8 Heures de Bahreïn - Course : Toyota et Porsche se répartissent les deux derniers titres mondiaux

WEC. La Toyota #8 a remporté la dernière manche du championnat du monde d'endurance. Contrairement à ses rivales, la Porsche #6 a évité les problèmes et a remporté le titre pilotes tandis que la marque nippone a été sacrée chez les constructeurs. Peugeot loupe un podium de peu.

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Les 8 Heures de Bahreïn ont été lancées avec du grabuge. La #6 a évité tous les pièges.
© DPPI / FIA WEC / Les 8 Heures de Bahreïn ont été lancées avec du grabuge. La #6 a évité tous les pièges.

Une course aux nombreux enjeux était lancée, samedi 2 novembre, avec les deux Toyota en première ligne, Ferrari et Porsche en embuscade. Sans compter que McLaren, en LMGT3, a pris les deux premières places sur la grille, promettant des bagarres dans tous les sens.

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Après deux tours de chauffe, c'était parti : la Porsche N°6 a vécu un scénario catastrophe, après plusieurs contacts au départ. Laurens Vanthoor était hors du Top 10, alors que la Toyota N°7 a été surprise par la Ferrari N°51, pour se retrouver 4e. La Ferrari N°50, elle, a aussi connu un envol très délicat.

Un début de course tranquille

En LMGT3, les deux McLaren ont gardé leurs positions en tête de la catégorie, devant la Ferrari N°55 et la Lamborghini N°85 des Iron Dames.

Le classement s'est figé à peu près partout durant cette première heure de course et, à cette heure, la Porsche N°6 était championne du monde, puisque ses deux rivales (Toyota 7 et Ferrari 50) n'étaient pas en tête.

Il a fallu un quart d'heure aux Hypercar pour remonter sur les LMGT3, lançant une autre variante à prendre en compte : le trafic. Il fallait noter l'excellent début de course de Julien Andlauer, 3e sur la Porsche N°99 de chez Proton.

Coup de théâtre en tête de course : la Corvette N°82, se faisant prendre un tour, a percuté la Toyota N°8, laissant les commandes à la Ferrari N°51. Du tout bon pour le classement constructeurs chez les Rouges. Mais la Ferrari N°50 de Miguel Molina s'est fait une frayeur dans le dernier secteur en doublant des GT et l'Espagnol en a fait un peu trop en résistant à la N°83.

En revanche, côté français, c'est véritablement très difficile : les Peugeot et les Alpine fermaient tout bonnement la marche des Hypercar, très loin des têtes d'affiche.

À la fin de l'heure de course, Julien Andlauer, sur la Porsche Proton, a perdu successivement les 2e et 3e places, avec des pneus medium en souffrance. Et la Toyota N°8 a réussi à passer à son tour, après une bagarre à quatre avec les deux BMW, auteurs d'un excellent début de course.

En LMGT3, le classement a été chamboulé après les premiers arrêts aux stands : la Corvette N°81 du TF Sport a pris la tête, au nez et à la barbe des McLaren.

Ferrari garde le cap à H+1

La Ferrari N°51 a été l'une des dernières à s'arrêter et les mécaniciens ont redescendu la voiture avant d'avoir fini tous les ajustements. Un peu de temps a été perdu dans l'affaire.

L'Alpine N°36 a pris la tête, puisqu'elle était la dernière voiture à ne pas s'être arrêtée. Charles Milesi a connu un début de course extrêmement compliqué et attendait certainement la tombée de la nuit pour aller plus vite.

Les déboires de la Ferrari aux stands a profité à la Jota N°12 de prendre la tête, alors que les Porsche officielles étaient loin du compte à ce stade.

Alors que 6 h 35 restaient à couvrir, toutes les Hypercar étaient toujours dans le même tour, l'Alpine N°36 de Charles Milesi fermait la marche à 53 secondes de la Porsche N°12 de tête.

Du côté du LMGT3, la saison était terminée pour la Lexus N°78, victime d'un bris de suspension arrière gauche. La Corvette N°81 était toujours en tête. Dans chacune des catégories, le classement était à prendre avec quelques pincettes, puisque plusieurs voitures ont opté pour différentes stratégies de pneus (deux ou quatre de changés).

La Ferrari N°51 revenait petit à petit sur la Porsche de tête et assurait, à ce moment-là, le titre constructeurs à Maranello. Le prototype italien a fait oublier ses douze secondes de retard en prenant la tête, alors que la Toyota N°8 rentrait aux stands pour passer le témoin à Brendon Hartley. La Ferrari N°50, elle, était totalement aux abois et voyait ses minces chances de titre s'envoler.

Alerte chez Toyota

La Porsche #6 pilotée par Kevin Estre toujours en difficulté, a essayé de refaire son retard. La Toyota #7, en lice pour le titre mondial, a connu une grosse frayeur. Kamui Kobayashi a été en délicatesse avec ses passages de rapport pendant un tour, chutant de la troisième à la huitième position.

Le Français dans la Porsche #6 était sur un rythme d'enfer dans la fin de la troisième heure de course. Le Lyonnais est revenu dans les échappements de la Cadillac, alors qu'il comptait une grosse quinzaine de secondes de retard au moment où il a grimpé dans l'Hypercar. Il a rejoint le Top 10 après un dépassement osé sur la voiture américaine.

Kamui Kobayashi, après avoir réglé son problème technique, a retrouvé du rythme en roulant deux secondes plus vite que la voiture sœur. Le Japonais est revenu comme une balle à la quatrième place, la position qu'il occupait avant son avarie.

La Ferrari #50 qui était en difficulté en début de course a retrouvé du poil de la bête au bout de trois heures d'épreuve. Mais le chemin était encore long pour retrouver les devants.

Un problème pour la BMW #20

À la tombée de la nuit, une incroyable bataille a eu lieu entre les Porsche #5 et #12 et la Toyota #7. La voiture nippone était en feu. À son volant Kamui Kobayashi a réalisé un dépassement très osé sur la voiture allemande officielle. Le voilà sur le podium. Peu de temps, il a réalisé la même manœuvre sur la #12, toujours au premier virage.

Pendant que Kevin Estre poussait pour revenir sur la Ferrari #83, neuvième, Kamui Kobayashi accentuait son rythme pour prendre les commandes de la course. Au bout de 3 h 40, la BMW #20 a été rentrée dans son garage. Les mécaniciens étaient concentrés sur le moteur. « Je n'avais plus de puissance », a avoué Robin Frijns. Cela a offert un dépassement gratuit à la Porsche #6 qui est remontée à la huitième place.

De nouveaux problèmes pour Toyota

Après une grosse fumée dans le garage BMW, WRT a annoncé le retrait de la #20. Il s'agit du premier abandon en Hypercar. Après d'incroyables relais, Kamui Kobayashi et Kevin Estre ont laissé leur volant, respectivement à Nyck de Vries et Andre Lotterer.

Ryo Hirakawa et Olivier Rasmussen se sont livrés une belle bataille. Dans l'opération, les deux Hypercars ont perdu beaucoup de temps. Une situation qui a profité à la Porsche #6 qui a comblé l'écart. Devant, la Toyota #7 avait envie d'envoyer un message en prenant les commandes de la course. Avec un rythme élevé, elle a distancé la Ferrari #51.

La Toyota #7 a de nouveau été touchée par un problème. Au ralenti, cela a profité à Alessandro Pier Guidi qui a repris les commandes de ces 8 Heures de Bahreïn. Le premier full course yellow est intervenu dans la foulée pour enlever un débris d'une Mustang GT3.

Alors que le problème semblait réglé pour la Toyota #7, il est revenu de manière assez importante. Nyck de Vries s'est fait rattraper par des retardataires et a perdu un temps considérable avec la Ferrari de tête. Les Porsche #12 et #5 sont même passées devant.

Porsche au panache

Pendant ce temps, en GT3, la Corvette #81 du TF Sport tenait largement la tête avec une vingtaine de secondes d'avance sur la McLaren #59 du United Autosports.

Après une erreur de la Toyota #8, la Porsche #6 a récupéré une nouvelle place. Le constructeur allemand voulait aller chercher le titre avec panache, en gagnant des places proprement et sans se contenter de son avance.

Après une nouvelle vague de passages aux stands, pas de grand changements à noter au classement. Nyck de Vries était toujours en difficulté et a perdu de nouvelles positions. Le Néerlandais était au ralenti. Ce problème sonnait vraisemblablement comme une défaite dans la quête du titre individuel.

La première voiture de sécurité

Du côté des forces françaises, Alpine a tenté de pousser chacun de ses relais pour essayer d'avoir un arrêt en moins. L'écurie française était totalement en décalage avec les autres équipes. Peugeot semblait calquer cette stratégie. Mais à 2 h 40 du terme, elle ne semblait pas payer puisque les Bleus et les Lionnes étaient hors du Top 10.

À 2 h 33 du drapeau à damiers, un début d'incendie a été détecté sur la Mustang #88 du Proton Compétition. Une voiture de sécurité virtuelle a été déclenchée dans un premier temps avant que la vraie voiture n'entre en piste. De quoi remettre un peu d'action et de bouleverser la hiérarchie ?

De nombreuses voitures en ont profité pour effectuer un arrêt « gratuit ». Cela a notamment profité aux Iron Dames, qui devraient effectuer leur dernière course avec une Lamborghini, qui évoluaient en milieu de peloton. Elles figuraient à la deuxième place après leur passage aux stands.

La relance a été très mauvaise pour les deux Toyota. La #7 a chuté à la 15e position, la #8 a été battue par la BMW #15 et la Porsche #6 lui a mis la pression. Après une erreur au virage 4, la voiture allemande a de nouveau gagné une position.

Abandon de Toyota

Avec deux heures encore au chrono, la Corvette #81 a commis une erreur, ce qui a profité aux Iron Dames qui ont pris les commandes de la catégorie GT3. Dans le même temps, la Toyota #7 a été rentrée dans son stand. « On méritait de se battre pour la victoire », estimait Nyck de Vries.

À lire aussi : Toyota ne sera pas titré en championnat du monde d'endurance

Pendant que la seule BMW encore en piste était sur un rythme de folie, la Peugeot #94 était arrêtée en bord de piste. La voiture virtuelle de sécurité a été déclenchée.

La course a pris un autre rythme et le suspense a ressurgi, avec l'arrêt simultané de la deuxième Ford, en bord de piste, pour un problème de freins. La voiture de sécurité a été sortie. Une fois le drapeau vert brandi, l'Alpine #36 s'est fait une frayeur. Charles Milesi a perdu l'arrière au virage 4. La Ferrari #50 en voulant l'éviter a été percutée et a crevé. Retour aux stands à toute petite vitesse.

Alors bien placées, les Iron Dames ont été pénalisées d'un drive through pour ne pas avoir respecté une procédure de voiture de sécurité virtuelle. En tête de la catégorie GT3, une belle bataille avait lieu entre Corvette et Ferrari.

Peugeot en lutte pour le podium

Avec le jeu des arrêts aux stands, la hiérarchie était toute bouleversée à une demi-heure de la fin. La Peugeot #93 pointait au troisième rang, Alpine était doublement dans les points. La Toyota #8 était en tête de course, et à ce moment, s'offrait le titre de champion du monde des constructeurs. Tandis que la Porsche #6 était 10e.

À 15 minutes du terme, la Peugeot a perdu son podium. La Ferrari #51 a pris le meilleur. Un peu plus loin, la Porsche #6 avait du mal à remonter. Elle était bloquée par l'Alpine #36. Sur une tentative de dépassement, les deux voitures se sont légèrement accrochées mais sans gros dégâts.

Avec sa première position, la #8 a offert le titre constructeurs à Toyota. La Porsche #5, malgré sa troisième position, n'a pas permis à sa marque de faire le doublé pilotes-constructeurs. Avec une onzième position, la #6 a été titrée chez les pilotes. En GT3, la #55 du Vista AF Corse a remporté la course devant les deux Corvettes.

La lutte entre la #93 et la #35 a profité à Peugeot qui a bouclé sa saison avec une magnifique quatrième place.

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