Le LMDh : ça fonctionne (plus ou moins) bien !

Le LMDh (GTP aux Etats-Unis) repose sur le principe du LMP2 : un choix de châssis obligatoire (entre Multimatic, Dallara, Ligier et Oreca), un système hybride commun et obligatoire, ainsi qu'une boîte de vitesse standard et des batteries communes.
Acura (châssis Oreca), Porsche (Multimatic) BMW et Cadillac (Dallara) se sont donc disputés le premier succès de la nouvelle catégorie en Floride. Le spectacle a globalement été au rendez-vous !
Les problèmes de fiabilité ont été étonnamment absents durant ces 24 Heures. Acura et Cadillac n'y ont pas échappé, bien entendu, mais ont globalement bien mené leur barque. La puissance moteur des ARX-06 a surclassé celles des V-LMDh de Cadillac, qui a pourtant profité d'un Sébastien Bourdais efficace, au volant de la N°1.
Mais Acura a mis tout le monde d'accord : le MeyerShank Racing (N°60) s'est imposé devant le Wayne Taylor Racing (N°10), à peine neuf secondes devant la Cadillac N°1. Que c'était serré !
En revanche, pour Porsche et BMW, il y a du pain sur la planche...
WEC : il ne va pas falloir se rater !

Acura a fait étalage de sa force de frappe dès le début, dans sa chasse gardée qu'est l'IMSA. La question du WEC ne se pose pas pour la firme américaine de Honda...du moins pour l'instant.
Pour ce qui est de Cadillac, les débuts en IMSA sont prometteurs et augurent que la V-LMDh ne sera pas larguée en championnat du monde. Même si la cible est le mastodonte Toyota, le prototype américain pourrait profiter des erreurs de jeunesse de Ferrari et Peugeot, par exemple, pour se mêler à la lutte pour le podium.
Mais sa cylindrée délirante (5,5 litres) pose question sur la consommation par rapport aux autres voitures. A voir !
BMW attend 2024 pour faire son entrée sur la scène mondiale. Mais la M Hybrid V8 a connu des déboires dès le début de la course, avec un rythme en deçà de ses concurrentes. La N°25 a perdu d'office ses chances de figurer, quand la N°24 a miraculeusement réussi à accrocher un Top 6 ! Travailler en IMSA avant le WEC semble être une bonne méthode, en sachant que l'Hypercar n'en est qu'à ses débuts.
En revanche, Porsche se retrouve bien mal embarqué...un abandon (celui de la 963 N°6) quand la N°7 a perdu 34 tours. Tout cela à cause d'une fiabilité peu encourageante. Le rythme n'était pas si mal, mais la bonne tenue de la voiture a de quoi interroger sur les capacités de Stuttgart en WEC.
Porsche va devoir avoir les reins solides pour tenir à la fois le rythme de l'IMSA (onze courses) et le WEC (sept). Si Toyota, Ferrari, Peugeot, Cadillac et Glickenhaus se montrent plus fiables, le constructeur allemand va devoir mettre les bouchées doubles pour renouer avec la victoire.
Somme toute, l'arrivée des LMDh est une autre bonne nouvelle parmi les nombreuses autres qu'à apportées l'Hypercar. La démonstration est faite en IMSA : place au Mondial, en mars !