Philippe Sinault estime "avoir fait la course en LMP2"
WEC. Alpine est passé à côté de ses 24h du Mans, en raison de problèmes mécaniques mais surtout à une BoP qui lui était défavorable.
C'est à la 23e place, que l'écurie française a bouclé les 24h du Mans. Bien loin des Glickenhaus et des Toyota, qui ont encore une fois raflé la mise dans la Sarthe. Pourtant, avant le départ, le directeur de l'équipe Philippe Sinault semblait en confiance, surtout après la séance d'hyperpole qui a permis à Alpine de signer le troisième temps.
Sauf qu'entre-temps, la balance des performances (BoP) a été réajustée (11 kW de retirés) et a beaucoup pénalisé l'écurie basée à Bourges et l'a payée tout le long de la course. « La nouvelle BoP nous a mis à une place qu’on n’imaginait pas. Mais ce sont les règles. On a discuté, on a ferraillé un peu mais les législateurs sont arrivés à cette nouvelle définition qu’on a trouvée un peu sévère. Les faits l’ont prouvé. En ligne droite, on était à la bagarre avec les LMP2 et on n’arrivait pas à se sortir du trafic. On a fait la course en LMP2 », a-t-il indiqué à nos confrères du Berry Républicain.
Philippe Sinault relativise
Alpine a également manqué de chance lors de la course avec des problèmes de boîte de vitesses ainsi que d'une sortie de piste après que Matthieu Vaxivière ait tenté de dépasser une Porsche de la catégorie LMGTE AM, qui était en retard sur l'hypercar. « La Porsche ne m’a pas vu, j’y suis allé à l’extérieur en toute sécurité comme je l’ai fait 200 fois dans la course, explique Vaxiviere. Elle ne m’a pas vu, il y avait une LMP2 à sa droite, elle s’est décalée, c’était soit je la tapais, soit j’essayais de m’en sortir ;dans les deux cas, j’étais foutu », a commenté le pilote qui était dans l'Alpine au moment des faits.
À lire aussi : Corvette déçue par son double abandon
Toutefois, le patron d'Alpine tient à relativiser et reste satisfait d'avoir terminé la course. « Il faut savoir tirer du positif de cette course. D’abord, quand tu termines Le Mans, tu n’as pas le droit de faire la gueule. Ensuite, l’équipe a fait un super boulot, qui a été récompensé par un prix. Et ce qui s’est passé a le mérite de remettre les choses à leur place. Le Mans reste un truc incroyable à aller chercher. On n’était pas prêt. La Vieille dame nous a fait comprendre qu’il fallait qu’on bosse encore un peu, alors on va bosser encore. »