24 Heures du Mans – Dimanche Matin : La Porsche n°1 tenait la victoire après la nuit cauchemardesque de Toyota...

WEC. Retrouvez les grandes lignes d'une nuit mancelle qui n'a pas failli à sa réputation. Le point après vingt heures de course, à moins de quatre heures avant le drapeau à damiers.

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L'équipage n°1 en route vers la victoire
© Porsche / L'équipage n°1 en route vers la victoire

Âmes sensibles s'abstenir. Si vous découvrez à brûle-pourpoint les grandes lignes de la deuxième partie de ces 24 heures du Mans, asseyez-vous. L'équipe Toyota a perdu toute chance de remporter l'épreuve ! La nuit a effectivement été fatale aux ambitions du team japonais.

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Tout a commencé avec la Toyota n°8, qui était jusque là l'outsider dans la course à la victoire. Sébastien Buemi s'inquiétait déjà de longues minutes auparavant de l'état de sa voiture. Victime d'une surchauffe de freins, le pneu avant droit en feu, le leader du championnat Formule E parvenait tout de même à rentrer au garage. Mais les réparations ont repoussé l'équipage dans les profondeurs du classement. À 10h ce matin, la n°8 avait seulement intégrée le top 15 du classement général.

Puis, tout s'est enchaîné. La numéro 7 dominait l'épreuve. Kamui Kobayashi venait de monter à bord de la voiture pour un relais au cœur de la nuit, vers 0h40. C'est alors que la TS050 Hybrid refusa d'accélérer, bloqué en première vitesse ! La course venait d'être ralentie depuis de longues minutes, en raison d'un tête à queue d'une Ford GT, qui avait étalé du gravier sur la piste. Comble du comble, le problème est apparu juste au début du tour ! L'ex-pilote Sauber/Caterham en F1 était donc obligé de boucler le circuit à 65 km/h,. Après une première halte en piste, la deuxième fut fatale, marquant l'abandon de la grande favorite à la victoire !



La cerise sur le gâteau empoisonné est enfin intervenu avec la n°9, Nicolas Lapierre au volant. Un contact avec une Manor Oreca à la chicane Dunlop a envoyé la voiture au large dans le bac, crevaison en prime. Revenu en piste quelques secondes plus loin, l'arrière de la voiture était conséquemment abîmé. Mais les mécaniciens n'ont même pas eu le loisir de la réparer. Déjà en proie à des problèmes de consommation d'essence, la voiture s'est arrêtée elle aussi en piste, pour un deuxième abandon en trois équipages. Après le coup de poignard du dernier tour en 2016, la nuit s'est donc occupée de détruire les espoirs de toute une écurie.

Par conséquent, deux LMP1 pouvaient prétendre à la victoire, surtout la n°1 du trio Neel Jani -André Lotterer- Nick Tandy. La n°2 avait connu une nuit relativement calme, marquée par une remontée au classement. La voici avec le podium en vue, a minima.

Au moins une LMP2 sur le podium final !

Ce n'est donc plus une LMP1 mais bien une LMP2 qui occupait la deuxième position toutes catégories confondues. A douze tours de la n°1, la lutte était intense, même si une voiture est en train de se dégager de la meute.

La jeunesse est insouciante, même dans cette épreuve unique. Du haut de ses 19 ans, Thomas Laurent a contribué à creuser l'écart à bord de la Oreca n°38, du DC Racing-run Jackie Chan. La deuxième place était en bonne voie, après que la Rebellion Oreca n°13 ait eu à marquer un temps d'arrêt aux stands. À son bord, David Heinemeier Hansson (et Nelson Piquet Jr) restait en troisième position générale, à deux minutes trente. Le podium est envisageable mais il faut compter sur la remontée d'un boulet de canon allemand ! Peu avant 11h, la Porsche n°2 vient de rentrer dans le top 5. Moins de réussite en revanche pour la Vaillante n°31, coincé une heure et demi dans son box. Le trio Prost-Senna-Canal ne peut plus prétendre à un résultat, repoussé maintenant en 26e place.

Du côté du GTE Pro, suspens total ! L'Aston Martin n°97 (de Darren Turner) mène d'une poignée de secondes sur une Corvette, la n°63 (celle de Jan Magnussen), et une Porsche, la n°91. Cinq équipages sont en fait encore en course pour la victoire. Sam Bird est aussi en embuscade à bord de la Ferrari n°71 tout comme une Ford, la 67 notamment propulsée par Andy Priaulx. Après un crash la veille, belle consolation pour Ferrari en GTE Am, avec la n°64 qui trône au sommet.

La fin de l'épreuve est donc en vue pour tous les équipages encore en lice, dans une véritable fournaise. La température ambiante atteint les 33 degrés en ce moment dans la Sarthe. Seulement dix abandons sont à déplorer, même si trois ont donc affecté les deux équipes phares de ces 24 heures du Mans.

DERNIÈRE MINUTE : Le leader frappé à son tour, une LMP2 va jouer la victoire !

Nouveau coup de théâtre retentissant à 3h45 de l'arrivée ! La Porsche n°1 est resté coincé à 30 km/h sur le côté de la piste, avant de s'arrêter. Le problème est survenu avant même la ligne droite des Huneaudières. Avec 13 tours d'avance, tout l'enjeu était de pouvoir rentrer aux stands, et réparer dans les temps. Las, André Lotterer rendait les armes et sortait de sa voiture, définitivement. Un problème de pression d'huile est la cause de cet abandon, qui redistribue une nouvelle fois les cartes au sommet.



Il faut donc se pincer pour y croire : la LMP2 Orecan n°38, équipée de pneumatiques Dunlop (et non Michelin comme en LMP1) peut s'imposer aux 24 Heures du Mans ! À moins que la Porsche n°2 ne réussisse le pari fou de la remontée, une option aussi largement envisageable au vu de son rythme (entre huit et dix secondes plus rapide au tour) et de l'écart, qui était de deux tours à midi. Nous allons donc assister à une arrivée digne de la fable du lièvre et de la tortue. Ahurissant !

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13 commentaires
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  1. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 11:26
    Nous allons donc changer de support avec cette Porsche de tête, seule vraie rescapée d'une véritable hécatombe qui a fait abandonner ou retarder toutes ses collègues de la catégorie.

    Lotterer, en difficulté et donc au ralenti depuis le virage du Tertre-Rouge vient de s'arrêter juste avant Mulsanne - donc dans les Hunaudières. Premières questions : Va-t-il pouvoir repartir ? Va-t-il pouvoir rentrer au stand et, si oui, combien de temps coûtera cette réparation ?

    Lotterer est sorti de la Porsche... Peut-il réparer ?
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  2. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 11:29
    Si Lotterer réussit à repartir, il a environ une bonne heure d'avance sur la concurrence LMP2 ...

    Mais cela n'en prend pas le chemin !
    Répondre
  3. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 11:32
    Pour Lotterer, repartir, c'est le but. Mais je suis très mauvaise langue au moment où Fabien Barthez est en panne sur le circuit ...
    Répondre
  4. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 11:36
    Pression d'huile pour la Porsche, embrayage pour la Ligier du Panis-Barthez compétition mais la sanction sera la même : l'abandon !
    Répondre
  5. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 11:43
    La nouvelle donne, c'est :

    Oreca N°38 (311 tours) - Vaillante-Rebellion N°13 (309 tours - Porsche N°2 (309) - Alpine N°35 (309)

    Sans problèmes techniques, la Porsche N°2 a les moyens de reprendre la tête en performance pure. Mais des éléments extérieurs comme les slow zones ou, pire, une longue safety-car pourraient contrarier sa remontée...
    Répondre
  6. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 11:46
    A la régulière, la Porsche N°2 sera 3e à midi.

    Des nouvelles des GTE-pro : Le top 5 est regroupé en 1'48"...
    Répondre
  7. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 11:48
    Stop and Go pour la Vaillante-Rebellion N°13 : La tâche de la Porsche va être facilitée !
    Répondre
  8. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 12:10
    La N°38, en tête de la course a été contrainte de s'arrêter pour changer son capot arrière, un feu étant défectueux ! Une trentaine de secondes bêtement perdues !!!
    Répondre
  9. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 12:14
    Et la Toyota ? Elle vient d'entrer dans le top 10. Nakajima tourne en 3'19", comme en début de course.

    Les GTE-pro ? Cinq voitures en deux minutes... soit environ 1/2 circuit
    Répondre
  10. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 12:37
    En 1960, derrière les intouchables Olivier Gendebien et Paul Frère sur Ferrari, André Pilette termine second avec un équipier de 18 ans, Ricardo Rodriguez...

    En 2017, Laurent, 19 ans ........................................?
    Répondre
  11. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 14:04
    La logique est respectée avec la prise de pouvoir de la Porsche. Il lui faut tenir une heure. Derrière, les LMP2 font leur course entre elles, les GT aussi

    Le jeune Thomas Laurent a reçu le prix Jean-Rondeau, récompensant le meilleur débutant. Logique aussi !.
    Répondre
  12. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 14:24
    Peut-être une des dernières péripéties de la course / Poursuivi par la Vaillante-Rebellion N°13, Negrao a mis l'Alpine N°35 dans le bac à graviers : Le podium s'envole...
    Répondre
  13. Gravatar Aifaim
    AifaimLe 18/06/2017, 15:09
    La dernière péripétie de la course, c'était pour le dernier tour de la Chevrolet Corvette en GTE-pro : L'Aston-Martin passe tandis que la Corvette meurtrie y laissera même sa seconde place au profit de la Ford N°67.

    Répondre
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