E-Prix de Londres I : Jake Dennis comme à la maison
Formule E. Le pilote anglais s’impose à domicile au terme d’une course menée de main de maître et se relance dans un championnat plus indécis que jamais.
Six équipes différentes en Super Pole
Après 5 ans d’absence au calendrier, le E-Prix de Londres est de retour avec un circuit tracé dans l’environnement du parc des expositions “ExCel London” dont seule la moitié du parcours est couverte. On attendait donc des conditions de piste particulières en cas de pluie: les pilotes auront le loisir de disputer les qualifications sur un tracé à moitié humide. Comme de coutume, les cadors du championnat souffrent en s’élançant dans le premier groupe. Lynn en profite pour offrir la pole à Mahindra, la seconde de sa carrière après celle obtenue à New York en 2017, alors pour le compte de l’équipe DS Virgin. Le top 6 est complété par Jake Dennis (BMW), Sebastien Buemi (Nissan), Sergio Sette-Camâra (Dragon), André Lotterer (Porsche) et Norman Nato (Venturi).
Maximilian Günther (BMW), s’élancera pour sa part de la dernière position de la grille après une sortie de piste ayant totalement détruit son train avant gauche. Jean-Eric Vergne (DS) occupe la 23ème place sur la grille.
Un départ animé fatal à Alexander Sims
La piste ne favorisant pas les dépassements, le départ revêt une importance primordiale. Les 24 protagonistes l’ont bien compris et il ne faut attendre que le premier enchainement de virages pour assister à des contacts. Alexander Sims (Mahindra), parti 8ème, restera sur le carreau après avoir été poussé dans le mur, provoquant ainsi le seul et unique Full Course Yellow d’une épreuve très fluide par la suite. 1 kWh sera d’ailleurs déduit de la quantité d’énergie allouée aux équipes pour la course. Le début de l’épreuve voit également Vergne et Günther observer un Stop & Go de 5 secondes, leurs équipes ayant procédé à un changement de pièces sur l’auto avant le départ. Sam Bird (Jaguar), leader du championnat avant le départ, abandonne rapidement des suites des dégâts subis au sein du peloton dans les premiers virages.
Très vite, Lynn et Dennis s’échappent et profitent de l’écart creusé avec le troisième homme, Buemi, pour prendre leur premier Attack Mode de concert sans perdre la moindre position. Celui-ci doit être activé à 2 reprises, chacune permettant de bénéficier d'un boost de 35kW pendant 8 minutes.
Stratégie gagnante pour Dennis
Sur une piste quasiment sèche, Lynn décide de plonger dans la zone d’Attack Mode pour la seconde fois à 28 minutes du but. Il perd logiquement une position dans l’opération au profit de Dennis qui parvient à conserver l’avantage sur le pilote Mahindra pendant les 8 minutes suivantes. Ce dernier va même effectuer un léger blocage de roue. Dennis n’en demandait pas temps, il s’engouffre à son tour dans la zone d’activation tout en conservant la tête puis profite de ses 235kW de puissance pour creuser un écart de plusieurs secondes. On ne le reverra plus.
Derrière, les places restantes sur le podium valent cher et c’est un Nick de Vries (Mercedes) déchaîné qui, au terme de deux dépassements parfaitement maîtrisés sur Buemi puis Lynn, transforme une neuvième place sur la grille en deuxième position en course. De quoi ravir Toto Wolff, présent dans le stand Mercedes EQ. Lynn assure la dernière marche du podium devant Buemi qui, tout comme son équipier Oliver Rowland, sera disqualifié pour avoir utilisé trop d’énergie.
A noter la course solide d’Antonio Felix Da Costa (DS) qui inscrit les points de la huitième place et remonte ainsi au deuxième rang du championnat derrière Bird et devant Dennis, De Vries, Frijns (Envision Virgin). De son côté, René Rast (Audi) marque le point du meilleur tour en course. Au classement des équipes, DS Techeetah et Envision Virgin Racing se partagent le commandement.
Vous nous lisez régulièrement ? Ajoutez Motors Inside dans vos sources favorites sur Google News pour nous soutenir ou inscrivez-vous à notre newsletter.