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Rubens Barrichello admiratif de son fils Eduardo aux 24 Heures du Mans

Présent au Mans pour soutenir son fils, Rubens Barrichello s'est confié sur le plaisir de voir Eduardo briller au sein du Racing Spirit of Léman.

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Rubens Barrichello est venu soutenir son fils au Mans.
© DPPI / FIA WEC / Rubens Barrichello est venu soutenir son fils au Mans.

Au Qatar, vous avez dit aux médias que vous aimeriez courir avec vos deux fils en endurance. Avez-vous avancé sur cette idée ?

Non, il est encore trop tôt pour cela. Je veux dire que cela pourrait arriver dès l'année prochaine. Je fais beaucoup de courses moi-même. Après le Qatar, je n'ai pu aller ni à Spa ni à Imola. Et j'ai deux fils qui courent, alors je dois aussi jongler avec ça... Par exemple, je vais retourner au Brésil parce que j'ai une course, mais ensuite, j'irai en Hongrie pour voir Fernando, le frère d'Eduardo. Et je n'ai pas eu l'occasion de parler de cette opportunité et de cette idée, donc c'est un bon moment pour moi de marcher dans les garages et de parler.

Mais, vous savez, Eduardo se débrouille si bien que la meilleure façon d'obtenir une place est la vitesse. Par exemple, lorsque vous passez de Stewart à Ferrari, c'est parce qu'ils croient en votre vitesse et en votre capacité à gagner des courses.

Ce qu'Eduardo fait en ce moment est tout simplement incroyable. Je suis très fier. Et je pense que cela va lui donner la chance de progresser et peut-être de nous ouvrir la porte, parce qu'évidemment, je ne veux pas entraver sa carrière.

Son frère est très performant en Euro Formula. Mais aujourd'hui, je ne suis qu'un visiteur qui veut piloter avec ses fils.

Si vous couriez un jour avec vos fils, ce serait dans quelle catégorie ?

Je pense que nous sommes prêts physiquement et mentalement pour toutes les catégories. Je pense que mes enfants sont tous préparés à cela. J'ai 53 ans, mais je n'ai jamais cessé de courir. Je me suis donc qualifié pour le championnat du monde de karting cette année et j'irai à Bahreïn à la fin de l'année. J'ai donc beaucoup couru, même plus que lorsque j'étais en Formule 1. Je pense donc que nous sommes bien préparés.

La seule chose, c'est que pour le GT3, nous devons voir la licence, car évidemment, je suis classé or, et j'ai fait une demande de rétrogradation. Ils m'ont dit que quand on est platine, on reste platine. De mon point de vue, on devrait être classé bronze dès 60 ans. Mais je ne sais pas comment on devient argent.

Pour moi, être rétrogradé, ce serait fantastique, parce que mes enfants ont deux statuts argent, mais je ne sais pas ce qu'ils deviendront à l'avenir, mais ça n'a pas d'importance. Si nous avons quelque chose de vraiment compétitif, cela n'aura pas d'importance.

Le Mans suscite beaucoup de passion, beaucoup d'amour. Pour les personnes qui me connaissent, qui savent que j'aime mes enfants, elles comprendront certainement ce que je veux dire quand je veux courir avec eux.

Pensez-vous qu'il est possible de gagner Le Mans en GT3 ou en LMP2 à 55 ans ou plus ?

Je le pense, oui. Surtout si on continue de courir et que l'on se maintient à un niveau compétitif. Eduardo était mon coéquipier en stock-car l'an dernier, il faut lui demander. Il vous dira si j'étais compétitif ou non.

Qu'est-ce que cela vous fait de voir vos fils en compétition ?

Je suis un papa très fier. Pour moi, c'est spécial d'être un coach. J'ai le plaisir d'être leur père, d'être ici, de vivre le moment. Je suis très impressionné par la vitesse à laquelle Eduardo a progressé.

Eduardo nous a dit qu'il était le boss du motorhome maintenant.

Oui, il m'a mis dans la plus petite chambre. Je le voyais heureux car il est enfin le patron. Il m'a dit, si tu veux la grande chambre, il faut dormir avec moi (rires).

En 2017 vous avez couru au Mans. Avez-vous vu une évolution au niveau de l'atmosphère ?

Il y a un public incroyable. Beaucoup de personnes viennent ici. C'est sympa de voir tout ce monde ici, qui en plus est heureux avec un grand sourire sur le visage.

Quels sont vos souvenirs de cette édition ?

Nous n'avions malheureusement pas une voiture compétitive. Je conduisais une Dallara, on ne s'est pas bien qualifiés. On avait une bonne vitesse de pointe, mais on était à l'arrêt dans les virages.

Comme vous pouvez vous en douter, j'ai donné le meilleur de moi-même et je me suis promis que j'allais revenir dans de meilleures conditions. Mais je roule beaucoup au Brésil...

Beaucoup de pilotes de votre génération ont couru longtemps et de bonne manière, comment expliquez-vous cette passion ?

Je suis tombé amoureux de la vitesse à six ans. C'est toujours en moi. Chaque fois que je passe la première vitesse et que je sors des stands et ensuite tout au long des vitesses, j'aime tellement ce que je fais. Quand je me suis qualifié pour le championnat du monde de karting, et que j'ai terminé P4, beaucoup de gens m'ont appelé, même Button m'a appelé.

Jensen m'a appelé et m'a dit : "Tu es fou, mec." Parce que je courais encore avec les garçons, pas avec les Masters. Et il m'a dit : "Comment peux-tu faire ça ? L'autre jour, j'ai sauté sur le kart et je me suis senti tellement mal."

Personnellement, j'ai plus de temps pour moi. En dehors de la Formule 1, je peux évidemment être un père. Je peux être un sportif. Je peux travailler pour mes sponsors. Je suis tout simplement amoureux de la vitesse et évidemment du défi. Je pense qu'à chaque fois que l'on apprend dans la vie, la difficulté est là pour que l'on s'améliore, pas pour que l'on soit triste.

Il y a quelques années, vous étiez invité dans l'émission Top Gear. Vous aviez battu le Stig. Pour certains, cela pourrait être anecdotique mais beaucoup y voient un vrai défi.

La vraie histoire, c'est que je me trouvais à Silverstone et on m'a dit qu'il fallait aller à cet endroit pour relever un challenge pour Top Gear. Je ne connaissais même pas cette émission à l'époque. Quand ils m'ont mis dans cette Suzuki Liana, j'y suis juste allé pied au plancher.

Je ne savais pas ce qu'ils attendaient de moi. Le Stig est venu vers moi et il m'a dit : "Je t'adore" parce que j'étais très rapide. J'ai battu son temps. Après ça, plusieurs personnes en Angleterre me connaissaient parce que j'étais pilote de Formule 1 et d'autres me connaissent parce que j'avais battu le Stig.

Après ça, c'était amusant mais Nigel Mansell a essayé, Lewis Hamilton aussi... Et ils ne l'ont pas battu. J'étais fier.

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