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WEC : le bilan à mi-saison

Une dizaine de jours après les 24 Heures du Mans, qui ont marqué la fin de la première partie de saison, Motors Inside dresse les points forts et faibles de chaque marque en Hypercar.

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Malgré un début de saison globalement décevant, Toyota se présente comme un outsider et pourrait surprendre lors des quatre prochaines manches.
© Motors Inside / Alexandre Rodrigues / Malgré un début de saison globalement décevant, Toyota se présente comme un outsider et pourrait surprendre lors des quatre prochaines manches.

C'est l'heure du premier conseil de classe. Après quatre manches du championnat du monde d'endurance, il est temps pour les équipes de recevoir les notes, les remarques et les appréciations des observateurs. Les 24 Heures du Mans passées, les équipes vont pouvoir souffler un peu, même si deux épreuves vont s'enchaîner en septembre.

Ferrari

Le premier de la classe. Sans conteste, Ferrari est le meilleur élève de ce début de saison. La marque italienne a tout raflé entre les pole positions à gogo et les quatre victoires sur ces quatre manches du championnat, la Scuderia domine.

Hormis au Qatar, où il n'y avait aucune concurrence, les 499P ont eu fort à faire face à BMW, Alpine et Porsche lors des trois manches suivantes. Mais à chaque fois, les voitures rouges et la jaune ont toujours su s'extirper de cette situation pour s'imposer.

Avec un tel rythme, la Scuderia file vers un titre en championnat du monde d'endurance. Déjà que la saison est réussie avec la victoire au Mans, la couronne mondiale ne serait que la cerise sur le gâteau. Avec 77 unités d'avance au championnat, c'est presque plié maintenant.

Toyota

Le deuxième que l'on n'attendait pas. Très discrète depuis le début de l'exercice, la marque japonaise pointe à une discrète deuxième place. Et pourtant, Toyota n'a pas obtenu le moindre podium cette saison. En jouant tout le temps les places d'honneur et avec une fiabilité à toute épreuve, les voitures #7 et #8 sont très bien placées.

Le seul défaut des deux équipages reste leur rythme en qualification qui n'est pas bon du tout. En revanche, en course, c'est une autre histoire avec des dépassements à tout-va et de très belles performances.

Il reste maintenant à trouver les dixièmes qui manquent lors de l'exercice du tour rapide pour devenir une véritable menace pour la suite.

Porsche

Là aussi, une surprenante troisième place. Après un début de saison chaotique avec des performances en deçà des attentes, Porsche a parfaitement réagi au Mans. En même temps, le circuit sarthois n'est autre que le jardin de la firme de Stuttgart.

Après les 24 Heures, Porsche est passée de 14 à 84 points au classement. Un bond gigantesque. La deuxième place de la #6 emmenée par un Kévin Estre en feu et les bons résultats des deux autres voitures (même s'il n'y en a qu'une qui a pu inscrire des points pour le championnat) ont permis d'en arriver là.

Si les premières courses ont été décevantes, la suite de la saison pourrait être tout autre pour la marque allemande. Le Mans a sûrement revigoré les troupes.

BMW

Là aussi entre bon et moins bon. Si les trois premières manches de BMW ont été solides, les 24 Heures du Mans ont été décevantes. La marque exploitée par WRT a fait preuve d'une fiabilité moindre, ce qui a empêché tout bon résultat de la firme dans la Sarthe. Aucun point n'a été marqué.

C'est dommageable de voir que le podium n'était pas loin au Qatar et qu'il est arrivé à Imola. Si la fiabilité est retrouvée lors de la deuxième partie de saison, BMW pourrait faire mal.

Cadillac

Elles ont du rythme, ces voitures américaines. Mais il leur arrive toujours quelque chose. Au Qatar, elles ont fait n'importe quoi. Au Mans, elles ont obtenu la pole position et monopolisé la première ligne après un tour de folie. Mais en course, cela a été plus dur.

Contrairement à certains concurrents mieux placés, la firme de GM montre tout son potentiel dès les premiers instants, alors que d'autres cachent leur jeu. Une situation complexe et qui fausse complètement la perception entre les premiers roulages et la course. Tout de même, il faut souligner que leurs résultats sont meilleurs qu'en 2024.

Alpine

On aimerait les voir plus haut. Vu le début de saison des deux voitures, Alpine ne mérite pas d'être à cette sixième place du championnat des constructeurs. Avec les deux podiums d'Imola et de Spa, dont un qui aurait mérité d'être une victoire, les A424 ont mangé du lion (désolé Peugeot).

Le niveau de performance de ces hypercars bleues est impressionnant. Gros point positif, la fiabilité, qui est bien meilleure aussi qu'en 2024. Visiblement Alpine et Mécachrome se sont servis — et bien — de la bévue du Mans l'an passé.

Seul point négatif, cette manche loupée au Qatar et les quelques erreurs en début de course au Mans.

Peugeot

Difficile saison pour Peugeot. Les 9X8 ont été capables de montrer de très belles choses à Spa en étant capables de se battre pour un top 5. Mais à l'instar de Cadillac, il leur arrive toujours quelque chose. La manche belge s'est soldée par un zéro pointé alors que les troupes de Jean-Marc Finot méritaient mieux.

Au Mans, la vitesse de pointe a fait défaut, mais la régularité de la #94 était à souligner. Peugeot doit trouver une meilleure stabilité et enfin comprendre parfaitement comment cette voiture fonctionne pour obtenir de meilleurs résultats.

Aston Martin

Deux points au Mans qui sonnent comme une victoire. Seul constructeur engagé avec un moteur 100% atmosphérique, Aston Martin relève un défi fou en WEC cette saison. La Valkyrie, larguée en début de saison, est parvenue à recoller à la fin du peloton en moins de quatre courses.

Preuve que chez Aston Martin, tout le monde travaille et que ce projet Hypercar est pris au sérieux. Le V12 rappelle aussi de très bons souvenirs à tous les amateurs de sport automobile.

Au niveau des performances, si la marque britannique a du mal à jouer les points à la régulière, elle peut s'appuyer sur l'expérience de ses leaders pour combler ce déficit et aussi sur une fiabilité — hormis au Qatar — pour concrétiser. Les courses en IMSA sont aussi bénéfiques pour appréhender et comprendre ces voitures.

Il ne fait aucun doute que l'on verra à nouveau une Aston Martin dans le top 10 cette saison.

La suite du calendrier

Le WEC reprendra ses droits au Brésil avec les 6 Heures de São Paulo les 11, 12 et 13 juillet. Une pause de près de deux mois sera observée avant de repartir pour les États-Unis pour les 6 Heures d'Austin, plus communément appelées Lone Star Le Mans. Les concurrents enchaîneront avec les 6 Heures de Fuji lors du dernier week-end de septembre. La finale, les 8 Heures de Bahreïn, se tiendra le 8 novembre.

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