24 Heures du Mans : Peugeot pouvait espérer mieux


« C'est bien sûr un plaisir de courir ici au Mans, avec Peugeot. Mais pour viser l'Hyperpole, on aurait dû aller chercher une seconde. J'aurais pu aller la chercher quand mes pneus étaient frais. Mais les drapeaux rouges sont venus nous en empêcher » relate Mikkel Jensen, pilote de la N°93. « On a quand même appris beaucoup de choses ici, car le circuit est très spécial. On aura encore du roulage pour bien nous préparer à la course. »
Loïc Duval : « des voitures plus loin des temps ont réussi à gagner »
Le constat a été le même du côté de la voiture sœur, N°94. Loïc Duval en a pris le volant et a connu une séance bien compliquée. Comme son homologue danois Jensen, le Français estime qu'il y avait encore du rythme à exploiter.
« J'étais très frustré, car on était capables de faire mieux. J'ai fait mon premier tour sans aide quelconque. Et je n'ai jamais pu l'améliorer par la suite, car c'était impossible de refaire un tour propre avec les interruptions et drapeaux jaunes. Mais pour autant, le comportement n'est pas trop mal et on n'est pas à des années lumières : des voitures plus loin des temps ont déjà réussi à gagner. On savait de toute façon qu'on ne jouerait pas la pole. »
Cette Peugeot 9X8 offre toujours de grandes phases de découvertes pour ses pilotes et les écarts se sont mine de rien réduits (en prenant tout en compte).
De la lucidité
Avant les pilotes, c'est le patron de Stellantis Motorsport en personne qui s'est adressé aux medias. Jean-Marc Finot était bien entendu heureux de voir le projet Peugeot arriver aux 24 Heures du Mans, surtout pour le centenaire.
Bien entendu, après des qualifications décevantes, il reste encore beaucoup de travail. « Le rythme, c'est une chose, mais il faudra en plus de cela gérer les aléas divers et variés, qu'ils soient climatiques ou mécaniques. Il nous manque encore de la traction arrière en sortie de virage. Cela risquerait de nous pénaliser. Et un peu plus de vitesse de pointe serait la bienvenue »
Mais il y a une bonne nouvelle à annoncer : « pas besoin de changer l'aéro et on a un rythme très stable. L'usure de pneus est maîtrisée et régulière. C'est de bon augure pour la course. »