Rahel Frey se réjouit de voir plusieurs femmes aux 24 Heures du Mans
En plus de ses deux coéquipières chez les Iron Dames, Rahel Frey devra batailler avec Lilou Wadoux et Jamie Chadwick en piste. Une situation qui plaît à la Suissesse.

« Le temps passe vite ! » Eh oui, déjà sept participations et bientôt la huitième. Rahel Frey est la femme la plus expérimentée aux 24 Heures du Mans dans le paddock actuel. Elle est donc logiquement la guide des Iron Dames sur ce tracé, surtout après le forfait de Michelle Gatting.
Depuis sa première participation à la classique mancelle, avec la Ford GT en 2010, la Suissesse en a fait des kilomètres sur cette piste. De quoi la connaître par cœur et de nouer une certaine relation avec elle. « Le Mans, c'est Le Mans. C'est vraiment ma course favorite. Le tracé a un peu changé. L'an dernier, l'asphalte a été refait, mais sinon c'est la même chose. C'est quelque chose d'émouvant, l'atmosphère dans le paddock et le circuit, c'est chouette », a-t-elle souligné.
Huit participations, les dix d'Anny-Charlotte Vernay sont en ligne de mire. Mais cela ne représente pas un objectif pour la pilote Iron Dames. « Nous sommes toutes des pilotes. Le but est d'être la meilleure possible et tant que nous sommes présentes, c'est bon signe. »
Grâce à son expérience dans le championnat du monde d'endurance - plus de 30 départs - elle a vu de nombreux visages défiler. Mais elle constate une chose : les femmes sont de plus en plus présentes. « Je me réjouis d'avoir plusieurs femmes sur la grille. On a Jamie (Chadwick), Lilou (Wadoux). C'est vraiment important. Depuis cinq ans, je vois que la situation change. Des programmes sont mis en place. Il y a par exemple la F1 Academy. Tous les projets sont importants. »
Que ce soit parmi les pilotes, les ingénieures ou encore chez les mécaniciennes, les femmes font de plus en plus leur place. « C'est un bon signe », estime Rahel Frey. Mais il ne faut pas complètement se voiler la face. Avec seulement cinq pilotes sur 186 engagés, cela ne représente que 3% du plateau. Alors que dans les années 1970, on pouvait en croiser davantage avec un nombre de concurrents moins important.
Pour pallier cela, les Iron Dames misent aussi sur la jeune garde : Karen Gaillard en Porsche Carrera Cup France, Marta Garcia en Le Mans Cup et les « petites » engagées en karting.