
LMP1 : Toyota chatouillé ?
Peut-on battre Toyota ? La question revient inlassablement depuis deux ans et le retrait de Porsche du championnat du monde d'endurance (WEC). Depuis deux ans, la réponse est non. Hormis à Silverstone 2018 sur disqualification, personne n'a pu dominer les Japonais. On serait tenté de dire que cela va continuer à Shanghai. Mais cette année, la donne change. Les LMP1 intègrent le success handicap, qui ralentit les vainqueurs de course et les mieux placés au championnat. Dès la deuxième manche, à Fuji, le dispositif à fait que Toyota a eu du mal à se débarrasser de la Rebellion de Bruno Senna, Gustavo Menezes et Norman Nato. Il a fallu attendre l'arrivée du trafic pour que les Japonaises se détachent.
Our #7 #TS050 HYBRID had a great battle with the #1 @RebellionRacing car at the start of the #6hFuji. 🥊
Ride onboard with @kamui_kobayashi and experience his view on the fight for position. 😲
We're looking forward to some more of this during this weekend's #4hShanghai. 👊pic.twitter.com/ETHxop0voo
— TOYOTA GAZOO Racing WEC (@Toyota_Hybrid) November 5, 2019
A Shanghai, le handicap va être plus important. Devant au championnat à égalité, la Toyota n°7 (Kamui Kobayashi, Mike Conway et Jose Maria Lopez) et la n°8 (Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima et Brendon Hartley) perdent 1,85 seconde au tour sur l'unique Rebellion, 2,09 secondes sur la Ginetta du team LNT n°5 (Charlie Robertson, Michael Simpson, Guy Smith) et 2,74 secondes sur la Ginetta n°6 (Jordan King, Ben Hanley, Egor Orudzhev).
En conséquence, le début de course devrait être passionnant entre Toyota et Rebellion, surtout que Shanghai dispose d'une longue ligne droite favorable à la voiture suisse. Pour une fois, les jeux sont ouverts. Les Ginetta en revanche devraient rester en retrait à cause d'un équipage hétérogène.
Pilotes | Numéro | Voiture | Points | |
1 | Conway/Kobayashi/Lopez | n°7 | Toyota | 44 |
2 | Buemi/Nakajima/Hartley | n°8 | Toyota | 44 |
3 | Robertson | n°6 | Ginetta Team LNT | 17 |
4 | Menezes/Nato/Senna | n°1 | Rebellion | 17 |
5 | Hanley/Orudzhev | n°5 | Ginetta Team LNT | 15.5 |
LMP2 : plus que jamais ouvert
Rien ne va plus, les jeux sont faits. La saison promettait d'être ouverte et passionnante, elle l'est. Les rookies du Cool Racing ont gagné la première manche à Silverstone et le Racing Team Nederland a empoché sa première victoire en WEC à Fuji.
Mais où sont les favoris ? Tenant du titre LMP2, Signatech Alpine (Thomas Laurent, Pierre Ragues, André Negrao) semble retrouver ses vieux démons de début de saison. L'équipe française reste sur une cinquième place décevante. Le prodige annoncé Thomas Laurent est également moins en vue que chez Rebellion. Les Bleus vont tenter de se relancer à Shanghaï où leur dernière victoire date de 2015.
L'autre favori du début de saison, l'équipe chinoise Jackie Chan DC Racing (Ho-Pin Tung, Gabriel Aubry, Will Stevens) est en embuscade à la troisième place du championnat avec un podium à son actif. Elle arrive à domicile avec l'objectif de l'emporter, sur une terre qui lui réussi bien, puisqu'elle s'est imposée l'an dernier.
A moins que United Autosport (Philip Hanson, Filipe Albuquerque, Paul Di Resta), très en vue en European Le Mans series depuis son passage à l'Oreca 07, ne se réveille en WEC. Les Anglais n'ont pu faire mieux qu'une quatrième place pour l'instant mais peuvent viser la victoire.
Equipe | numéro | voiture | Points | |
1 | Racing Team Nederland | 29 | Oreca 07 | 41 |
2 | Cool Racing | 42 | Oreca 07 | 35 |
3 | Jackie Chan DC Racing | 37 | Oreca 07 | 31 |
4 | Signatech Alpine | 36 | Oreca 07 | 26 |
5 | High Class Racing | 33 | Oreca 07 | 18 |
6 | United Autosport | 22 | Oreca 07 | 15 |
7 | Cetilar Racing | 47 | Dallara P217 | 14 |
8 | Jota | 38 | Oreca 07 | 10 |
GTE-Pro : Ferrari contre le signe indien ?
Orphelin de Ford et BMW cette saison, le GTE-pro n'en reste pas moins une belle foire d'empoigne entre Porsche, Aston Martin et Ferrari. Les deux premiers cités ont gagné chacun leur course, à Silverstone et Shanghai. La logique voudrait donc que le Cheval cabré suive le rythme. Mais les Italiens semblent être maudits à Shanghaï. Présente depuis 2012 et cinq fois champion du monde, Ferrari n'a jamais gagné en Chine ! Derniers du championnat pilotes et contructeurs, les Rouges feraient bien de vaincre le signe indien s'ils veulent rester au contact.
Aston Martin aurait espéré de son côté un signe du ciel. L'écurie anglaise s'était imposée l'an dernier avec le duo Marco Sorensen et Nicki Thiim en étant intouchable sous la pluie. Mais le soleil devrait briller ce week-end. Sur le sec, Aston Martin a tout de même remporté deux fois la course.
Même total pour Porsche, qui n'a cependant plus gagné depuis 2015 en Chine. Les Allemands seront à coup sûr présents, eux qui ne sont pas descendus du podium depuis une éternité en WEC.
Pilotes | Numéro | Voiture | Points | |
1 | Estre/Christensen | 92 | Porsche | 36 |
2 | Sorensen/Thiim | 95 | Aston Martin | 35 |
3 | Bruni/Lietz | 91 | Porsche | 34 |
4 | Lynn/Martin | 97 | Aston Martin | 30 |
5 | Pier Guidi/Calado | 51 | Ferrari | 25 |
6 | Rigon/Molina | 71 | Ferrari | 10 |
GTE - Am : un rêve français
Catégorie la plus fournie cette saison avec douze autos, le GTE-Am n'en finit plus d'augmenter son niveau. François Perrodo, de retour après avoir passé deux années en LMP2, l'a d'ailleurs évoqué dans sa chronique sur le site Endurance-info. Avant la course de Silverstone "notre ingénieur est inquiet : les gars, on est plus en 2016 là, il y a du gros niveau partout, les Bronze ont progressé, les Gold sont des pilotes d’usine et les Silver sont tous des faux Silver." En effet, la catégorie sert de pépinière aux usines du GTE-Pro. Et pourtant. Le gentleman driver français et son compère de toujours Emmanuel Collard, réunis cette année dans la Ferrari d'AF Corse n°83, sont en tête du championnat après deux courses, dont une victorieuse. Ils sont accompagnés il est vrai d'un jeune pilote couvé par l'usine Ferrari, Nicklas Nielsen.
Leur rêve va-t-il se poursuivre ? Pas sûr car derrière, les autres ont les crocs. L'Aston Martin de TF Sport (Salih Yoluc Charles Eastwood, Jonathan Adam) a remporté Fuji. L'ogre de la catégorie, Aston Martin Racing (Paul Dalla Lana Darren Turner, Ross Gunn) , a jusqu'ici été en retrait et veut se rattraper. Et les tenant du titre Project One n'ont toujours pas gagné avec leurs deux Porsche. Shanghaï pourrait être la bonne pour eux, si l'on en croit le podium de l'an dernier.
Porsche became the first ever brand to score five GTE podium spots at a single @FIAWEC meeting, at Shanghai in 2018.@PorscheRaces GT Team finished 2nd and 3rd in GTE Pro, whilst @PatrickDempsey@ProtonRacing achieved 1st and 3rd in GTE Am, with @Project1_93 2nd. pic.twitter.com/1Tu7DNrvAP
— WEC DATA (@WECDATA) November 1, 2019
Equipe | Numéro | Voiture | Points | |
1 | AF Corse | #83 | Ferrari | 43 |
2 | TF Sport | #90 | Aston Martin | 33 |
3 | MR Racing | #70 | Ferrari | 27 |
4 | Dempsey Proton Racing | #77 | Porsche | 20 |
5 | Aston Martin Racing | #98 | Aston Martin | 18.5 |
6 | Team Project One | #57 | Porsche | 16 |
7 | Gulf Racing | #86 | Porsche | 16 |
8 | Team Project One | #56 | Porsche | 14 |
9 | AF Corse | #54 | Ferrari | 10 |
10 | Red River Sport | #62 | Ferrari | 5 |
11 | Dempsey Proton Racing | #88 | Porsche | 2.5 |
12 | Proton Compétition | #78 | Porsche | 0 |
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Il existe aussi un avantage insoupçonné lorsqu'elle rattrape une LMP2. La forme et les couleurs de la Japonaise permettent de les identitfier d'un coup d'oeil, infiniment mieux en tout cas que les autres LMP1. Même si, désormais, c'est au plus rapide de se frayer un chemin et non au dépassé de céder le passage, il y a souvent là quelques dixièmes "offerts" toujours bons à prendre...