Chez Toyota, Lopez et Kobayashi se veulent confiants
Les choses sérieuses commencent pour les 24 Heures du Mans : alors que la journée de mercredi marque le début des premiers essais libres, José Maria Lopez et Kamui Kobayashi ont livré leurs sentiments avant la course.
Jamais Toyota n'avait autant été bousculé depuis le début de l'ère Hypercar en WEC. Mais la N°7 a permis au premier constructeur mondial de s'imposer à Imola, dans des conditions météo très particulières.
Le préposé aux qualifications, Kamui Kobayashi, a fait partie des artisans de ce succès, face à une concurrence qui est plus aguerrie que jamais.
« Ce début de saison est un sacré challenge », décrit le Japonais. « L'équipe et mes équipiers ont fait un super travail pour arriver à gagner à Imola. Mais le fait d'avoir ce challenge-là met un peu plus en avant nos faiblesses, notamment ce train arrière un peu baladeur sur la voiture. Et puis, comme nous avons gagné quasiment toutes les courses l'an dernier, on essuie forcément les plâtres de la BoP. »
Cela étant, la GR010 reste une voiture très aboutie, elle qui a débuté bien avant les autres constructeurs en Hypercar. Cela a de quoi donner de la motivation à Kamui Kobayashi, en dépit des conditions qui s'annoncent très compliquées. L'enjeu, pour Toyota, reste principalement de prendre sa revanche sur Ferrari, vainqueur du Mans l'an dernier.
« Ce ne sera pas facile pour y arriver », complète Kamui Kobayashi. « Tout ce que nous aurons à faire, ce sera de donner notre maximum, sur tous les détails de la course. »
Lopez : un retour qui promet ?
Toujours dans la Toyota N°7, Mike Conway avait dû déclarer forfait pour cette 92e édition des 24 Heures du Mans. Et de ce fait, l'expérimenté Argentin José Maria Lopez a été rappelé au volant de la GR010, au lieu de la Lexus GT3, via le team Akkodis ASP. Une belle bouffée d'air frais qui intervient à la suite d'un très difficile début de saison.
« Cela a été compliqué avec Lexus, car il faut savoir que la Lexus actuelle est une voiture très vieillissante, qui a au moins dix ans », raconte Lopez, dans un bon Français. « Même si l'équipe Akkodis est une structure très efficace, on avait forcément besoin de la BoP pour avoir une chance de rester en lice. »
Son retour chez Toyota est forcément une réjouissance, même si le malheur des uns fait le bonheur des autres. « Mike (Conway) est comme un frère pour moi, c'est un gars que j'adore beaucoup et c'était très dommage pour lui de ne pas pouvoir prendre part à cette édition. Mais je vais en profiter à fond. »
Il fera bien ! Car le mondial d'endurance vit une époque fantastique, avec la venue d'un grand nombre de constructeurs. « Être pilote durant un âge d'or, c'est forcément une magnifique opportunité, surtout avec autant de pilotes chevronnés, prêts pour la bagarre. Ce sera sans doute ma dernière fois en Hypercar au Mans ! » Avec une dernière victoire pour boucler la boucle ?
