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In memoriam : il y a 60 ans, l'horreur pétrifiait les 24 Heures du Mans

WEC. Il y a 60 ans jour pour jour, un tragique accident aux 24 Heures du Mans coûtait la vie à 82 personnes. Le drame allait provoquer la plus grave crise de l’histoire du sport automobile.

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Le Mans se souvient
© Stevingtonian / Le Mans se souvient

Le samedi 11 juin 1955, l’accident et la sortie de route de Pierre Levegh, sur sa Mercedes n°20, provoquèrent une réaction en chaîne qui reste à ce jour l’une des tragédies les plus terribles du sport mécanique.

La célèbre et prestigieuse compétition mancelle avait dépassé les deux heures de course. Il était 18h18. Mike Hawthorn, futur Champion du Monde de Formule 1, et d’ailleurs futur vainqueur d’une épreuve qui ne sera pas même arrêtée, filait en tête, talonné par un certain Juan Manuel Fangio sur Mercedes. L’Anglais veut alors ravitailler ; il double son compatriote Lance Macklin, en lui prenant un tour, puis freine brusquement pour rentrer dans les stands. Macklin est obligé de déboîter pour éviter la collision. Il dispose d'une Austin-Healey dont le système de freinage est beaucoup moins performant que la Jaguar d'Hawthorn. Derrière les deux hommes, Pierre Levegh est surpris par la manœuvre et ne peut éviter le choc, à 200 km/h, brutal et dévastateur.

L'horreur dans la tribune populaire

La Mercedes de Levegh s’envole dans les tribunes, franchit un talus de protection. Le moteur et le train avant se disloquent. La vie de nombreux spectateurs est emportée en un éclair, « fauchée comme par des éclats de bombe », notera Le Télégramme. Le pilote lui-même ne survivra pas. Sa voiture explose. Le bilan total se chiffrera à 82 morts et plusieurs dizaines de blessés, dont de nombreux enfants. Sur le circuit, c’est l’horreur absolue. Jean-Paul Guittet, aujourd’hui membre de l’équipe médicale de l’épreuve, se souvient « des camions Renault dans lesquels on mettait les corps et qui pissaient le sang par l'arrière » (Ouest-France).

Une commission d’enquête sera diligentée pour éclaircir les causes du drame. Elle n’accusera ni Hawthorn, ni Levegh, ni Mercedes, ni la sécurité autour des spectateurs. Néanmoins, le sport automobile est touché en plein cœur et doit se regarder dans le visage. Les conditions de sécurité au Mans – pourtant considérées comme une référence à l’époque - sont sensiblement augmentées, au détriment d’une vitesse qu’on juge désormais hors de contrôle.

Une réaction en chaîne

Le sport automobile en général est désigné comme le bouc émissaire par l’opinion comme par les responsables politiques. De nombreuses courses, sur tous les continents, seront interdites dans les mois et les années suivant la catastrophe. Les Grands Prix de F1 de France, Allemagne, Espagne et Suisse sont annulés. Au Mexique, on se passe de la fameuse Carrera Panamericana. La Suisse interdit d’ailleurs encore les courses sur circuit. Mais Le Mans reviendra dès l’année suivante.

Impliquée dans l’accident, Mercedes décide de se retirer du sport automobile, en endurance comme en Formule 1. Juan Manuel Fangio avait été sacré avec les Flèches d’Argent en 1954 et 1955. Mercedes fera son retour en tant que motoriste de F1 en 1993 seulement, et en tant que constructeur à part entière en 2010. Lewis Hamilton, en 2014, est donc devenu le premier pilote Mercedes à être sacré Champion du Monde de Formule 1 avec Mercedes depuis Juan Manuel Fangio.

À la recherche du risque zéro

La catastrophe du Mans 1955 est à l’origine d’une profonde crise du sport automobile, en même temps qu’elle lui permet une sérieuse remise en question autour des questions de sécurité. Jamais un drame ne secouera autant l’épreuve sarthoise. Néanmoins, Le Mans tue toujours ces quarante dernières années : André Halier, Jean-Louis Lafosse, Jo Gartner, Sébastien Enjolras et Allan Simonsen (en 2013, au Tertre Rouge) ont ainsi perdu la vie en disputant cette épreuve légendaire.

Alors que l’édition 2015 des 24 Heures du Mans s’apprête à débuter, Vincent Beaumesnil, directeur Sport à l’Automobile Club de l’Ouest, rappelle ses dernières priorités : « On a travaillé sur les structures, sur la visibilité, on a aussi posé des câbles de rétention de roues pour que, si jamais il y a un accident, il n'y ait pas une roue folle qui parte n'importe où ». 1674 commissaires de course veilleront sur les pilotes engagés ce week-end.

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