24 Heures du Mans 2024 : Avec 62 engagés, une édition de légende s'annonce
WEC. Quatorze constructeurs, trois catégories, et une course encore plus folle que le Centenaire ? Voilà les promesses que donnent les 62 équipages qui seront alignés cette année au 24 Heures du Mans. L'ACO en a dévoilé la liste, lundi matin.
L'âge d'or de l'endurance continue : l'année 2024 du WEC sera marquée par un nombre de constructeurs jamais vu dans l'histoire d'un championnat automobile majeur. Ils seront quatorze (quinze si l'on compte Oreca en LMP2) à se disputer la gagne dans trois catégories aux 24 Heures du Mans. Voilà des lustres, par ailleurs, que la catégorie reine n'avait pas compté autant de voitures !
Hypercar : 23 voitures, un seul gagnant
La figure de proue de cette nouvelle époque bénie pour les 24 Heures du Mans va proposer un plateau absolument majestueux. Les Hypercar seront 23 en tout pour la 92e édition de la classique mancelle, avec neuf constructeurs au départ.
Ces voitures belles à en tomber à la renverse (a l'appréciation de chacun), seront alignées pour tenter de détrôner le vainqueur en titre : Ferrari.
Le constructeur italien sera le seul, avec Porsche, à aligner trois voitures durant toute la saison, dont l'AF Corse cliente. Rien d'illogique à ce que la Scuderia garde toutes ses chances avec les officielles (N°50 et N°51) et la N°83 privée.
Porsche, justement, sera l'usine la mieux représentée et sera la seule à avoir trois voitures officielles au départ, comme l'an dernier. Les N°5 et N°6 du WEC seront là et la 963 invitée, venue de l'IMSA, portera le N°4 en lieu et place du N°75. Le N°4 était celui de Vanwall, qui ne sera pas de la fête, pas plus que les attachantes Glickenhaus. Les deux Jota et la Proton, avec sa livrée historique, seront bien entendu de la partie.
L'esprit de revanche sera forcément fort chez Toyota, qui aura une nouvelle fois ses deux voitures à l'assaut du Mans. Cette course a été sa chasse gardée durant les années de vaches maigres du WEC, sa bête noire quand revient la concurrence. Le constructeur japonais, avec l'apport notable de Nyck de Vries, espèrera conjurer le sort.
Chez les autres, on prend les mêmes et on recommence : Peugeot voudra confirmer ses bonnes dispositions sur les circuit haute vitesse avec ses deux 9X8 et sera dotée d'ici là de ce fameux aileron arrière. Cadillac reprendra le même programme : trois V Series R seront au départ, avec les officielles (N°2 du WEC et N°3 de l'IMSA), et la N°311 du Wheelen Racing, malheureuse de l'édition 2023.
Chez les nouveaux arrivants, la formule sera la même : BMW et Lamborghini, qui font leurs grands débuts en Hypercar cette année, seront dotés de deux prototypes. Le constructeur bavarois aura ses deux machines du WEC, tandis que Lamborghini fera venir une de ses voitures de l'IMSA, celle que Romain Grosjean pilotera. Ce sera la première apparition du Franco-Suisse au Mans depuis 2010.
Alpine fera son retour en catégorie reine lui aussi avec deux voitures déjà présentes en WEC : les N°35 et N°36 auront la lourde tâche de permettre aux Bleus de retrouver les avant-postes, malgré une concurrence féroce. Enfin, le nouveau petit poucet, Isotta Fraschini, n'aura qu'une voiture, la N°11 du Team Duqueine. Il faudra se frayer un chemin dans cette immense foule de constructeurs, ce qui n'accorde que peu de pitié aux "artisans".
Seize LMP2, comme promis
Absentes du WEC, la "Ligue 2" des prototypes sera bel et bien présente pour la 92e classique mancelle. Mais le visage de la catégorie a bien changé et les cartes sont rebattues : WRT et Jota partis, les favoris seront durs à nommer.
Néanmoins, les grands noms du LMP2 restent pour la plupart : Vector Sport, United, et Inter Europol, vainqueur en titre, seront là pour offrir au public une grosse bagarre.
Gare également à Proton, qui pourrait se servir de son expérience en Hypercar pour trouver quelques solutions dans la catégorie intermédiaires. Notons qu'il s'agit par ailleurs de la seule structure à être alignée dans les trois catégories, avec AF Corse.
Comme promis donc, l'ACO a gardé une place au chaud pour une catégorie à laquelle le public s'est durablement attachée. Mais si le plateau Hypercar venait encore à croître, que se passerait-il ? Un magazine dédié donne quelques éléments de réponse.
Un plateau de folie en LMGT3
Adieu le GTE, vive le LMGT3 ! La nouvelle catégorie GT a officiellement dit adieu à l'ex-catégorie reine de la division des voitures de série, après la tournée d'adieux du GTE-Am. Les programmes d'usine ayant fait exploser les coûts du GTE-Pro, la solution des programmes privés et semi-officiels est tombée à point nommé.
Le nouvel âge d'or vaut aussi pour le GT, puisque, des quatre marques représentées, on passera à neuf cette année en WEC et au Mans !
Il y aura d'ailleurs deux "sous catégories" dans ce lot : d'un côté les constructeurs officiant à la fois en Hypercar et en GT3 et les autres exclusivement tournés vers cette division.
Les doublons seront réalisés cette année par Ferrari, Porsche, Lamborghini et BMW, en attendant qu'Aston Martin ne débarque en Hypercar. Chez les autres, McLaren fait son grand retour en Mondial, avec une voiture pour United Autosport et une autre pour Inception Racing. Corvette sera représenté par TF Sport et Ford, son rival américain, alignera deux voitures avec Proton, sur les Mustang GT3 au V8 démoniaque.
Enfin, Lexus sera là en doublure de Toyota, via le team français Akkodis, qui alignera notamment l'ex-officiel de Toyota, José Maria Lopez.
Certains regretteront l'absence de Mercedes avec une AMG GT3, ou encore d'Audi. Mais les activités clientes du constructeur allemand sont passées à la trappe, pour se concentrer sur l'arrivée en F1 d'ici 2026. Et vous, vous viendrez ?
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