WEC

6 Heures de Sao Paulo - Course (H+4) : La Toyota N°8 a pris le pouvoir, les Iron Dames ont tout perdu

Les 3e et 4e heures de course ont été fatales aux deux voitures en lice pour la victoire dans les deux catégories : en Hypercar, la Toyota N°7 a été arrêtée trois minutes aux stands, tandis que les Iron Dames ont dû s'arrêter elles aussi à cause d'une fuite.

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Les Iron Dames, en lutte pour la victoire, ont été trahies par la mécanique.
© DPPI /FIA WEC / Les Iron Dames, en lutte pour la victoire, ont été trahies par la mécanique.

On approchait de la mi-course et Toyota gardait la main sur le classement général avec une performance digne de sa grande époque.

La Toyota N°7 était désormais pilotée par Nyck de Vries après 2 h 10'. Mais cette voiture semblait avoir un problème d'arrivée d'essence et une longue intervention aux stands l'attendait (plus de trois minutes). Du pain béni pour la Toyota N°8, mais aussi pour la concurrence, représentée par Porsche et Ferrari, qui n'attendaient que de profiter des pépins du clan japonais. La course, à ce stade, était perdue.

Et avec les arrêts aux stands, l'Alpine N°35 s'est retrouvée momentanément en tête de la course, juste avant son arrêt. Pendant que la Ferrari N°83 a envoyé la BMW N°20 en tête à queue au premier virage.

La lutte pour la victoire au classement général se faisait plutôt à distance, puisque Michael Christensen comptait plus de 20 secondes sur la Toyota N°8, seule voiture japonaise en lice pour la gagne.

En LMGT3, le podium se tenait dans un mouchoir après deux heures et demie : douze secondes séparaient la Porsche Manthey Ema de l'Aston Martin du Heart of Racing, dont cinq entre les deux voitures de tête, avec l'Iron Dames.

Le classement Hypercar a connu une petite agitation lorsque la Cadillac a dû passer aux stands : la N°2, d'après ses pilotes, faisait un gros bruit au freinage. La voiture américaine, pas ridicule en performance, était désormais en queue de peloton, avec la Toyota N°7.

La classe LMGT3 a proposé un combat fantastique entre deux pilotes surprenants : Ahmad Al-Harty, tout pilote Bronze qu'il est, a réussi deux dépassements fantastiques par l'extérieur sur la Lexus d'Esteban Masson, bien placée en 4e place. Une première fois au virage 10, la BMW N°46 s'est faite repasser par Masson, avant d'avoir le dernier mot sur un énorme freinage au virage 1.

Les surprises n'étaient pas en reste en Hypercar : la Peugeot N°93 de Mikkel Jensen était cramponnée à une très belle 6e place, à la régulière. Et la Lamborghini N°63, dont on parlait peu, s'accrochait quant à elle à la 8e place. Comme si elle était lancée sur ses points acquis au Mans, le mois dernier.

En tous les cas, c'est bien loin de la Toyota N°8 : la GR010 a beau être la voiture la plus lourde du plateau, elle n'en demeure pas moins la plus performante. Cette voiture était en route pour devenir le 5e équipage vainqueur en cinq courses.

H4 : la folle remontée de Peugeot, la chute des Iron Dames

Ce qui faisait le sel de ces 6 Heures de Sao Paulo, c'est l'immense variété stratégique. Pas besoin d'en imposer une (n'est-ce pas ?) pour avoir ce qu'il faut de spectacle et d'incertitude.

Le décalage de la Peugeot N°93 lui a permis d'occuper une improbable 3e place après l'arrêt de la Toyota N°8. Qui l'aurait cru après les désastreuses qualifications du clan sochalien ?

Toyota n'ayant plus qu'une voiture, Ferrari pouvait placer un deuxième pion dans son jeu : la N°50, 4e provisoire, afin de contenir la Japonaise N°8 et protéger la N°5, alors 2e après 3 h 10'. La Porsche N°5, en tête, a effectué son arrêt aux stands, de même que la malheureuse Toyota N°7. Nyck de Vries suivait Paul Di Resta, sur la Peugeot N°94 et a dû "piler" pour éviter le contact.

La lutte pour la victoire en LMGT3 s'est calmée, puisque les 18 secondes entre la Porsche N°92 de Manthey et les Iron Dames s'est stabilisé. Seule l'Aston Martin N°27 restait en embuscade.

La Peugeot N°93 s'est montrée héroïque avec un Mikkel Jensen absolument impossible à passer : Oliver Rasmussen, sur la Jota N°38, est resté bloqué un long moment derrière la 9X8, alors que la Ferrari N°50 peinait à suivre cette bagarre. Rasmussen a fini par trouver l'ouverture : il a fait l'extérieur a Jensen dans la courbe du virage 11, avant de recroiser pour la grande ligne droite. La réplique de la Peugeot n'a pas abouti.

La Toyota N°7 a continué sa route pour rentrer dans les points en doublant la Ferrari N°83 de Yifei Ye et l'Alpine N°36 de Nicolas Lapierre. Nyck de Vries a pris la 10e place et Lapierre a pu repasser devant une Ferrari complètement aux abois.

Et soudain, coup de théâtre : la Lamborghini des Iron Dames a été rentrée, fumante, au garage, alors que Michelle Gatting avait juste pris son relais. Il semblait y avoir une fuite au niveau du radiateur. Mais cet incident a mis hors course les féminines du WEC, au moment même où la Porsche N°92 de tête en LMGT3 s'arrêtait au stand. Un sacré coup dur pour la voiture partie de la pole.

Et juste après, Valentino Rossi a pris la suite de Maxime Martin sur la BMW N°46 de WRT, qui était désormais 2e. La chasse à la Porsche pouvait être ambitieux, mais sait-on jamais. Juste avant le passage dans les deux dernières heures de course, la Corvette N°82 du TF Sport était arrêtée en piste au virage 5. Le deuxième full course yellow a été déployé.

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