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"Les ambitions sont hautes" pour Simon Pagenaud

Indycar. Entretien exclusif avec Simon Pagenaud, un des favoris pour le titre de champion IndyCar 2015. Il évoque sa nouvelle équipe et son rêve d’enfant qui se réalise.
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Simon Pagenaud et son ingénieur de course Ben Bretzman, en quête d'un titre avec Penske
© IndyCar / Simon Pagenaud et son ingénieur de course Ben Bretzman, en quête d'un titre avec Penske
Simon Pagenaud était, en fin de saison dernière, le pilote certainement le plus surveillé du paddock. En 3 saisons entières dans une honorable écurie de milieu de plateau, il termine 3 fois dans le top 5 au championnat. L’an dernier, il s’est invité au milieu de 5 champions et d’un triple vainqueur de l’Indy 500 au classement final.

C’est finalement Penske qui récupère le Français à la fin de son contrat avec Schmidt Peterson Motorsports. Et ce n’est pas une surprise pour tout le monde : « Il y avait un intérêt de la part de Penske et de moi-même de travailler ensemble depuis 2008 », nous explique Pagenaud, « Gil de Ferran [son co-équipier et patron de l’époque en Américan Le Mans Series] avait dit à Roger Penske de me surveiller du coin de l’oeil. Donc on est resté en contact et ça s’est fait cette année. C’était une question de timing puisque j’étais libre de contrat et c’était le bon moment pour eux et pour moi. »

Simon se retrouve donc dans la même écurie que Will Power (le champion en titre), Helio Castroneves (3 fois vainqueur de l’Indy 500 et 4 fois vice-champion) et Juan Pablo Montoya (champion CART en 1999, vainqueur de l’Indy 500 en 2000 et vainqueur en Formule 1, notamment le Grand Prix de Monaco).

« Mon rêve d’enfant c’était de rouler pour Roger Penske »



Simon Pagenaud ne quitte pas seulement SPM mais également le motoriste Honda, avec qui il était sous contrat, les monoplaces Penske étant équipées de V6 Chevrolet : « C’était difficile de partir de chez Honda par rapport à tout ce que j’avais fait avant avec eux, tout ce que j’ai appris et tout ce qu’ils m’ont apporté. »
Le pilote de Montmorillon est champion 2010 en American Le Mans Series sur un prototype HPD (Honda Performance Development) et vainqueur de classe à Pikes Peak au volant d’un mini van Honda Odyssey de plus de 500 ch.
« C’est jamais une décision facile », poursuit le Français, « et dans toute carrière il faut bien s’asseoir à une table et mettre les pour et les contre en face. C’est avant tout une carrière mais c’est aussi un business et il faut réfléchir sur le long terme. Honnêtement sur ce coup-là j’ai essayé de voir sur les dix prochaines années quelle serait la meilleure opportunité pour moi pour gagner des courses et être dans la meilleure position possible pour gagner les 500 miles d’Indianapolis. » Dans les “pour”, les émotions ont également pesé sur la balance : « Pour moi c’était Ferrari en Formule 1 ou Penske en IndyCar, depuis tout petit, depuis l’age de 4 ans. Aujourd’hui c’est exceptionnel de faire partie de cette équipe. »

Simon Pagenaud

22 vl’a Penske !



Lors des essais du début d’année, la voiture n°22 du Français arborait le logo du Team Penske. Des négociations sont en cours avec plusieurs sponsors. Malgré cela le budget est bien bouclé pour la saison entière.
Le choix du n°22 n’est pas anodin pour l’écurie puisqu’elle utilise avec succès ce numéro dans le deux premières divisions de NASCAR, et notamment en Sprint Cup avec Joey Logano qui a remporté le prestigieux Daytona 500 en février dernier. Pour rappel, en Amérique du nord ce sont les écuries qui sont propriétaires des numéros sur les voitures, et non les pilotes.
Coté anecdote, 3 pilotes Français ont couru jusqu’à présent en monoplace nord-Américaine avec ce numéro : Stéphan Gregoire en 1997, Didier André en 2001 et… Simon Pagenaud en 2011 lors d’une pige à Mid-Ohio. Aucun pilote portant ce numéro n’a remporté de victoire.

Pile ou face ? Chevrolet ou Honda ?



Cette année les deux motoristes ont chacun développé leurs kits aérodynamiques pour leurs clients. L’incertitude règne dans la plupart des équipes concernant les performances de ces kits, visuellement très distincts.
« Une équipe comme Penske a les moyens et les ressources de faire plus de développement et de recherche que d’autres équipes. De ce point de vue là je pense que c’est un avantage » argumente Pagenaud. D’un autre coté : « Le désavantage c’est que Penske était jusqu’à maintenant dominateur avec l’ancienne version d’IndyCar [avec la carrosserie développée par Dallara, le fabricant du châssis], maintenant on ne sait pas trop comment ça va être cette année. C’est ce qui est excitant pour tout le monde et c’est ce qui est inquiétant un peu pour nous, dans la course. Est-ce que le kit Chevrolet sera meilleur ? Est-ce que le kit Honda sera meilleur ? »

Simon Pagenaud

« Tous les ans on part avec l’esprit de gagner »



« Là maintenant je suis dans l’équipe dominatrice, l’équipe au top niveau donc c’est sûr que les ambitions sont hautes. Mais avant tout mon objectif c’est d’extraire un maximum de moi-même. » Pagenaud n’arrive pas seul chez Penske puisqu’il amène avec lui son ingénieur de course de longue date, Ben Bretzman. Pour le reste : « On a une toute nouvelle équipe, avec de nouveaux mécaniciens et un nouveau stratège [Kyle Moyer, en provenance d’Andretti Autosport]. Donc il faut mettre tout ça en place, il faut être un petit peu patient au début, mais il est clair qu’on devrait être dans une position pour se battre pour le championnat. »

Pour les essais et les recherches de réglages « toutes les données sont partagées chez Penske. On travail avec un livre complètement ouvert. Que ce soit les réglages de Power ou de Montoya, on connait tous les petits détails et après on adapte la voiture à sa façon, » indique Pagenaud. C’est une façon de mutualiser les expériences pour faire progresser l’équipe. « Ensuite ce sera le meilleur en piste qui gagnera. »

L’an dernier de petites frictions ont eu lieu, à plusieurs reprises, entre Pagenaud et Power. « C’est un peu ce qu’il se passe quand on se bat pour les victoires contre quelqu’un d’aussi compétitif. Maintenant on est coéquipiers donc il faut qu’on travaille ensemble. Les choses se passent très bien pour le moment et on a pour ordre de faire en sorte que ce soit une Penske qui gagne en priorité. »
Malgré ces directives l’écurie Penske n’est pas coutumière des consignes d’équipe, ce que confirme Pagenaud : « Le gros avantage de cette équipe c’est qu’elle nous laisse libres de faire la course entre nous. »

Simon Pagenaud
© IndyCar - La dream team de Penske : Montoya, Power, Pagenaud, Castroneves


Propos recueillis le 12/03/2015. L’équipe de Motors Inside remercie particulièrement le community manager de Simon Pagenaud, l’équipe de relation publique du Team Penske et bien sûr Simon Pagenaud pour avoir pris le temps de nous répondre malgré son emploi du temps très chargé.

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