Course GP d'Italie : Alonso en vainqueur - Monza rouge de bonheur
F1.
Ce Grand Prix d'Italie vient de se finir, et à l'heure où les kinés soignent les pilotes fatigués après une course difficile sur un tracé exigeant étroit, très rapide et dangereux, une écurie peut se targuer d'être de retour dans la danse: Ferrari. Certes la Scuderia connaît des problèmes majeurs au niveau de ses moteurs, certes la monoplace n'est pas la meilleure du plateau, certes la FIA s'est montrée clémente après une attitude décriée lors du GP d'Allemagne, mais aujourd'hui tout ce qui compte pour les tifosi c'est la victoire d'une voiture au cheval cabré. Peut importe la suite du championnat car jusqu'à la prochaine course à Singapour, les Ferrari ont fait rêver le peuple azzurri.
Les spécifications 'Monza' préparées spécialement pour ce GP sont aussi des éléments importants dans le résultat final, au delà du talent d'Alonso et de Massa.
C'est ainsi que Fernando Alonso gravit une première marche dans son défi personnel : Revenir dans la lutte pour le titre. Il s'adjuge la victoire devant Jenson Button et Felipe Massa, son équipier.
Il faut noter que ce résultat est encore meilleur que prévu pour Alonso puisque l'ancien leader du championnat pilote, Lewis Hamilton, a endommagé sa McLaren dans le premier tour. Un contact avec Massa, l'obligea à stopper sa monoplace victime d'un rupture d'une biellette de direction. Mark Webber, l'autre animateur du championnat termine seulement à la sixième place, laissant son jeune équipier, Sebastian Vettel, terminer quatrième.
A l'extinction des feux, Button prenait le meilleur départ, il se portait à hauteur du pôle-man Alonso qui tentait déjà de le tasser, surpris par la vélocité de la McLaren. Le champion du monde en titre repoussait les assauts du fougueux espagnol jusquà Rettifilio, il ne pu rien faire quand placé derrière lui, Alonso heurtait son diffuseur arrière, arrachant un déflecteur de répartition des flux de l'échappement soufflé. Cette manœuvre n'empêchait pas le pilote britannique de prendre rapidement de l'avance en tête de la course. Dans l'empilement des monoplaces au premier tour, Hamilton et Massa livraient bataille jusqu'à la chicane Roggia. Ce dernier sortait vainqueur en ayant choisi une trajectoire extérieure, alors que le pilote McLaren voyait sa roue avant droite piétinée par un cheval cabré... Hamilton laissait sa voiture s'arrêter en roue libre dans les graviers de Lesmo. le prodige anglais reconnaissait après la course son erreur : «Clairement c'est une erreur de ma part, cela peut arriver lorsque vous êtes en course et que vous poussez fort... J'ai essayé de position la voiture d'une certaine façon mais j'étais trop près de Massa, il a heurté ma roue et endommagé la voiture. Je ne pouvais rien faire.» Dans son malheur Hamilton peut se satisfaire de voir Webber finir 'seulement' sixième. Cependant cet abandon sonne comme un avertissement pour Lewis qui le reconnait ainsi : «Ce n'est pas fini, mais il y a des jours comme ça et des erreurs comme celle d'aujourd'hui, qui font que vous perdez des championnats du monde... Je ne dois m'en prendre qu'à moi même.»
Dans le peloton de tête, Button, leader, est le premier à changer de pneus, au 35ème tour. Alonso restera un tout de plus en piste, avant de procéder, lui aussi au changement de pneus. C'est cette décision qui allait permettre à Alonso de prendre l'avantage sur Button. L'espagnol, ressortait des stands, se présentait à la chicane au bout de la ligne droite avec le museau de la McLaren qui pointait à hauteur de ses pontons. C'est encore au Rettifilio que tout allait se jouer, en effet malgré des pneus plus froids, Alonso tenait tête à Button et reprenait sa vitesse de pointe pour filer vers la victoire. C'est une fois seul en tête que la Ferrari a montré son plein potentiel, Alonso prenait le large laissant Button pris dans un sandwich typiquement italien avec Massa à ses trousses.
Troisième victoire de l'année pour Fernando Alonso, loin de toute histoire de consigne et autre tricherie.
Quatrième de la course Vettel a surpris son monde, point d'accident, ou encore d'erreur, en effet au début il semblait en retrait, après avoir signalé des problèmes de moteur à la radio (il rendait plus de 2 secondes à ces adversaires), se laissant ainsi dépassé par Webber, notamment. Point de problème moteur, juste une question de réglage. C'est alors que revigoré et au prix d'une stratégie décalée avec un seul arrêt au stand, effectué dans le dernier tour de course, Vettel battait Rosberg pour le gain de cette quatrième place.
Webber a dû batailler ferme pour prendre la sixième place car le jeune Hülkenberg ne s'en est pas laissé compter. Poussé dans ces retranchements, il commmentait plusieurs erreurs, tirant plusieurs fois tout droit dans certaines chicanes, il empêchait l'australien de passer. Ce dernier, agacé, parvenait tout de même à doubler la Williams, alors qu'il ne restait que trois tours. Hülkenberg peut être satisfait de sa course puisqu'il termine à la septième place après avoir dominé Kubica à la sortie des stands. le pilote polonais termine donc huitième.
Où sont les anciens dans ce top 10? Heureusement, c'est un vieux couple, bien connu des tifosi, qui ferme la marche avec Michael Schumacher neuvième et Rubens Barrichello dizième.
Tonio Liuzzi, lui aussi à domicile, s'est bien remis de sa qualification désastreuse, il termine douzième après avoir mené la chasse derrière Sébastien Buemi (11ème). Pour son équipier chez Force India Adrian Sutil, c'est un weekend placé sous le signe de l'anonymat avec une seizième place décevante.
Dans le championnat des nouvelles équipes c'est Timo Glock qui gagne avec la dix-septième place, devançant de justesse Heikki Kovalainen (18ème).
Pour un autre régional de l'étape, Jarno Trulli, cette course a un gout amer celui de la fumée de sa boite de vitesse, qui l'abandonna au 47ème tour, alors qu'il menait la danse parmi les pilotes des nouvelles écuries.
Alonso remporte la première partie de son pari, lui qui veut être champion avec Ferrari, sait qu'il doit accomplir un parcours sans faute d'ici à la fin de la saison. Les circuits qui s'annoncent ont tous un gout d'exotisme et semblent convenir mieux aux spécificités de la Red Bull. Si seulement tout était écrit en F1.... Heureusement ces grands pilotes qui bravent les dangers de ce sport de haute technologie, nous prouvent à chaque GP que la passion de ce sport ne meurt pas, et que la fin de la saison approchant, l'excitation monte peu à peu. Chaque point compte et la lutte finale nous fait saliver d'avance, vivement Singapour....
Grand Prix d'Italie
Autodromo di Monza, Italie
53 tours. 306,720 km
Météo: Ensoleillé.
Classement :
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Alonso | Ferrari | 1h16:24.572 | 53 | |
2 | Button | McLaren | +2.9 | 53 | |
3 | Massa | Ferrari | +4.2 | 53 | |
4 | Vettel | Red Bull | +28.1 | 53 | |
5 | Rosberg | Mercedes GP | +29.9 | 53 | |
6 | Webber | Red Bull | +31.2 | 53 | |
7 | Hulkenberg | Williams | +32.8 | 53 | |
8 | Kubica | Renault | +34.0 | 53 | |
9 | Schumacher | Mercedes GP | +44.9 | 53 | |
10 | Barrichello | Williams | +64.2 | 53 | |
11 | Buemi | Toro Rosso | +65.0 | 53 | |
12 | Liuzzi | Force India | +66.1 | 53 | |
13 | Petrov | Renault | +78.9 | 53 | |
14 | De la Rosa | BMW-Sauber | +1 Tour | 52 | |
15 | Alguersuari | Toro Rosso | +1 Tour | 52 | |
16 | Sutil | Force India | +1 Tour | 52 | |
17 | Glock | Virgin | +2 Tours | 51 | |
18 | Kovalainen | Lotus | +2 Tours | 51 | |
19 | Chandhok | Hispania | Yamamoto | +2 Tours | 51 |
20 | Di Grassi | Virgin | +3 Tours | 50 |
Abandons :
N° | Pilote | Equipe | Temps | Ecart | Tours |
1 | Trulli | Lotus | Boite de vitesse | 46 | |
2 | Senna | Hispania | Accident | + | 11 |
3 | Hamilton | McLaren | Accident | + | 0 |
4 | Kobayashi | BMW-Sauber | Boite de vitesse | + | 0 |