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L'ange gardien des pneus d'AF Corse

WEC. À seulement 24 ans, Laura Gonsard participe pour la troisième fois aux 24 heures du Mans. En 2022, elle veille et prépare les pneus de la Ferrari numéro 61 de l’équipe italienne, AF Corse.

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C'est la troisième fois qu'elle participe au Mans.
© Motors Inside / Morgan Parmentier / C'est la troisième fois qu'elle participe au Mans.

Vendredi matin. Dans les stands du circuit des 24 heures du Mans, l’activité est à son pic. Pourtant, sur la piste, aucune voiture. Pas de vrombissement de moteur, pas d’action. Mais toutes les équipes engagées ainsi que les nombreux mécaniciens s’activent pour préparer la célèbre course d’endurance dont le départ sera donné, ce samedi à 16 heures.

Parmi toutes ces petites mains qui composent l’immense fourmilière que sont les stands et le paddock du circuit de la Sarthe, une rare présence féminine se fait remarquer à l’arrière du garage d’AF Corse. Au milieu des piles de pneus, qui parfois sont plus grandes qu’elle, Laura Gonsard carbure pour préparer les roues de la Ferrari floquée du numéro 61, qui prendra le départ depuis la 19e ligne.

De la FFSA Academy à l'endurance

La jeune femme de 24 ans participe à la plus grande course d’endurance au monde pour la troisième fois. En 2019, pour sa première expérience elle avait intégré l’équipe SMP qui était en catégorie LMP1 (Prototype). Deux ans plus tard, c’est l’écurie IDEC Sport (LMP2) qui lui fait confiance.

Chez IDEC j’étais à l’extincteur, je suis assez petite, j'avais un casque et une combinaison. En me voyant, un mécano a dit “oh on dirait un Pokémon" et c’est resté.

Depuis ses 10 ans, la Saint-Chéronnaise (Essonne) est passionnée par l’automobile et veut suivre les traces de son idole de jeunesse. « Mon acteur préféré c’était Patrick Dempsey et j’ai vu qu’il faisait du sport auto grâce à une interview. Quelque temps après, c'était les 24 heures. Il participait, donc j’ai regardé. Et à cet âge, on veut un peu suivre ce que fait son idole. J’ai regardé la course et quand j’ai vu les mécanos lors des pit stop je me suis dit “oh je veux faire ça”. »

Souhaitant nourrir sa passion pour le sport automobile, elle prépare un Baccalauréat professionnel en mécanique, avant de poursuivre sur un BTS technicien de mécanique automobile. En 2018, elle postule au sein de la FFSA Academy, où elle est finalement prise. Lors de son cursus au sein du centre de formation basé au Mans, non loin du circuit, elle réalise plusieurs stages au sein de grandes équipes. « J’en ai fait un premier chez ART Grand Prix puis un second chez IDEC Sport », indique la jeune femme qui pratique notamment l’équitation et le tennis.

C'est sa troisième fois au Mans

Malheureusement, après son année de formation, elle ne parvient pas à intégrer l’une des deux équipes au sein desquelles elle a réalisé un stage. Mais avec un peu de chance, elle décroche un emploi. « J’ai reçu un mail qui disait que l'équipe Spark Technology cherchait un mécano pour la construction des Extreme E (championnat de tout-terrains électriques). Je me suis dit "ça permet d’avoir un pied dans le sport auto", donc je suis partie chez eux un an », confie celle qui adorait jouer aux petites voitures durant son enfance.

À la suite de cette courte expérience, elle retente sa chance chez IDEC Sport, où une place se libère. Cette fois-ci, c’est la bonne. L’équipe française l’engage et la met en charge de la sécurité incendie, où elle s’occupe des extincteurs. Elle doit alors revêtir une combinaison entière et un casque qui la protège du feu, ce qui donne naissance à son surnom. « En me voyant, un mécano a dit “oh on dirait un Pokémon". C’est resté. »

Un retour aux sources

Mais, une blessure à une phalange stoppe sa saison lors d’une manche d’endurance sur le circuit de Spa-Francorchamps. Après une longue inactivité, son contrat n’est pas prolongé. Elle rebondit au sein de l’écurie italienne d’AF Corse, pour les 24 heures du Mans 2022.

Là, elle troque sa combinaison ignifugée pour s’occuper des pneus Michelin de la voiture numéro 61. « Je gère tout ce qui concerne la température, leur pression, et l'envoi des gommes sur la voiture au moment des pit stop », précise la mécanicienne dont les ongles sont aux couleurs de Pikachu et des Poké-balls, petit clin d’oeil à son surnom.

La roue arrière peut atteindre 25 kilos

Toute la semaine de course, elle est amenée à travailler sur des ensembles pouvant atteindre 25 kilos pour les roues arrière. Une situation pas toujours facile pour la jeune femme. « On arrive toujours à se débrouiller. Par rapport à certains hommes on a moins de force mais on augmente notre musculature et il y a des techniques. »

S'estimant « chanceuse » de faire partie d’une des écuries les plus victorieuses en GT (Grand Tourisme) au Mans, la Saint-Chéronnaise aimerait revenir aux sources et travailler sur de la mécanique pure. « Je ne pense pas que ce soit possible chez AF Corse, je n'ai pas assez d'expérience », estime celle qui occupe le poste de "tire-men". Pour cela, elle a plusieurs idées en tête. L’une d’entre elles serait de postuler dans de plus petites équipes, avant de revenir dans les rangs d’AF Corse. Peu importe le nom de son futur employeur, Laura Gonsard n'a qu'un objectif et l'affiche clairement :« Je veux rester dans le sport automobile. »

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