Valentino Rossi se voit performer aux 24 Heures du Mans

Ce sont ses premières 24 Heures du Mans. Pour autant, il n'arrive pas ici avec le statut de débutant. Valentino Rossi connaît très bien le circuit manceau. Du moins une partie. L'Italien s'est imposé à quatre reprises en MotoGP sur la piste de Grand Prix (Bugatti). L'an dernier, le numéro 46 a également participé à l'une des courses support, le Road to Le Mans. Cette fois sur la piste de 13,626 km. Un événement qu'il a remporté.

En plus d'y avoir roulé physiquement, le nonuple champion du monde Moto GP a réalisé plusieurs séances de simulateurs pour l'appréhender. Même si cet aspect du travail ne l'a pas emballé. « C'est un peu ennuyant avec les grandes lignes droites. » Le pilote a préféré les séances sur place. « C'est totalement différent. Surtout avec les vitesses que l'on peut atteindre. »

Au-delà de l'important travail de préparation, Valentino Rossi réalise là l'un de ses rêves. « Je suis très honoré d'être ici, car c'est l'un de mes objectifs depuis que je me suis lancé dans la compétition automobile. L'an dernier, j'ai pu courir en Road to Le Mans. J'ai pu appréhender la piste. »

La VR46 Academy bientôt au Mans ?

Les premiers tours de l'Italien sur la piste sarthoise ont été très convaincants. Huitième lors de la journée test, il a ensuite accéléré puisque son rythme n'a cessé de s'améliorer. Même si sa BMW n'a pas réussi à atteindre le cap de l'hyperpole, son équipe a de grandes chances pour la course.

D'autant plus que l'équipage a terminé quatrième au Qatar et deuxième à Imola. « La vitesse est là depuis le début. Vale, il a un certain talent pour sentir le comportement de la voiture. Il a bien progressé. Il comprend les procédures, il ne commet pas d'erreur », souligne Maxime Martin, l'un de ses coéquipiers.

Le numéro 46 estime qu'il peut réaliser de belles choses ce week-end, lors du double tour d'horloge. « On est prêt pour cette course. Ce sont dix jours très longs. Les tests étaient assez bons, on avait un rythme intéressant. On peut être compétitif », assure-t-il.

La foule se déplace pour Vale

L'ex-pilote Yamaha a attiré une importante foule au Mans. Lors de la session dédiée aux autographes, mardi, son stand a été pris d'assaut. Une autre communion avec le public est prévue ce vendredi, avec la parade en centre-ville. « J'espère survivre (rires) ! »

Désormais loin de l'univers qui l'a fait briller dans les années 2000 et 2010, Valentino Rossi en reste tout de même proche. Fondateur de a propre académie de pilotes, le natif de Tavullia coache plusieurs hommes actuellement en MotoGP. Mais les a-t-il indirectement influencés et leur a-t-il donné envie de passer sur quatre roues ?

« Je suis très proche de mon académie. Tous les pilotes voitures sont fans de moto et inversement. Pecco Bagnaia, Marco Bezzecchi, Franco Morbidelli et mon frère, Luca Marini, veulent toujours essayer ma voiture. J'ai déjà couru contre mon frère à Abu Dhabi. Il est très rapide. Quand il va arrêter le Moto GP, il va sans doute passer sur quatre roues. »

S'il dit vrai, l'ombre de VR46 devrait donc planer encore de nombreuses années au-dessus des circuits.