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Victor Martins sur les différences entre F2 et F1 : « On est livré à notre propre ressenti »

F2. À l'occasion de la course F2 à Barcelone ce week-end, nous avons pu rencontrer Victor Martins, pilote de l'écurie ART, qui s'est livré sur les défis rencontrés lors de sa transition de la F3 à la F2, ainsi que sur sa récente expérience en F1 et les répercussions sur sa saison en cours.

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Victor Martins dans le paddock F2 du circuit de Barcelone.
© Motors Inside / Alexis Perrin / Victor Martins dans le paddock F2 du circuit de Barcelone.

Quels sont les aspects de la transition de la F3 à la F2 que tu as trouvé le plus difficile ?

Je dirais l'adaptation : du passage de la F3 à la F2, la voiture est forcément plus grosse, plus large, elle pèse plus lourd aussi. La puissance n’a pas été une énorme étape. Mais il y a la conduite en soi, il y a plusieurs aspects quand on roule en qualif, le moteur turbo, la monoplace se roule différemment qu’en F3. Et puis il y a tout ce qui est procédures en course : en F2, on a un pit-stop en course, des freins carbone, la chauffe des pneus, la chauffe des freins est un peu plus complexe, et on a deux compounds différents pour les pneus. On doit pouvoir s’adapter entre le début de course et la fin quand on change de pneus en pleine course, et des essais libres à la qualif, en peu de temps.

Pourrais-tu spécifier davantage les changements sur les aspects purement mécaniques ?


On ne rentre pas forcément beaucoup dans les détails en tant que pilote, de mon côté j'essaie de me concentrer sur ce que je peux faire dans la voiture, mon travail, je donne juste mon ressenti et après les ingénieurs font le leur. Sur tout ce qui est technique, c'est assez proche d'une Formule 3.

Quels sont les progrès majeurs que tu as réalisés depuis le début de la saison et les domaines dans lesquels tu aimerais encore t'améliorer ?


Là où je me suis bien adapté, c’est sur délivrer des performances, faire de bonnes qualifications. Par contre, là où je peine un peu, c'est que je pousse beaucoup, tout le temps, je mets un peu à 100% et peut-être pas toujours au bon moment, donc là-dessus je dois faire un pas en avant, comprendre quand je dois pousser, et quand je dois être plus sur le côté, pourquoi j’ai fait ces petites erreurs. Je mets Monaco sur le côté (où il a écopé d’une pénalité « drive-through » pour être passé très près des pompiers qui éteignaient un incendie sur la monoplace de Jack Doohan, NDLR), mais sur le début de saison c’étaient des petites erreurs qui coûtent très cher. (Je dois) vraiment être dans une autre approche de ne pas trop en vouloir et d'être très lucide à chaque moment pour prendre de bonnes décisions.

Pour revenir sur ton test avec Alpine, comment est-ce que tu as trouvé la transition entre la F2 et la F1 en termes de puissance et de performance de la voiture ?


C'est complètement différent, la puissance est décuplée tout comme l'aéro, on en a beaucoup plus. Il y a aussi l'adhérence, dans les virages, l’adaptation d’une vitesse à l’autre n’est vraiment pas facile, on se dit que la voiture va rester collée au sol. Après, sur toutes les procédures, il y a des couvertures chauffantes, donc pour la chauffe des pneus, c'est quand même plus facile. La chauffe des freins aussi qui est électrique, alors qu'en F2 c'est totalement hydraulique.

Au-delà de cela, j’ai pu voir sur le test qu’en F1, on est quand même très assisté avec beaucoup de systèmes dans la voiture qui permettent de changer pas mal de choses en temps réel, à la demande de l'ingénieur. Alors qu’en F2, ça va nous mettre 3 heures pour les changer, on doit rentrer au stand et tout démonter ! Et sur tout ce qui est procédures, j'ai senti ça plus structuré.

En conférence de presse, George Russell a indiqué qu’une des grosses difficultés en F2 par rapport à la F1, c'est le manque de données en course, qui rend difficile l’apprentissage. Es-tu d’accord ?


Oui, il y a un manque de données, c'est sûr, en F2 on est livré à notre propre ressenti. Il n’y a que nous qui pouvons décider, changer et ressentir la voiture. Après c’est la F1, il faut l’accepter, c’est le Graal, la plus haute marche dans le sport auto, c'est là où tout doit le mieux marcher et tout doit être le plus beau. Mais la F2 nous apprend à travailler avec notre ressenti, à être vraiment pointilleux sur les feedbacks que l’on donne à l'équipe. Il faut être simple, mais efficace. C'est l'école d'apprentissage. Mais dans un sens, c’est très contradictoire, car quand on arrive en F1, tout est plus facile, mais c'est comme ça.

Comment t’es-tu préparé pour ce test avec Alpine ?


Un peu de simulateur, mais le test n’était pas prévu à l’avance, il a été un peu fait en cours de route. C’était prévu que j’aie une journée en F1, mais pas forcément ce jour-là à Monza, ça s’est fait un peu à la va-vite. J’étais à Enstone donc j’ai fait un peu de simulateur pour faire le tour du volant, des procédures, sentir comment la voiture se roule. On a fait le tour du programme un peu, quelques heures avant la « réalité ».

En as-tu retiré des enseignements pour ta préparation en F2 ?


Oui, mais c’est bien différent. En F1, les ingénieurs portent un peu moins d’importance sur le côté « driving » pilote, car ils attendent de nous d’être déjà au point de ce côté, on doit faire le travail en amont et en autonomie. Disons que ça me donne une autre approche pour la F2.

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