Jusqu'où peut aller Alpine aux 24 Heures du Mans ?
Discrètes depuis le début de la saison, les Alpine impressionnent, au Mans. L'équipe a placé l'une de ses voitures en Hyperpole. Une performance qui interroge Toyota.
Toyota a des doutes. Ils se demandent comment Alpine a pu rouler aussi vite lors de la qualification, ce mercredi soir. La #35 a obtenu son ticket pour l'Hyperpole grâce au quatrième chrono réalisé par Paul-Loup Chatin. Et si l'autre voiture n'avait pas dépassé les limites de piste, la marque française aurait placé ses deux Hypercar dans le Top 8.
Une très belle performance dont Alpine s'est félicité ce jeudi matin. Mais quelques garages à côté, la réaction n'était pas la même. « Quand on voit que des gens gagnent trois secondes entre la journée test et les essais libres... Ce n'est pas qu'un travail sur les set-up. Combien il reste de sable dans la voiture ? », interroge David Floury, directeur technique de Toyota.
Au volant de la voiture numéro 8, Sébastien Buémi s'est dit « surpris » de la vitesse atteint par le bolide au A fléché dans les Hunaudières. « Les Alpine sont très rapides sur la ligne droite. Elles font 13 tours, je me demande comment c'est possible. [...] Il y a des gars, je ne comprends pas... L'Alpine, ça a été un choc. Ils ont caché leur jeu propre. J'avais vu sur le Qatar qu'elle allait vite, mais là... »
Sans le dire réellement, plusieurs cadres de la marque nippone pensent que la BoP a clairement favorisé Alpine au Mans. Mais ils ne s'enflamment pas et attendent de voir la course. « Il faut la finir. »
De son côté, Bruno Famin, directeur d'Alpine, estime qu'elle est parfaite et qu'il ne faudrait pas la modifier avant le départ du double tour d'horloge. Et selon ses propres mots, « aucun constructeur ne s'en est plaint ».
Avant de se concentrer sur la course, la marque tricolore doit encore passer par le cap de l'hyperpole. Pourra-t-elle tenir tête à BMW qui a été le plus rapide hier ?
