Boullier : « Renault étudie sa propre interprétation d'un aileron arrière à flux d'air maîtrisé »
F1.
Après ce Grand Prix de Chine marqué par un doublé McLaren, les derniers septiques du système F-Duct, imaginé par les ingénieurs de Woking, devraient enfin reconnaître l'utilité de ce procédé aérodynamique. Du côté de l'écurie tricolore Renault, les points marqués par Kubica mais aussi Petrov (respectivement 5ème et 7ème) sont un réel motif de satisfaction.
Il est vrai que la volonté de la nouvelle équipe dirigeante du team au losange emmenée par Eric Boullier, son directeur,s'appuie sur une stratégie de développement agressive. En effet à chaque GP, les monoplaces "bourdonnantes" peuvent compter sur de nouvelles améliorations. La cadence de développement est élevée, quelque soit la distance qui sépare l'usine du lieu de la course.
Là où d'autres attendent l'arrivée des circuits européens pour valider de nouveaux packages, Renault veut faire évoluer ses autos chaque weekend.
Eric Boullier et les siens, restent tout de même attentifs aux performances de la concurrence, et à leurs spécificités techniques. Ainsi le directeur du team reconnaît aujourd'hui que le Renault F1 Team s'intéresse au F-Duct de McLaren. Pour lui, il est impossible de copier ce système, le but est de s'en inspirer pour trouver une solution adaptée à la R30. Boullier préfère donc parler d'un aileron arrière à flux d'air maîtrisé.
Il déclare : « Nous cherchons la bonne idée, pour cela nous réfléchissons à beaucoup, beaucoup d'idées différentes. Mais nous n'allons pas copier McLaren...Nous ne ferons pas une copie parce que ce serait une perte de temps, mais nous cherchons quelque chose avec un concept similaire. »
Dans cette guerre du "F-Duct" McLaren a de l'avance, derrière elle, Sauber a déjà utilisé officiellement ce dispositif en piste. Ferrari, Mercedes GP et Williams sont encore en phase d'évaluation du système. Pour Renault, il semblerait que l'introduction de sa propre version de ce procédé, soit la solution pour rester dans le wagon de tête.