphémisme tant le pilote brésilien a montré de la détermination au cours de sa carrière en monoplace. Le brésilien se remet toujours des fractures du crâne qu'il a subies, après qu'un ressort de la voiture de Rubens Barrichello l'ai frappé au visage pendant les qualifications sur le Hungaroring.

Bien que l'accident l'ait forcé à rester à l'écart pendant plusieurs grands prix et ait mis en évidence les dangers de la course, Massa est inflexible en affirmant que revenir dans un baquet de F1 reste sa seule préoccupation.

«Bien sûr, c'est ma vie,» a-t-il dit dans un long entretien avec le journal anglais The Guardian ce mardi.

«Pour moi, la plus mauvaise chose qui me soit arrivée était l'incapacité de piloter. Si vous ne pouvez pas conduire, c'est épouvantable. Si je ne conduis pas alors je ne suis pas la même personne. Depuis ma plus tendre enfance, c'est ma vie. C'est ce que j'aime faire.»

On sait les pilotes de course accrocs à la vitesse et aux risques, mais un tel accident peut tout de même les affecter psychologiquement. A-t-il ressenti le moindre changement chez lui ? : «Non,» dit-il d'un air provoquant, avant de rire. «Pas du tout. Je me souviens à l'hôpital, quand je me suis réveillé, j'avais un masque à oxygène pour m'aider à respirer. Je passais mon temps à l'enlever et je le posais. [ ...] J'espère vraiment, et m'attends, à ce que rien ne changera en moi lorsque je retournerais dans la voiture et commencerais de nouveau à attaquer.»

Lorsque le journaliste lui demande s'il n'a pas hésité à remettre en cause sa carrière, Massa répond simplement : « Non», avant d'ajouter : « Pour ma famille, c'était très difficile parce qu'ils ont tout suivi et ont passé beaucoup de temps avec moi. Mais pour moi, ce fut presque plus simple.»

«Aussitôt que l'accident s'est produit, j'étais inconscient et trois jours plus tard, je me suis réveillé. À l'hôpital, je n'ai rien vu de l'accident. Je n'avais que les chaines de télévision hongroises. J'ai seulement entendu ce qu'ils en racontaient. Et pour moi c'était étrange - est-ce vraiment un ressort d'une autre voiture qui a pu m'infliger cela? »

«J'ai vu les images quand je suis rentré à la maison, à la télévision - comme vous. Mais j'ai eu d'autres accidents qui m'ont perturbé plus que cela. Lorsque j'ai perdu les freins à Monaco en 2002 c'était un accident énorme. Je me suis aussi crashé deux fois à Barcelone parce que j'avais un problème de suspension - et cet accident m'avait fait réfléchir à l'époque.»

«L'incident en Hongrie ne ressemble à rien de ce que j'ai vu. Ma femme me posait souvent avec tacte: " tu ne penses pas, peut-être [arrêter]... ? " Et je répondais, " Non, je piloterais à nouveau." Ma mère me connaît bien aussi. Parfois elle me regarde, pensive, mais elle en sait assez pour ne rien me demander.»

Le rétablissement de Massa est dans les temps et lundi, il a subi une opération réussie pour insérer une plaque de titane dans son crâne afin de le renforcer.

L'opération,qui a eu lieu à l'hôpital Albert Einstein de São Paulo, a pris quatre heures et demie. Après un court séjour, Massa rentrera chez lui et commencera ensuite sa rééducation en prévision de son retour en F1 l'année prochaine.

Il a révélé dans l'interview, qui s'est tenue avant l'opération, que celle-ci devrait l'empêcher de revenir en course cette année.

«En réalité, je suis bien. Le seul problème est que j'ai besoin de la chirurgie pour souder un os dans ma tête qu'ils avaient emportée parce qu'il a été complètement endommagé. Un type normal peut vivre comme cela sans aucun problème. Mais pour un pilote, si vous avez un accident et avez ce problème, le rétablissement est plus difficile.»

«C'est pourquoi j'ai besoin de cette chirurgie pour ressouder l'os. Je veux qu'on me fasse cette opération rapidement car c'est la seule chose qui m'empêche de courir maintenant. Autrement, je me sens le même qu'auparavant. Je vais en Europe utiliser le simulateur et conduire quelques go-karts et ensuite, je saurais très bien si je suis à 100 %.»

L'accident de Massa l'a évidemment fait réfléchir. Il se promet alors de tout faire à son retour pour aider le GPDA (Grand Prix Driver Association) à améliorer la sécurité de tous: «Nous devons chercher des améliorations,» a-t-il dit. «Je ne dis pas que nous devons entièrement couvrir le cockpit. Mais peut-être y a-t-il d'autres choses que nous pouvons faire sur les monoplaces pour stopper une roue venant frapper votre tête comme le malheureux Henry Surtees.»

«A mon retour, c'est un problème dont je veux discuter avec Charlie Whiting, la FIA et les pilotes - parce que nous devons tous travailler ensemble.»

Massa s'attend à refaire son apparition en Grand Prix à domicile au Brésil le mois prochain : «Ce sera difficile à réaliser, mais je serai là.» conclut-il au journal.

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