Chaves : "Je suis ici pour gagner, même en tant que rookie"
Motors Inside a recueilli les impressions de Gabby Chaves sur son parcours en Europe et son arrivée dans le championnat IndyCar 2015. Le Colombien-Américain n’a pas froid aux yeux…
Du haut de ses 21 ans, Gabby Chaves a des ambitions très affirmées pour sa première année dans la première division des championnats de monoplaces nord-américaines. Avec les difficultés que l'on sait pour attirer des sponsors, il n'a sans doute qu'une seule chance de prouver qu'il a sa place en IndyCar.
Les débuts
Gabby a débuté la compétition en Floride, en 2005. Il a rapidement démontré des capacités naturelles en gagnant des championnats de karting et de monoplace dès ses premières participations. En 2009 il remporte la Formula BMW Americas avant de tenter sa chance en Europe.
La tentative en Europe
Il concourt en 2010 pour le championnat Italien de Formule 3. Il remporte le prix de débutant de l’année avec une 10e place au classement général. Ses performances le font remarquer par l’écurie Addax. La structure espagnole lui offre un volant en GP3 Series pour la saison suivante, mais l’expérience ne se passe pas comme il l’aurait espéré : « Sur 50% des courses je n’étais pas en mesure de terminer à cause de problèmes mécaniques ». Malgré tout, il essaie de tirer le positif de cette épreuve afin de rebondir : « Chaque année d’expérience que j’ai eu a été positive. Courir en F3 et en GP3 en Europe à l’age de 16 et 17 ans était difficile, mais cela m’a beaucoup aidé à mûrir. Cela m’a rendu très fort mentalement et j’étais en mesure d’utiliser ça à mon avantage à mon retour en Amérique. »
Le retour
De retour sur le continent Américain, Gabby Chaves enlève la seconde place au général en Star Mazda. L’année suivante il termine vice champion d’Indy Lights, avec 10 podiums dont 1 victoire, dans une monoplace du Schmidt Peterson Motorsports.
Début 2014, le Colombien fait deux piges en Endurance, au volant de la surprenante Delta Wing. Il se réengage en Indy Lights et remporte cette fois-ci le championnat avec 11 podiums dont 4 victoires.
Le passage vers l’IndyCar s’avère plus difficile. Il faut qu’un certain nombre de paramètres soient réunis pour décrocher le précieux sésame : « Gagner le titre en Indy Lights m’a beaucoup aidé dans ma transition vers l’IndyCar mais c’était tout de même un processus très dur, très difficile. La plupart des équipes ne veulent pas prendre de risque à faire courir un débutant, alors à moins d’apporter un très gros chèque les opportunités sont très minces. »
Le sésame
Il décroche, grâce à son titre en poche et à sa bourse de 750.000 dollars, un essai avec l’écurie menée par l’ancien pilote Bryan Herta : « Heureusement dans mon cas j’ai réussi à faire un test concluant avec Bryan Herta Autosport en décembre », son adaptation à la catégorie supérieure a été assez rapide : « Il y a plus de puissance, plus d’appui aérodynamique, plus de grip, mais le concept reste le même ».
La dotation du champion Indy Lights assure la participation à 4 courses, dont l’Indy 500, mais la présence sur le championnat entier n’est pas assurée : « Avec leurs sponsors [chez Bryan Herta Autosport] et ma bourse nous avons pu mettre en place un bon programme pour 2015. »
Pour la saison qui s’annonce, son but est bien clair : « Me battre pour le titre de débutant (Sunoco Rookie of the Year) serait un bon but, mais en définitive je suis ici pour gagner, même en tant que rookie. »
