GP de Grande Bretagne : Webber gagne mais l'aile rompt

Après ce weekend de course, Mark Webber quitte Silverstone en sifflotant un Rule Australia salvateur, rappelant à la terre de sa majesté que ses anciennes colonies n'ont rien à envier à la Britannia Major. Le Kangourou vient de frapper un grand coup, il se permet de répondre de la meilleure façon qui soit à l'imbroglio du nouvel aileron avant, seulement monté sur la monoplace de son coéquipier Vettel.
Une victoire sans partage où Webber a fait montre d'un leadership évident tout au long de la course. Il monte ainsi sur la plus haute marche du podium en compagnie d'Hamilton, deuxième, et de Rosberg, troisième.

Dès le début de la course le pôleman Sebastian Vettel, perdait toute chance de victoire en se préoccupant plus de Webber à sa droite que de sa trajectoire, il tirait tout droit au premier virage, et crèvait lors de cette excursion hors piste. Après être reparti en queue de peloton, le jeune pilote allemand commençait sa remonté pour finir tout de même septième. De sont côté Alonso, partit troisième, il se retrouvait au final hors des points avec notamment une obligation de drive-through pour une prise d'avantage de position illégale.

Webber démarrait donc beaucoup mieux que son coéquipier et arrivé à Copse, le jeune allemand visitait déjà les bas côtés. Vettel revenait sur la piste à hauteur de Becketts avec une crevaison à l'arrière droit. Pour les mécanos de RBR, il était déjà temps d'entrer en piste avec la réception du pôleman ''crevé'' dès la fin du premier tour. Felipe Massa, devait lui aussi passer par la case des stands avec une roue arrière droite explosée, laissant apparaître la jante, souvenir d'une rencontre fortuite entre les deux Ferrari dans le premier virage.

Dans le désordre ambiant Hamilton récupérait la deuxième place, étant parti en quatrième position. Derrière lui, Kubica montrait tout son talent en gagnant très rapidement trois places pour se retrouver donc en troisième position, avec dans son aileron Rosberg et Alonso remis de son départ raté.

Avec une monte pneumatique (pneus tendres) quasi identique pour toutes les monoplaces, la première salve de changement de gomme voyait Rosberg rester plus longtemps en piste que Kubica, alors qu'Alonso, lui faisait l'inverse et rentrait plus tôt que le pilote polonais. Cette décision ne fit pas le jeu de l'espagnol, qui, pris d'empressement au tour 17, voulu doubler la Renault en faisant l'extérieur à hauteur de Vale, puis en coupant les vibreurs, hors trajectoire, à l'entrée de Club. Un tel dépassement ne peut être autorisé, Alonso devait alors laisser passer Kubica. il n'en fut rien, le Taureau des Asturies lorgnait déjà sur la Mercedes de Rosberg.Trois tours plus tard, Kubica devait abandonné alors qu'il était toujours dans un bon rythme, problème de différentiel. Les commissaires de course venaient de revoir la manœuvre d' Alonso, ils décidaient de lui infliger un driver through. cette pénalité allait devoir être retardée, car la voiture de sécurité entrait en piste puisque des morceaux de l'aileron arrière de la BMW Sauber Ferrari de de la Rosa, jonchaient la piste, résultat d'un contact avec la Force India d'Adrian Sutil

Alonso savait déjà que dès le retrait de la voiture de sécurité, il lui faudrait passer par la voie des stands pour effectuer sa pénalité. Dès lors il devait tirer un trait sur de quelconques prétentions pour le reste de la course.

La voiture de sécurité fut une bouée de sauvetage pour Vettel qui avait fait peu de progrès jusqu'à ce point de la course, mais il commença à tracer sa remontée dans le trafic avec une succession de dépassements spectaculaires, dont un sur Michael Schumacher. Sutil, qui avait également réussit un geste audacieux sur le Baron Rouge après la reprise, s'est révélé être le plus difficile rival de Vettel, il a fallu beaucoup de tours pour que ce combat tactique permette au pilote Red Bull de tenter un dépassement musclé, dans l'avant dernier tour,pour le gain de la septième place.

Loin de cette agitation, Webber menait cette course de main de maître. Hamilton réussissait à rester tout proche de la RBR, mais par la suite, une fois les arrêts aux stands effectués, Webber devenait intraitable, réussissant les meilleurs tours en course chaque fois que cela était nécessaire. il comptait jusqu'à 6 secondes d'avance avant de ralentir son rythme sur la fin.

Rosberg permet à Mercedes de monter sur le podium avec un run très solide en troisième position,même si à la mi course il perdait un barge board dans un contact avec la Toro Rosso d'Alguersuari. Le jeune allemand a devancé Button, qui partait en quatorzième position. Il finit quatrième après avoir réussit un premier tour fantastique. Sa capacité à gérer ses trains de pneus en restant le plus longtemps en piste sans faire de changement, a été décisive.

Le vétéran Rubens Barrichello a offert à Williams son deuxième top cinq d'affilé. Kamui Kobayashi le suit à la sixième place pour ce qui est le meilleur résultat de Sauber cette l'année.

Vettel, septième resta trop longtemps derrière Sutil pour revenir sur ces deux pilotes. il dû se contenter de cette miraculeuse place primée, suivi par ses compatriotes, Sutil, Schumacher et Nico Hülkenberg.

La course d'Alonso déjà irrémédiablement gâchée, s'est encore aggravée après une crevaison dans un contact avec Tonio Liuzzi. Il finira quatorzième, une place devant Massa, qui devait à nouveau repasser par les stands pour mettre des pneus neuf. En effet son tête-à-queue à la sortie de Luffield, venait d'achever sa monte pneumatique.

Grand Prix de Grande Bretagne
Silverstone, Angleterre.
52 tours. 306.747km.
Temps: Ensoleillé.

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